"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un opus qui réserve une jolie place à Negan dont la personnalité complexe s’étoffe encore d’actions inattendues pour nourrir nos doutes et questionnements. Pour les amateurs de la série tv, on regrettera sans doute en dévorant ces pages que le personnage d’Alpha y soit moins dense, tout en se consolant d’avoir vu ailleurs développé le potentiel énorme de cette meneuse de chuchoteurs.
Du sang, on s’attend forcément à en voir couler beaucoup dans ce tome après le terrible final du tome précédent… Et pourtant, pas tant. Les ennemis et les coups surprennent même à ne plus venir de l’extérieur tant le traumatisme de la perte de leurs proches va retourner contre lui les membres du groupe de Rick. Finalement et paradoxalement, son meilleur allié se trouve peut-être là où il s’y attendrait le moins. C’est là sans doute la force de cet opus, de montrer comme l’attaque d’Alpha a été plus profonde et étendue encore que le nombre de victimes n’aurait pu laisser le croire. De montrer aussi qu’un ennemi du passé peut, au gré d’évènements contraires, devenir une source d’inspiration… Encore un très chouette travail d’écriture, et de dessin bien sur !
Toujours un peu troublante cette avancée dans l’univers de Kirkman et Adlard quand on entame ce chemin après s’être enfilé toute l’adaptation d’OCS. L’histoire varie parfois un peu, à d’autres « beaucoup ». Le final de ce tome 24 était en soi connu, un épisode très connu des fans de la série, et à la fois TRES surprenant ! Les victimes de la terrible Alpha ne sont pas du tout les mêmes et les surprises sont vraiment de taille. Le plaisir n’en est pourtant pas altéré. De venir vers le comics pour retrouver ce que l’on sait déjà aurait sas doute manqué de saveur. Là, le moins que l’on puisse dire est qu’on ne fait pas le voyage pour rien, l’intrigue est même un cran au dessus du tome précédent, la pression montant avec la tenue de la foire, Negan qui cherche à convaincre que son passé ne doit pas être un passif, et Alpha qui sous un visage sans cesse équivoque semble souffler le chaud et le froid sur les communautés de Rick, Maggie et d’Ezechiel.
« Les enfants, ça n’existe plus. L’enfance, c’est un mythe qui prend sa source dans l’illusion de la sécurité… C’est un luxe qu’on ne peut plus se permettre. » Et voilà Lydia qui débarque dans la vie de Carl, mettant un point final non pas à son enfance, mais bien à son adolescence. Le tome 23 accorde la part belle justement aux tensions dues à cet âge plus si tendre où tous les coups sont permis et où les émotions débordent au-delà de ce qu’on croyait connaître de soi. C’est aussi l’occasion d’en savoir un peu plus sur les Chuchoteurs et de comprendre que ce nouvel adversaire va être redoutable. Adlard et Kirkman encore une fois au top de leur forme !
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