Les conseils de la librairie "Obliques" sont autant de pépites littéraires...
Pour ce nouvel épisode de Ma Librairie, nous voici pour la première fois à Auxerre... mais nous sommes quand même "en territoire connu" puisqu'en poussant la porte de la librairie "Obliques" nous sommes accueillis par Grégoire Courtois, membre du jury du Prix...
Les conseils de la librairie "Obliques" sont autant de pépites littéraires...
Je poursuis donc ma découverte des polars de Léo Malet avec "Un croque-mort nommé Nestor".
ici, Burma est tout d'abord chargé par deux banquiers de retrouver la trace de cinquante millions d'anciens francs en obligations au porteur dérobés par Roland Bodin, un employé naïf, et sa maîtresse, une petite décennie plus tôt. Peu convaincu du bien-fondé de la mission, le détective accomplit la tâche sans excès de zèle, et rentre bredouille.
Quelques jours plus tard, Janine, une jeune femme, sonne à la porte du cabinet de Nestor Burma. Elle dit s'inquiéter pour son oncle, Albert Buard, un des deux banquiers commanditaires du détective, qui aurait de gros ennuis... N'écoutant que son cœur, Nestor se lance en chasse.
Cette enquête nous entraine dans le 6ème arrondissement de Paris, avec des lieux aux noms aussi célèbre que Flore, Lipp ou les Deux Magots, mais aussi à la campagne, en forêt de Fontainebleau.
Ce n'est sans doute pas la plus réaliste des aventures du détective, mais elle a son charme, notamment celui de nous replonger au milieu des années 1960, juste avant que les pavés du quartier soient arrachés par les étudiants. Sous les pavés, la forêt, selon Malet ?
La psychologie des personnages n'est pas le premier soucis de Léo Malet. Il sont plutôt simples, aptes à donner ou recevoir des coups (Burma ne résisterait sans doute pas au protocole commotion des rugbyman d'aujourd'hui), mais sans grande malice. À l'exception d'un d'entre eux, qui paraîtra in fine plus manipulé que malicieux.
L'écriture est gouailleuse. Et c'est bien ce qui fait le charme des romans de Malet. Alors ne boudons pas notre plaisir.
Chronique illustrée : http://michelgiraud.unblog.fr/2025/02/25/lecture-un-croque-mort-nomme-nestor-de-leo-malet-chez-robert-laffont/
Pourquoi lire Léo Malet aujourd'hui ? Parce que la bande dessinée (adaptations de Jacques Tardi) m'a fait découvrir cet auteur, dont je ne connaissais le héros, Nestor Burma, qu'au travers des adaptations télévisées. Quand j'ai commencé à lire des polars, dans les années 1960, l'auteur n'avait sans doute pas la même cote qu'Agatha Christie ou Charles Exbrayat...
Dans "Nestor Burma en direct", le détective a une nouvelle cliente, la jeune et belle Françoise Pellerin, speakerine à la télévision. La demoiselle se sent menacée, reçoit des lettres anonymes. Le détective ne croit guère au récit de sa cliente, pourtant la jeune femme meurt, empoisonnée.
Ce roman, regroupé avec d'autres dans un recueil baptisé "Dernières enquêtes", est l'occasion d'une plongée dans les balbutiements de la télévision (nous sommes au début des années 1960) et, plus étonnamment, dans la jet-set cannoise. À dire vrai, l'intrigue est franchement tirée par les cheveux. Ou comment ce qui ressemble à une banale escroquerie à l'assurance se termine en une série de crimes plus extravagants les uns que les autres...
Le personnage désabusé de Burma est attachant. Tel un guide, il nous entraine dans une visite un brin cynique des bas fonds de l'âme humaine. Léo Malet l'entoure de jeunes femmes capables de séduire le lecteur, à défaut d'y réussir avec le héros : Hélène, la fidèle secrétaire du détective, et Angela, la demoiselle de compagnie de la première victime.
Pas de quoi fouetter un chat dans tout ça, me direz-vous. Et vous aurez raison ! Car l'essentiel est ailleurs. Il faut le chercher dans l'ambiance que crée l'auteur, par son écriture et les descriptions qu'il fait des personnages, des lieux, des actions. On traverse le roman comme si l'on était sur les épaules du détective. J'ai écrit "écriture" ; "gouaille" aurait sans doute été plus adapté.
Chez Agatha Christie, il y a la rigueur du raisonnement (comme chez Conan Doyle). Chez Charles Exbrayat, on se souvient de l'humour, teinté d'un brin de nostalgie. Chez Léo Malet, c'est la gouaille populaire qui l'emporte.
Chronique illustrée : http://michelgiraud.unblog.fr/2025/02/11/lecture-nestor-burma-en-direct-de-leo-malet/
Nestor Burma reçoit un message l'invitant à visiter un ancien camarade hospitalisé à la Salpêtrière suite à une agression. Quand il s'y présente, il est abordé par une jeune gitane qui lui apprend que l'homme est décédé...
Cette mort replonge Burma dans les souvenirs de son passé anarchiste où se cache les explications de ce décès.
La lecture du dernier tome, le quatorzième, des aventures de N. Burma illustrées par Jacque Tardi ("Du Rififi à Ménilmontant"), m'a donné envie d'en lire davantage. Je me suis alors procuré chez ma libraire préférée le tout premier opus, "Brouillard au pont de Tolbiac".
Je n'ai pas été déçu, même s'il y a beaucoup de similitudes entre les deux albums : le graphisme, évidemment ; l'ambiance parisienne des années 1950, d'autant plus que les 13ème et 20ème arrondissements de Paris étaient à l'époque assez proches sociologiquement ; la trame de l'intrigue, globalement assez simple.
Il me semble que la principale différence tient dans le niveau de détails à la périphérie du récit principal. Cela peut être le résultat d'une évolution progressive entre les premier et dernier tomes de la série. Je pense plutôt que c'est lié à l'originalité du tome 14 qui est une vraie création de J. Tardi, seulement inspirée par le personnage de L. Mallet : le Nestor Burma original n'a jamais enquêté à Ménilmontant.
Une série intéressante pour l'amateur de polar que je suis. J'y ai retrouvé avec plaisir un détective que j'ai plus vu à la télé (sous les traits de Guy Marchand) que lu dans les textes originaux de Léo Mallet. Un manque à compenser rapidement.
Chronique illustrée : http://michelgiraud.unblog.fr/2025/01/16/nestor-burma-brouillard-au-pont-de-tolbiac-de-j-tardi-et-l-mallet-chez-casterman/
Un petit Nestor Burma.
J'apprécie toujours les ambiances et les gueules cassées de l'univers Tardi, bien assimilées par Emmanuel Moynot.
Par contre, j'ai trouvé l'intrigue confuse, trop de personnages et trop de rebondissements qui ne font pas réellement avancer l'enquête. Un poil bavarde aussi. Les répliques un peu forcées.
Je me suis poussé pour terminer et n'en ai pas acquis une quelconque satisfaction finalement.
Je vais faire une pause dans la série...
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Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
Merci à toutes et à tous pour cette aventure collective
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