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Douve

Couverture du livre « Douve » de Victor Guilbert aux éditions Hugo Roman
  • Date de parution :
  • Editeur : Hugo Roman
  • EAN : 9782755685831
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

UN VILLAGE PERDU AU MILIEU DES SAPINS ; DEUX MEURTRES QUE QUARANTE ANS SÉPARENT ; UN GAMIN QUI A "DOUVE DANS LES VEINES".Le gamin a Douve dans les veines.Cette phrase, prononcée par son père quand il n'était encore qu'un enfant, l'inspecteur Hugo Boloren ne l'a jamais oubliée. Alors quand il... Voir plus

UN VILLAGE PERDU AU MILIEU DES SAPINS ; DEUX MEURTRES QUE QUARANTE ANS SÉPARENT ; UN GAMIN QUI A "DOUVE DANS LES VEINES".Le gamin a Douve dans les veines.Cette phrase, prononcée par son père quand il n'était encore qu'un enfant, l'inspecteur Hugo Boloren ne l'a jamais oubliée. Alors quand il apprend qu'un meurtre a eu lieu à Douve, il y voit un signe. Son père est mort, l'Alzheimer a dilué les souvenirs de sa mère ; c'est sa dernière chance de comprendre en quoi ce village perdu au milieu d'une forêt de sapins lui coule dans les veines. Tout ce qu'il sait, c'est que son père, policier lui aussi, a été envoyé à Douve il y a quarante ans pour enquêter sur la fuite médiatisée d'un Islandais accusé de meurtre, et que sa mère, journaliste, l'a accompagné pour écrire un livre sur l'affaire. Que s'est-il passé là-bas et pourquoi ont-ils toujours refusé d'en parler ? Armé du livre écrit par sa mère, Hugo Boloren va plonger dans ce village peuplé d'habitants étranges, tous unis par un mystère qui semble les hanter. Au fil de son enquête, une question va bientôt s'imposer : et si le meurtre qui a récemment secoué le village était lié au séjour de ses parents, quarante ans plus tôt ?

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Avis (8)

  • Victor Guilbert fait monté notre tension au plus haut avec ce roman, angoissant et sombre dans la ville de Douve, le lecteur est aussi manipuler en suivant le récit qui est aussi riche en rebondissement. Un thriller dans un climat oppressant mais aussi avec certaine phase plus légère, une...
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    Victor Guilbert fait monté notre tension au plus haut avec ce roman, angoissant et sombre dans la ville de Douve, le lecteur est aussi manipuler en suivant le récit qui est aussi riche en rebondissement. Un thriller dans un climat oppressant mais aussi avec certaine phase plus légère, une histoire imprévisible. Une lecture qui nous prend aux tripes et qui nous laisse quelque peu décontenancé. Comme Olivier Norek l’affirme sur la couverture « Un Twin peaks à la française » une écriture droit but l’attente de lectrice que je suis était donc forte.

    "— Elle a la maladie d’Alzheimer. Ma mère était une aventurière, c’est une fin cruelle.
    — Je trouve au contraire qu’elle a de la chance.
    Je commande une autre bière du Colonel d’un geste de la main. La tournure que prend notre conversation nécessite une compensation.
    — Je ne dis pas qu’elle a de la chance d’être malade, mais elle a publié la plupart de ses aventures. Je pense qu’il y a peu de malades d’Alzheimer qui ont une trace écrite de leur vie."

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  • me suis laissée embarquer par cette atmosphère poisseuse jusqu'à ce petit village où l'hérédité pèse.Qui a tué qui?jusqu'à la dernière page les révélations nous tiennent en haleine.
    Du coup,je vais tâcher de lire les autres livres de cet auteur.

    me suis laissée embarquer par cette atmosphère poisseuse jusqu'à ce petit village où l'hérédité pèse.Qui a tué qui?jusqu'à la dernière page les révélations nous tiennent en haleine.
    Du coup,je vais tâcher de lire les autres livres de cet auteur.

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  • Douve a été publié par les éditions Hugo Thriller en 2021, puis en version poche par les éditions J'ai Lu en 2022. Le style, constitué de mots simples, d'une syntaxe basique, entraîne le lecteur dans son sillage sans qu'il ne puisse résister: "Trois heures de train pour commencer, après je ne...
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    Douve a été publié par les éditions Hugo Thriller en 2021, puis en version poche par les éditions J'ai Lu en 2022. Le style, constitué de mots simples, d'une syntaxe basique, entraîne le lecteur dans son sillage sans qu'il ne puisse résister: "Trois heures de train pour commencer, après je ne sais pas. Je louerai une voiture. J'ai une image très nette de Douve sans y avoir jamais mis les pieds. Je ne vais pas reconnaître. J'imprime l'image que j'ai inventée, pour ne pas l'oublier." (Page 26)
    Construction: récit au présent à la première personne de l'enquête menée par l'inspecteur Boloren assorti de ses souvenirs, de ses pensées, de ses sentiments dans un juste équilibre. Pas de digressions superflues. Un récit qui va droit au but sans emprunter les chemins buissonniers. Dans les passages en italique, Boloren cite des passages du livre que sa mère a écrit à propos de l'affaire criminelle qui s'est déroulée à Douve quarante ans plus tôt.=> Le déroulé de l'affaire de 1979 se mêlant à celui de 2019.
    Fil rouge: la bille d'Hugo: "Il se passe quelque chose. Je presse mes paupières à en avoir des crampes et je me concentre. Une idée fait son chemin. Je connais ce processus par cœur. C'est un vieux truc de flic sur la bonne voie. A la Criminelle, quand les collègues me voient gamberger avec cet air satisfait de celui qui se rapproche, ils disent que je suis en train d'avoir la bille." (Page 91)
    "Le gamin a Douve dans les veines". Cette phrase, l'inspecteur Hugo Boloren l'a entendue plusieurs fois lorsqu'il était enfant. Prenant prétexte d'un meurtre commis à Douve quelques jours plus tôt, l'inspecteur s'y rend, en quête d'une double vérité: personnelle, à propos de ses parents: il veut savoir ce qu'il s'est passé neuf mois avant sa naissance, pour quelle raison son père a prononcé cette phrase: "Le gamin a Douve dans les veines". Que signifie-t-elle? Et professionnelle: l'élucidation du meurtre de la famille du médecin islandais survenu en janvier 1979, lorsque la police a trouvé les corps sans vie de Duna Davidsdottir et de ses deux enfants au milieu du salon familial. A l'époque, le champ des possibles ne privilégiait ni le suicide, ni le meurtre, ni l'accident. Seule certitude: Duna avait évoqué de rentrer en Islande avec ou sans son mari, qui a disparu, faisant de lui le principal suspect de ce qui s'apparente à un meurtre.
    Dodi a été arrêté pour le meurtre de son frère, surnommé Dédé. Le soir de son arrestation, un inconnu s'est introduit par effraction dans la mairie et a fouillé le bureau du maire. Ce dernier demande à Hugo de l'aider à éclaircir cette sombre affaire. Pourquoi juste après l'arrestation du suspect? Une coïncidence? Pourquoi tout le village a laissé Dodi se faire arrêter, sachant qu'il est innocent? Pourtant, les enquêteurs sont convaincus qu'il en sait trop pour ne pas être mêlé au meurtre d'une façon ou d'une autre...Deux enquêtes dont le dénominateur commun est Hugo, la quête de son passé.

    Douve est un petit bijou que j'ai dévoré en à peine deux jours. Tout y est parfait pour conduire le lecteur à travers un labyrinthe de mots de plus en plus pesant mais dont on devient vite dépendant. A commencer par l'ambiance: "L'air est plus humide, plus froid...La luminosité ambiante ne correspond à aucune heure de la journée, ce n'est ni de l'aube ni du crépuscule, plutôt une longue lueur baveuse informe. Comme si le jour et la nuit avaient été des couleurs mélangées sur une palette de peintre. Un sale mélange." (Page 53)
    Puis son écriture addictive, qui suit sa route en droite ligne, sans jamais emprunter de chemins de traverse. Dès les premiers mots, le lecteur se retrouve happé, saisi par le col et entraîné avec force dans les méandres de cette intrigue bien ficelée, dont les personnages bien brossés constituent chacun une partie du puzzle. Que vous aurez à cœur de reconstituer. A vos risques et périls...

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  • « Un Twin peaks à la française » nous dit Olivier Norek sur la couv'. Une comparaison qui ne peut que susciter beaucoup d'attentes pour moi, la fan inconditionnelle de la série culte. Bon, très honnêtement, on est à des années-lumières de la complexité lynchienne et de son originalité aux...
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    « Un Twin peaks à la française » nous dit Olivier Norek sur la couv'. Une comparaison qui ne peut que susciter beaucoup d'attentes pour moi, la fan inconditionnelle de la série culte. Bon, très honnêtement, on est à des années-lumières de la complexité lynchienne et de son originalité aux accents surnaturels. Disons que le récit en reprend quelques codes : le quasi huis clos dans un lieu inquiétant et pleine de mystères, ici un village cul-de-sac hors du temps, tellement encaissé que les nuages y restent bloqués toute l'année, entouré de marais et d'une dense forêt de sapins où des nazis ont été décimés par des résistants à la Libération, en total marasme économique ; et des habitants pour le moins bizarres comme ces vieilles jumelles dont on sent dès le départ qu'ils peuvent se révéler hostiles si on cherche à percer leurs secrets.

    C'est justement ce qu'entend faire l'inspecteur Hugo Boloren, sympathique personnage qui débarque à Douve, attiré par un fait divers ( le meurtre d'un vieil homme, ex-maire du village ) qui réveille en lui le besoin de découvrir ses origines, ses parents ( un policier et une journaliste ) ayant enquêté il y a quarante ans, neuf mois avant sa naissance, sur la fuite, jamais élucidées, d'un islandais accusé d'avoir massacré sa famille. Très rapidement, l'enquête policière se double d'une quête de soi sur ses propres origines.

    Les faiblesses dans la gestion du rythme m'ont gênée. Durant deux tiers environ, le récit est plutôt mou et l'ambiance flottante du village n'est pas assez densément imprimée pour que cela puisse compenser cette faiblesse. En fait, c'est à l'image de l'enquêteur qui se laisse porter par les événements au point de se plonger dans le livre-enquête de sa mère chapitre par chapitre après quarante ans ! Alors que ce livre est le fil rouge. Pour le lecteur, c'est très bien, cette alternance passage du livre de sa mère et enquête actuelle, cela ménage le suspense, mais cela ne semble pas très logique étant donné l'urgence à la fois policière et personnelle. Cela ralentit pas mal, ça piétine, ça s'assoupit et dans le dernier tiers, tout se précipite, trop vite du coup avec une multiplication des dénouements / twists, le dernier étant à mon sens de trop.

    Au demeurant, ce polar est plaisant avec notamment des dialogues réussis plein d'humour, mais il ne me laissera pas un empreinte très nette.

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  • J’avais vu passer ce thriller « Douve » lors de sa parution en format broché chez Hugo Thriller. Comme d’habitude, par manque de temps, je ne l’avais pas lu. Maintenant que le deuxième roman de Victor Guilbert parait (toujours aux Editions Hugo Thriller), « Terra nullius » avec un personnage...
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    J’avais vu passer ce thriller « Douve » lors de sa parution en format broché chez Hugo Thriller. Comme d’habitude, par manque de temps, je ne l’avais pas lu. Maintenant que le deuxième roman de Victor Guilbert parait (toujours aux Editions Hugo Thriller), « Terra nullius » avec un personnage récurrent (celui de Hugo Boloren) je me suis dit que c’était enfin l’occasion de m’y plonger. Et là me vient une seule question : mais pourquoi ai-je donc attendu si longtemps ?!

    « Douve » est le parfait roman d’ambiance. Son auteur, Victor Gilbert, installe un climat empli de mystères, sombre et humide dans ce coin enfoui de France, au fin fond de tout, et qui ne mène à rien. Ce thriller est un excellent huit-clos français où l’intrigue est finement maîtrisée.

    On se retrouve donc dans ce petit village, bien loin de toute grande ville et où les secrets sont nombreux. Les habitants vivent en quasi complète autarcie et cachent bien des choses. L’arrivée d’Hugo Boloren, dont l’histoire des parents est intimement liée à ce village, est vue d’un très mauvais oeil.

    Le personnage de l’inspecteur de police Boloren est vraiment bien composé. Je m’y suis assez vite attachée car il est loin d’être parfait et ses failles ne le rendent que plus humain.

    Rien que l’ambiance m’a fait frissonner de plaisir. Les chapitres courts font que le suspens grandit crescendo et les pièces du puzzle se mettent alors petit à petit en place. Il ne faut pas beaucoup de pages pour que l’auteur installe son histoire et ce, efficacement. L’écriture fluide est vraiment très agréable à découvrir.

    Voilà encore une lecture que j’ai énormément appréciée. Etant donné la présence d’un personnage récurrent en la personne de l’inspecteur Boloren, je ne peux donc que vous conseiller ardemment de lire chronologiquement cette série.

    Me lançant dans le nouveau livre de Victor Guilbert, « Terra nullius », je vous invite à découvrir, sur mon blog, très prochainement ma chronique de ce second bouquin.

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  • Pour son premier thriller, l’auteur nous propose une intrigue plus sombre et originale qu’il n’y paraît, finement pensée et rondement menée. Si l’action n’y tient pas une place prépondérante de prime abord, c’est parce qu’elle cède volontiers la place à une ambiance remarquablement bien...
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    Pour son premier thriller, l’auteur nous propose une intrigue plus sombre et originale qu’il n’y paraît, finement pensée et rondement menée. Si l’action n’y tient pas une place prépondérante de prime abord, c’est parce qu’elle cède volontiers la place à une ambiance remarquablement bien installée et particulièrement redoutable : Très vite celle-ci nous happe et nous attrape, se fait pesante et oppressante pour ne pas dire étouffante et angoissante… Et à l’instar de ses étranges habitants, le piteux village de Douve devient un personnage à part entière dont on ne sait que penser si ce n’est qu’il faut s’en inquiéter…
    Bien que le terme « inspecteur » m’ait d’abord écorché les yeux, celui-ci relève du détail et s’est vite fait oublier au profit d’un personnage principal aux allures d’anti-héros. S’il peut nous sembler banal au premier regard, son addiction comme son tempérament et son cynisme sans oublier son passé sauront très vite retenir toute notre attention. Dès lors c’est avec beaucoup d’intérêt qu’on fait sa rencontre à Paris pour l’accompagner dans ce petit bled paumé pour des vacances décidément mortelles… Très vite on se laisse gagner tant par sa quête que son enquête, avides que l’on est d’en savoir plus sur son passé comme sur ce qu’il s’est passé.
    Si le dénouement peut nous paraître trop brusque car trop riche en révélations après quelques longueurs, il s’avère bigrement intéressant et inattendu, nous prenant presque au dépourvu à l’issue d’une lecture fort prenante, servie par une plume particulièrement fluide, plaisante et agréable, un style soigné et efficace.

    Chronique complète : https://deslivresetmoi7.fr/2022/01/chroniques-2022-douve-de-victor-guilbert.html

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  • Quand on vous dit boite de chocolat, vous pensez peut-être à Forrest Gump, avec « Douve » de Victor Guilbert, vous penserez maintenant à Hugo Boloren ! C'est inexplicable, il faut le suivre pour le croire.

    Dans ce roman, le vert domine, on le remarque tout de suite en regardant la couverture....
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    Quand on vous dit boite de chocolat, vous pensez peut-être à Forrest Gump, avec « Douve » de Victor Guilbert, vous penserez maintenant à Hugo Boloren ! C'est inexplicable, il faut le suivre pour le croire.

    Dans ce roman, le vert domine, on le remarque tout de suite en regardant la couverture. Douve, un village niché au milieu d'une dense végétation qui sent le pin mais aussi le sapin pour les individus qui ont le malheur d'y faire un tour. L'ambiance est dès le début bien soulignée. L'auteur s'amuse beaucoup avec le nom de cette bourgade qui est pratiquement un personnage tout au long du récit.
    « Un hameau terne et marécageux planté au bout d'une route de campagne. Peut-être le seul village non montagneux dont la traversée ne mène nulle part. Douve est une impasse, le dernier village avant le néant. »
    Hugo Boloren est un flic qui tient plus de Columbo que de l'inspecteur Harry. Il est apprécié de ses collègues, sérieux mais il doit attendre LE déclic pour comprendre et résoudre une affaire. J'ai adoré ce personnage qui rapidement m'a semblé très attachant. J'aimerais d'ailleurs que son auteur en fasse un héros récurrent.
    « Cette écriture que j'ai reconnue, où est-ce que je l'ai déjà vue ? Embrumés par Douve et les vapeurs d'alcool matinales, mes neurones pataugent. »
    Je ne peux pas en dire trop sur l'histoire tellement elle est étonnante et inimaginable. La fin est à cet égard particulièrement réussie. Victor Guilbert prend son temps pour mettre en place l'intrigue, rien n'est laissé au hasard. Et pourtant on ne s'ennuie pas une seconde, tout est magistralement orchestré.

    Les protagonistes sont impeccablement ciselés, même les moins importants ! Quoique, personne n'est réellement négligeable dans ce village au relent d'humidité.

    J'ai beaucoup apprécié le style de cet auteur qui offre un roman avec du fond et de la forme ! Ses traits d'esprits sont nombreux, son ironie tape fort, un régal de lecture ! Les dialogues sont tout en finesse mais redoutables.
    « Je termine ma bière d'un trait et il abandonne sa limonade à peine entamée. C'est étrange que le corps soit capable d'ingérer de grandes quantités d'alcool et de tabac mais pas de limonade et de chocolat. »
    On l'aura compris, j'ai été enchantée par « Douve » ! j'ai quitté à regret ce flic désenchanté et perspicace. Victor Guilbert est, avec ce premier opus, entré directement dans la cour des grands ! Attention pépite pour ce début d'année littéraire !

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  • L’inspecteur de police Hugo Boloren a grandi avec une phrase énigmatique en tête, prononcée par son père lorsqu’il n’était encore qu’un enfant « le gamin a Douve dans les veines« . Douve est une impasse, un village perdu au milieu de nulle part, entouré de marais et de forêts, « le dernier...
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    L’inspecteur de police Hugo Boloren a grandi avec une phrase énigmatique en tête, prononcée par son père lorsqu’il n’était encore qu’un enfant « le gamin a Douve dans les veines« . Douve est une impasse, un village perdu au milieu de nulle part, entouré de marais et de forêts, « le dernier village avant le néant« , dans lequel les parents d’Hugo ont brièvement séjourné avant sa naissance pour les besoins d’une enquête menée par son père, lui aussi policier. A l’époque, un triple homicide commis dans le village bouleverse les habitants… La mère d’Hugo, qui accompagnait son mari, en a d’ailleurs écrit un livre intitulé « L’évadé« … Lorsque Douve fait de nouveau parler de lui, en raison d’un récent meurtre, Hugo décide de trouver réponse à ses questions en allant lui-même enquêter dans le village. Son but : percer le secret de Douve.

    Ce livre m’a séduite à bien des niveaux. Je suis très facilement entrée dans le récit : un triple meurtre vieux de quarante ans, un petit village perdu au fond des bois, des habitants qui toutes générations confondues semblent protéger un sombre secret… Et un personnage principal motivé par une quête originelle, qui de prime abord m’a semblée étrange mais au fil de ma lecture, j’ai vraiment adhéré à la curiosité d’Hugo, convaincu que sa propre histoire est liée à celle de Douve. J’ai été envoûtée par le style de l’auteur (découvert dans une nouvelle intitulée « Dur à cuire« , parue dans le recueil Storia) : il m’a même semblé n’avoir jamais rien lu de tel. Le récit est à la première personne, le ton subtil et lisse du narrateur oscille en permanence entre cynisme et résignation : un flic citadin débarque dans un village qui ne semble pas avoir évolué depuis les années soixante ou soixante-dix, donne lieu à des réflexions parfois assez humoristiques. Mais ne vous y trompez pas, les bases du récit ainsi que son dénouement restent dans l’ensemble sordides!

    Le village tient une place prépondérante dans le récit, comme un personnage à part entière, isolé du reste du monde, intemporel, et grâce auquel l’auteur parvient à saisir une atmosphère pesante et glauque, presque surréaliste à l’image de l’étrange couverture. Ses habitants ne sont pas moins étrange, ils semblent être là depuis des siècles, hantés par le passé, un passé commun, honteux et indicible. Ils sont unis par le silence qu’une nouvelle mort soudaine vient menacer, ainsi que la venue de Hugo, décidé à remuer le passé pour connaître ses origines. Et si sa propre naissance était liée au secret de Douve?

    Je vous conseille ce roman, excellente découverte que cet auteur très prometteur. Je remercie NetGalley et les Editions Hugo Thriller pour cette lecture !

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