80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Le parfum qui s'exhale de ces effluves du passé n'est pas cet unique parfum de volupté qu'on a coutume de respirer dans tout ce qui émane du XVIIIe siècle, le siècle des grâces et des faciles complaisances. Ce n'est pas à nous, qui avons fait revivre les amours du plus voluptueux des monarques, de reprocher aux écrivains même les plus graves d'avoir, pour plus exactement peindre une époque, recherché celles d'entre les femmes de la société qui, par leurs aventures, s'offraient le mieux en mesure de retenir l'attention. Plus que les dames de haute vertu les célébrités amoureuses sollicitent la curiosité de la plupart, et c'est vers celles qui dispensèrent généreusement le plaisir ou inspirèrent passions ou caprices que tendent les efforts de ceux qui sont en mal d'histoire anecdotique. Le public, surtout certain public d'élite féminin,-celui qui prend le temps de lire, mais recherche plutôt un délassement teinté de psychologie souriante, voire de physiologie instructive et amusante à la fois, que de trop pédantes leçons de diplomatie ou de politique,-le public très fin, très quintessencié, très prompt à établir des comparaisons, des femmes qui comprennent ou qui devinent et qui concluent, encourage volontiers ces «analystes» des coeurs réduits parfois au rôle d'anecdotiers d'amour.
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