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Recueil de trente-et-un poèmes au titre évocateur, « La mort est si brève qu'on l'oublie souvent » s'apparente à de l'hypnose thérapeutique. Il aborde la mort, donc la vie ; l'oubli, donc le souvenir et la mémoire d'un point de vue tout personnel.
Les textes reprennent ici la rythmique de la poésie lyrique grecque en un phrasé plus court que l'alexandrin, proche de la récitation litanique. C'est une thématique simple, ordinaire, coutumière, comme il se doit en pareilles circonstances. À savoir une littérature qui exhale ce qui nous est commun et non forcément héroïque ou identitaire.
Au-delà, les liens effectifs qu'Aristote suppose entre la poésie lyrique, la tragédie grecque et les capacités hypnotiques (à savoir celle de susciter des images mentales) sont mis en lumière. En ancrant leur récit dans le « ici » et « maintenant » du spectateur-auditeur, ces deux genres poétiques suscitent l'hypnose du public. Au contraire de l'épopée, car les hauts-faits des héros sont tout sauf ordinaires ou communs à beaucoup de gens.
En somme, c'est la communion qui fait l'hypnose ? Bien sûr, il n'en a jamais été autrement...
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