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Un néonazi alsacien retrouvé mort dans un cimetière militaire allemand d’Illfurth, et la police locale soupçonne sa compagne, une femme effacée, manipulée et terrorisée par cet homme infréquentable. Les enfants du premier lit de cette femme engage Françoise Poisson et son équipe pour prouver son innocence : un néonazi de cet acabit à surement des ennemis partout, de surcroit au sein même de son organisation, et la police persiste presque aveuglément sur la piste conjugale. La Poisson va avoir fort à faire pour nager dans ce marigot, et cette enquête pas comme les autres pourrait bien lui faire rencontrer le Diable en personne. Je l’aime bien, le dernier polar régional de Renée Hallez, et d’abord parce qu’à mes yeux d’historienne il est prometteur : la persistance du nazisme au XXIème siècle (qui semble avoir ici quasiment pignon sur rue) mais aussi l’histoire coloniale mal connue de l’Allemagne en Namibie, ses exactions au début du XXème siècle qui sont annonciatrices des pires atrocités de la Guerre. Sur ce point, j’avoue avoir beaucoup appris du roman et de sa postface, car c’est effectivement peu dire que c’est un épisode mal connu. L’intrigue de « La Peau de la Bête » (joli titre) est limpide, bien qu’il y ait encore une fois beaucoup de personnages en action. Les personnages de l’agence P2S, on les connait bien à présent (et il semble qu’il y a de l’eau dans le gaz dans l’équipe !), les autres sont très vite identifiables et le roman se lit rapidement, avec plaisir et, même si on se doute bien que la police (et la Justice) font fausse route, on se laisse surprendre par la simplicité du dénouement. Quelque fois, les crimes ont des motivations si banales, si triviales même, que cela en parait évident… après coup. J’ai trouvé Renée Hallez assez incisive quand elle dépeint le travail (superficiel ?) de la police, quand elle évoque la justice comme une machine à broyer. Je pense que c’est assez nouveau chez elle, cette pointe d’acidité, mais moi j’aime bien. J’apprécie qu’elle cale son intrigue dans une réalité très factuelle, en évoquant la crise des gilets jaunes qui entravent le début de l’enquête, quand elle évoque l’incendie de Notre –Dame qui bouleverse Françoise Poisson, ses romans ne sont jamais « hors sol », aussi bien dans le temps (dans tous les sens du terme car je la soupçonne de rechercher les anciens bulletins météo pour coller à la réalité) que dans l’espace. La seule chose qui me chiffonne un tout petit peu, c’est la facilité avec laquelle elle ses personnages côtoient et conversent avec la lie de l’humanité. S’ils ont des états d’âme, ils ont du mal à les laisser s’exprimer, à part peut-être Paul Soyotte qui a l’air de penser que, ma foi, un néonazi de moins c’est plutôt une bonne nouvelle. Les autres pataugent dans le marécage de la droite la plus extrême sans avoir l’air d’être terriblement mal à l’aise. C’est sans doute parce que je serais incapable d’un tel détachement que cela me titille. Mais sinon, pris dans son ensemble, c’est un très bon roman, plus accessible et simple que son précédent, qui se dévore vite au point même de paraitre… un peu court !
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