"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Des hommes et des femmes, des mères, des jeunes et des vieillards, des riches ou des pauvres, des complices fonctionnaires, des clandestins... ils ont choisi la désobéissance, la rébellion. C'est la France de l'ombre, des caves où on imprime des journaux, des lieux cachés où on se retrouve. C'est la chronique de la France qui se dresse face à l'ennemi, des ses actes héroïques du quotidien.
Poursuivant son travail autour du "désir de mémoire", après "Madeleine, résistante" ou "Adieu Birkenau" ou encore l'album récent sur le groupe Manouchian", Jean-David Morvan adapte le roman de Joseph Kessel. Y sont consignés des faits vrais, vérifiés. Kessel dit avoir "fait oeuvre de reporter" en racontant, depuis Londres en 1943, ceux qui agissent dans l'ombre. Du Limousin à Marseille, de Nice à Lyon, on suit Saint-Luc et les autres, quelques-uns de ces héros.
Emmanuel Moynot (Nestor Burma après Tardi, No direction entre autres) est au dessin avec son style caractéristique, noir, tendu avec des personnages marqués par sa patte parfaitement identifiable. Il est accompagné par les décors de Benoît Lacou et un trio de coloristes: Oshima Hiroyuki, Alizée Bertheloot et Adèle Martin. Il faut souligner l'excellent cahier historique de Thomas Fontaine qui précise les faits historiques de "La France souterraine".
Chacun de nous a probablement vu le film de Jean-Pierre Melville (1969). J'en garde un souvenir marquant. Cette bande dessinée remet la Résistance du quotidien sur le devant de la scène et il n'est jamais trop tard pour faire connaissance avec cette armée des ombres, en espérant ne jamais avoir besoin d'en faire partie.
Un petit Nestor Burma.
J'apprécie toujours les ambiances et les gueules cassées de l'univers Tardi, bien assimilées par Emmanuel Moynot.
Par contre, j'ai trouvé l'intrigue confuse, trop de personnages et trop de rebondissements qui ne font pas réellement avancer l'enquête. Un poil bavarde aussi. Les répliques un peu forcées.
Je me suis poussé pour terminer et n'en ai pas acquis une quelconque satisfaction finalement.
Je vais faire une pause dans la série...
Tombé par hasard sur cette reprise par Moynot de l'univers Burma de Tardi. J'ai de bons souvenirs de "Brouillard au Pont de Tolbiac" et du "120, rue de la Gare". Et, ce Nestor Burma a une gueule et une gouaille parisienne que j'aime bien...
Et malheureusement, peut-être trop empreint de ces souvenirs, je n'ai pas retrouvé mon héros. Un peu trop froid, un peu trop bavard, manque de rythme. Je ne sais pas dire, hormis que le plaisir était réduit.
L'enquête se tient, j'imagine qu'elle est fidèle au roman que je n'ai pas lu. Je vais retenter avec un autre tome...
Nous sommes à New York en 1969, Charlie se fait accoster en pleine rue par une jeune femme qu’il ne connait pas, elle le baratine et lui vole son portefeuille pendant qu’un autre voyou le déleste de sa mallette. Le problème, c’est que Charlie n’est pas l’employé pépère et propre sur lui qu’il laisse à penser. Il travaille pour le parrain de la mafia Tony Zardella et la mallette qu’on vient de lui dérober contient des livres de comptes trafiqués par le comptable de l’organisation, Sal Potznik. De plus, le voleur a oublié l’un des livres de comptes sur la banquette d’ un taxi. Le chauffeur le trouve et l’amène à un de ses amis receleur qui va s’empresser de faire chanter le comptable et le parrain de la mafia. Quelques coups de fils et deux lettres de demande de rançon plus tard, le comptable et toute la pègre New Yorkaise sont sur les dents…
L’intrigue, très bien ficelée court sur vingt-quatre heures et se compose de deux séquences parallèles et simultanées. D’un côté nous avons Charlie qui craint pour sa peau et tente de retrouver la fille qui ,selon lui, serait responsable du vol de sa mallette et de l’autre, nous suivons l’enquête du jeune Andy Calhoun, agent junior du FBI qui était chargé de suivre Charlie pour faire tomber Zardella, et veut, lui aussi, retrouver la mallette
Le casting se compose d’une faune interlope, burlesque et truculente de hippies, d’agents du FBI, d’hommes de mains, de prostituées et de transgenre . Les cadavres se ramassent à la pelle dans cette course à la mallette et au fric car la fin justifie les moyens.
Cherchez Charlie réussit le défi de respecter les codes du roman noir et du contexte historique tout en ajoutant une touche de modernité. Les dessins soignés, très colorés ,aux contours encrés correspondent au contexte des années 70 et au mouvement hippie « power Flower ».
Quelques scènes hot ( peu suggestives mais tout de même explicites) réservent cet ouvrage à un public adulte.
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