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Une étrange famille habite cette maison biscornue. Sous la domination d'un aïeul tyrannique - mais adoré - d'origine levantine : deux fils, deux belles-filles, trois petits-enfants, une vieille tante... Il y aussi la toute jeune seconde épouse du grand-père et le précepteur qui pourrait bien être son amant...
Qui donc a tué le grand-père ?
La seule personne qui semble avoir une idée précise là-dessus, c'est Joséphine, douze ans. Joséphine a des idées sur tout. Y compris sur l'art dramatique, les motivations des criminels et l'art d'empoisonner les gens. C'est un petit monstre sympathique.
Il faut être très attentif aux petits monstres.
La maison biscornue, Crooked House dans la version originale parue en 1949, a été publié en France pour la première fois en 1951. Le titre fait référence à une comptine anglaise bien connue intitulée There Was a Crooked Man, thème récurrent dans son oeuvre. Agatha Christie le considérait comme un de ses romans préférés.
L'intrigue se déroule dans Londres et ses environs, à l'automne 1947. Les trois générations de la famille Leonides, des Anglais d'origine grecque, vivent ensemble dans une grande demeure biscornue, sous le patriarcat d'Aristide. Millionnaire âgé arrivé de Smyrne des années auparavant, il vit désormais retiré avec sa seconde femme Brenda, d'une cinquantaine d'années sa cadette.
Le narrateur, Charles Hayward, jeune homme occupant durant la Seconde Guerre mondiale un poste important au Caire où il fait la connaissance de Sophia, une jeune Anglaise charmante employée au Bureau des Affaires Étrangères. Ils tombent amoureux rapidement mais repoussent le moment de leurs fiançailles à la fin de la guerre.
1947. Charles, à son retour au pays, est accueilli par une mauvaise nouvelle : un avis de décès a été publié dans le Times, annonce la mort du grand-père de Sophia, Aristide Leonides, âgé de 85 ans. Lorsque l'autopsie révèle que le vieil homme a été empoisonné à l'aide d'une forte dose de son médicament oculaire mélangée à sa piqure d'insuline quotidienne, les soupçons reposent sur Brenda, la seconde épouse d'Aristide, et sur le précepteur du frère et de la sœur de Sophia, Eustace et Josephine, Lawrence Brown, un objecteur de conscience.
La rumeur selon laquelle Brenda et Lawrence seraient amants au nez et à la barbe d'Aristide, constituerait le mobile idéal pour les autres membres de la famille qui souhaitent ardemment que le ou les coupables soient des étrangers. Ils espèrent ainsi échapper au scandale. Bouleversée, Sophia déclare à son fiancé qu'elle ne consentira à l'épouser que lorsque cette sombre affaire sera résolue.
Raison pour laquelle le jeune homme accepte de prêter main-forte à son père, commissaire à Scotland Yard, l'enquête de routine se retrouvant dans une impasse. Il devient l'hôte de la mystérieuse demeure, espérant ainsi obtenir de ses occupants des indices, à un moment où ils baisseraient la garde.
La Maison Biscornue, un whodunit comme on les aime, particulièrement abouti, où tous les membres de la famille de la victime avaient un mobile, des occasions de perpétrer le crime, et pas d'alibi. De plus, tout le monde savait que le collyre du vieil homme contenait une substance létale. Un huis-clos étouffant dans lequel tout le monde soupçonne tout le monde. Jusqu'à la résolution de l'enquête qui, je dois l'avouer, m'a désarçonnée. Car je ne m'y attendais pas du tout.
Comme dans tous les Agatha Christie, l'évidence est trompeuse... L'assassin n'est évidemment pas celui auquel tous les indices mènent... Mais alors, qui est-il ?
Une intrigue des plus classiques, bien dans le style d'Agatha Christie. Aristide Leonidès vient de mourir à plus de quatre-vingts ans. Arrivé de Grèce en 1884, il a fait fortune à Londres dans la restauration grâce à un don pour les affaires hors du commun. Il régnait en patriarche sur l'ensemble de sa famille, deux fils, leurs épouses, trois petits-enfants et la sœur de sa première épouse décédée. Il s'était remarié avec une jeunette qui, c'est le moins que l'on puisse dire, a été plutôt mal acceptée par la famille, considérée comme une aventurière ayant jeté son dévolu sur le vieil homme fortuné.
Une main malveillante ayant remplacé l'insuline de l'injection quotidienne du grand-père par le produit pour ses yeux, son cœur n'a pas résisté. Scotland Yard se trouve devant ce qui ressemble fort à un acte prémédité, l'assassin se trouvant évidemment parmi la maisonnée, chacun pouvant avoir un intérêt à la disparition du vieux Leonidès
Brenda, la jeune épouse, fait évidemment figure de coupable toute désignée pour les autres membres de la famille, ainsi que le précepteur à qui l'on prête facilement une idylle avec la jeune veuve.
Charles, le narrateur, a fait la connaissance lors d'un séjour en Egypte de Sophia, la petite fille de la victime, et souhaitait l'épouser dès son retour en Angleterre, ce que la situation ne permet pas d'envisager dans l'immédiat. Son père, éminent membre de Scotland Yard et fin stratège, profite de la situation privilégiée de son fils au sein de la famille Leonidès pour lui confier une mission d'infiltration lui permettant d'apporter son aide à l'inspecteur Taverner dans la recherche du coupable.
L'entrée en scène de Joséphine, la sœur de Sophia âgée de douze ans, donne un sérieux coup de boost à une intrigue qui ronronnait gentiment. La petite fille espiègle et effrontée, passionnée de romans policiers, a décidé d'apporter son aide à des enquêteurs qu'elle considère comme peu doués, apportant des éléments nouveaux glanés grâce à sa capacité à se trouver où on ne l'attend pas et surtout à sa grande facilité à écouter aux portes.
Le dénouement que je reconnais être des plus inattendus ne m'a pas suffi pour classer ce roman parmi les meilleurs de l'auteure.
Mais quel est l'habitant de cette maison biscornue, qui a eu la drôle d'idée de tuer le patriarche. Le grand père mort, voila toute la famille suspecte, les fils, les brus , les petits enfants, la veuve et la belle soeur ??? Ils ont tous un mobile . Et cette fois, pas de Hercule Poirot pour traquer l'indice.
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