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Paul Colize

Paul Colize
Né en 1953 à Bruxelles, Paul Colize est un écrivain de polars. Il vit aujourd'hui à Waterloo. Auteur prolifique, il a déjà écrit une quinzaine de romans noirs, dont Back Up (2012) et Un long moment de silence (2013). Son œuvre a été récompensée par de nombreuses distinctions d... Voir plus
Né en 1953 à Bruxelles, Paul Colize est un écrivain de polars. Il vit aujourd'hui à Waterloo. Auteur prolifique, il a déjà écrit une quinzaine de romans noirs, dont Back Up (2012) et Un long moment de silence (2013). Son œuvre a été récompensée par de nombreuses distinctions dont le prix Landerneau Polar, le prix Boulevard de l'Imaginaire et le prix Polars Pourpres.

Articles en lien avec Paul Colize (1)

Avis sur cet auteur (51)

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    Couverture du livre « Toute la violence des hommes » de Paul Colize aux éditions Herve Chopin

    Dominique Sudre sur Toute la violence des hommes de Paul Colize

    A Bruxelles, Nikola Stakovic est graffeur, un artiste solitaire qui vit très bien son anonymat. Ses fresques émeuvent autant qu’elles bouleversent par la violence qui s’en dégage. Mais aujourd’hui le jeune homme est au poste de police, prostré, mutique. Il est interrogé car il est le dernier à...
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    A Bruxelles, Nikola Stakovic est graffeur, un artiste solitaire qui vit très bien son anonymat. Ses fresques émeuvent autant qu’elles bouleversent par la violence qui s’en dégage. Mais aujourd’hui le jeune homme est au poste de police, prostré, mutique. Il est interrogé car il est le dernier à avoir vu vivante Ivanka, une jeune femme retrouvée chez elle criblée de coups de couteau. Sa seule réponse aux enquêteurs est un laconique « C’est pas moi ».

    Que s’est-il passé ?
    Qui est réellement Nikola ? Un génie, un assassin, un fou ? Impossible d’en savoir plus, son attitude interroge quant à ses capacités et sa responsabilité. Pour tenter de le comprendre, il est placé en observation dans un centre médical. Là, tant la directrice, qu’une partie du personnel et son avocat s’interrogent sur sa véritable personnalité. Présumant au fil des jours que sous ce silence s’abritent des démons venus de loin.

    Car dans son enfance, Nikola a vécu à Vukovar en Croatie.
    Dans les années 90, les troupes Serbes de Slobodan Milosevic font le siège de Vukovar. Se battant à armes tout à fait inégales, la population tient plusieurs jours, mais la défaite est inéluctable. A ce moment-là, soldats et milices serbes se rendent coupables de nombreuses exactions sur la population. Crimes, viols, hommes, femmes, enfants, vieillards sans discrimination disparaissent en nombre. Nikola a huit ans. Devenu orphelin, il fuit vers l’ouest, vers l’Allemagne puis la Belgique. Pendant les mois de terreur, caché dans les abris souterrains, il a découvert qu’il pouvait évacuer sa terreur par le dessin. Dessin par lequel encore aujourd’hui il trouve un exutoire à ses traumatismes, pour atteindre une forme de délivrance, de liberté, tant par la création que par la libération de tous ses démons.

    Le personnage totalement décalé de Nikola, qui souffre d’un trouble post traumatique dû à la guerre, est particulièrement émouvant. Son incapacité à communiquer, son silence, sa souffrance bouleversent. Le récit au présent alterne avec celui des années de guerre, de l’enfance puis de l’adolescence. Peu à peu le lecteur fait le lien, soulève le voile, décèle une part de vérité qu’il espère moins sombre, une lumière au bout du chemin. Toutes la violence des hommes est un formidable roman à suspense et d’une grande créativité.

    Lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2020/05/08/toute-la-violence-des-hommes-paul-colize/

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    Couverture du livre « Toute la violence des hommes » de Paul Colize aux éditions Herve Chopin

    Bookliseuse sur Toute la violence des hommes de Paul Colize

    Nikola Stankovic, 35 ans, Croate, est un graffeur de génie, surnommé le funambule, car il réalise des œuvres gigantesques sur les murs de la ville de Bruxelles.

    Il est accusé du meurtre de la jeune Ivanka Tankovic, Croate elle aussi.

    Il va être placé temporairement en observation à l’EDS,...
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    Nikola Stankovic, 35 ans, Croate, est un graffeur de génie, surnommé le funambule, car il réalise des œuvres gigantesques sur les murs de la ville de Bruxelles.

    Il est accusé du meurtre de la jeune Ivanka Tankovic, Croate elle aussi.

    Il va être placé temporairement en observation à l’EDS, une institution qui se situe à mi-chemin entre le régime pénitentiaire et la vie en hôpital psychiatrique, afin d’évaluer si oui ou non, il est responsable de ses actes.

    Son avocat, Philippe Larivière, s’attache très vite à ce personnage atypique qui parle très peu, ne se dévoile quasiment pas, et ne parle jamais de ce qu’il a pu vivre et voire dans son pays natal. Il ne croit pas en sa culpabilité. Très vite, il sera suivi dans cette voie par Pauline Derval, la froide Directrice de l’institut et de Sébastien aide-soignant, de ce même institut. Tous, à leur manière, vont tenter d’aider, tant bien que mal, Nikola à sortir de son mutisme et raconter ce qu’il s’est réellement passé.

    Même si l’action à du mal à démarrer, très vite tout s’enchaîne à la perfection, les récits du présent alternent avec les souvenirs du passé en Croatie de Nikola.

    Un roman dure, on découvre l’horreur de la guerre en ex-Yougoslavie, particulièrement à Vukovar, où est né Nikola. Les crimes contre l’humanité, la violence gratuite, la haine raciale, les viols, les génocides, y sont légion. On y découvre des monstres, qui, pour certains, on réussit à s’enfuir sans répondre de leurs actes de barbarie.

    Le roman aborde avec justesse, la place des enfants dans cette guerre, ils ont assisté à l’horreur absolue, ont vu des êtres chers, mourir, se faire torturer, violer devant eux. Comment ne pas sortir meurtri de tout ça ? Comment ne pas garder des séquelles à vie ?

    Un roman bouleversant. Comme à son habitude, l’auteur nous présente un ouvrage abouti, avec un travail de recherche phénoménal et très bien documenté.

    Bravo à Paul Colize, qui grâce à son écriture nous fait découvrir un pan de l’historie européenne, bien triste, et tout ça avec beaucoup d’humanité et d’empathie grâce aux 4 personnages principaux si humains.

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    Couverture du livre « Toute la violence des hommes » de Paul Colize aux éditions Herve Chopin

    L'atelier de Litote sur Toute la violence des hommes de Paul Colize

    Nikola Stankovic est arrêté, il est le meurtrier présumé d’une jeune femme, il est aussi un artiste de rue anonyme, où il peint des fresques monumentales et percutantes sur les murs de Bruxelles. Mais surtout il ne parle quasiment pas et ne sait que dire : « C’est pas moi ». Ainsi commence le...
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    Nikola Stankovic est arrêté, il est le meurtrier présumé d’une jeune femme, il est aussi un artiste de rue anonyme, où il peint des fresques monumentales et percutantes sur les murs de Bruxelles. Mais surtout il ne parle quasiment pas et ne sait que dire : « C’est pas moi ». Ainsi commence le roman époustouflant de Paul Colize. Un faisceau de preuve semble le désigner comme coupable, il va être mis en observation psychiatrique afin de déterminer sa part de responsabilité. C’est la force de ce roman que de décrypter l’histoire de Nikola à travers les personnages secondaires qui l’entourent. Entre son avocat et la directrice de l’EDS, nous allons suivre leurs parcours pour tenter de comprendre ce qui c’est passé. Nous ne sommes pas dans un polar comme les autres puisque la Police passe la main aux experts en psychiatrie pour se faire une opinion. Le récit est construit sur le présent mais aussi sur de nombreux retours en arrière, pendant l’enfance de Nikola, sur le conflit Serbo-croate et les répercutions que cela a eu dans la vie du jeune homme. Très vite on comprend de quoi il retourne, je n’ai pas eu de surprise à suivre la voie que l’auteur a choisi pour son personnage principal. Cela m’a rappelé une autre lecture bien plus rude mais abordant la même période historique, Le manufacturier de Mattias Koping. On va suivre ainsi la petite histoire dans la grande et finalement l’enquête va n’être qu’un prétexte pour nous remémorer cette période génocidaire et les êtres brisés qu’elle a laissé au bord du chemin. La représentation des fresques comme un exutoire à sa douleur est particulièrement bien vue et décrite. La créativité de l’artiste a comme terreau son lot d’horreur. J’ai aussi apprécié les dernières pages du livre avec cette interview surprise qui donne une profondeur supplémentaire au récit, ainsi que les trois photos choisies. Une lecture rythmée par des chapitres courts et un coup de cœur pour ce personnage au combien attachant. Bonne lecture.
    http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2020/03/02/38070062.html

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    Couverture du livre « Toute la violence des hommes » de Paul Colize aux éditions Herve Chopin

    Maju Twin Books sur Toute la violence des hommes de Paul Colize

    Paul Colize est un auteur que j’affectionne beaucoup et en plus, cela ne gâche rien, il est Belge ! Son précédent roman chroniqué ici m’avait conquise, tout comme celui-ci. Une fois de plus, l’auteur fait fi des étiquettes et brouille les pistes en permanence en nous proposant un roman au genre...
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    Paul Colize est un auteur que j’affectionne beaucoup et en plus, cela ne gâche rien, il est Belge ! Son précédent roman chroniqué ici m’avait conquise, tout comme celui-ci. Une fois de plus, l’auteur fait fi des étiquettes et brouille les pistes en permanence en nous proposant un roman au genre unique entre policier et thriller aux allures de « littérature blanche ».

    Ce qui marque d’emblée avec ce nouveau livre, c’est la couverture ! La violence de ce visage figé dans la peur et de ce couteau arrêté par cette main au dernier moment qui fait inévitablement penser au Sacrifice d’Isaac du Caravage est en fait le détail d’une fresque murale apparue à Bruxelles un matin de 2017. Cette fresque est une œuvre parmi d’autres de cet artiste inconnu qui a peint de nombreuses fois sur les murs de la capitale belge. Ce graffeur de l’ombre de talent, l’auteur l’appelle ici le Funambule et le met en scène dans ce roman sous les traits du héros, Nikola Stankovic. Ainsi, à partir de ce fait divers, Paul Colize monte une histoire passionnante entre meurtre, guerre de Yougoslavie et art au suspense implacable. Nikola est en effet accusé du meurtre d’Ivanka retrouvée poignardée chez elle mais clame son innocence avec ces trois mots : C’est pas moi. Après la prison et avant son procès, il va se retrouver en EDS (Établissement de défense social) dirigée par l’impitoyable mais sensible Pauline Derval et être défendu par l’avocat Philippe Larrivière. Chaque chapitre va être dédié à ces trois personnages, en plus de quelques autres, en alternance avec ceux à propos de l’enfance de Nikola pendant le siège de Vukovar, en Croatie. Le lecteur suit alors tous les protagonistes de près et est tenu en permanence en haleine grâce aux nombreux cliffhangers en fin de chapitre. On s’attache à ces personnages qui dévoilent leurs failles, qui apparaissent bien différents une fois qu’on les connaît. Impossible de décrocher de cette intrigue réussie, intelligente et très bien construite !

    L’auteur à ce talent de ne jamais nous lâcher, de distiller ses indices au fur et à mesure, de nous proposer des histoires à tiroirs qu’on ouvre petit à petit. J’adhère totalement à son style ! Tout va très vite grâce à des chapitres courts bien équilibrés qui participent à un rythme efficace sans temps mort tout au long du roman. Brouillant sans cesse les frontières entre les genres, Paul Colize nous emporte dans un monde violent, dans une histoire très sombre tout en évitant le gore ou le trash. Pas de sensationnalisme ici, l’auteur n’en rajoute jamais de trop. Tout est très juste. Il aborde également une page de l’histoire encore méconnue de la guerre en Yougoslavie à travers le regard du petit Nikola, très jeune quand la celle-ci éclate dans son pays. À travers, la cruauté des uns, la résilience des autres, Paul Colize n’édulcore rien mais ouvre les yeux du lecteur.

    Enfin, les scènes contemporaines de ce roman se déroulent à Bruxelles et c’est toujours agréable de situer l’action dans des décors connus où on a l’habitude de déambuler. D’ailleurs, petit clin d’œil, je peux admirer la fresque murale de ce corps décapité et éventré chaque matin à travers les vitres du train en allant travailler. Vous l’aurez bien compris, ce roman fut mon premier coup de cœur de cette année 2020 grâce à sa construction efficace, son intrigue maîtrisée et ses personnages attachants. Un auteur à découvrir d’urgence si je n’ai déjà fait !

    Chronique à lire aussi sur https://thetwinbooks.wordpress.com/2020/03/05/toute-la-violence-des-hommes-paul-colize/