"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'idée n'est pas très neuve du diagnostic de fin de vie indiqué à la mauvaise personne. Au delà de la crédibilité, ça permet des situations cocasses et de recentrer ses essentiels.
Vive le Quebec et ses baleines !
Dans le traitement, j'ai retrouvé un peu de Luc Leroi que j'affectionne. Et évidemment, comme les autres des références à Jacques Tati, et au Seraphin Lampion de Tintin.
L'album fait passer un bon moment, mais ne deviendra pas une référence de Rabate ni de François Ravard.
Loi de la probabilité : décrit le comportement aléatoire d'un phénomène dépendant du hasard.
Quelle est la probabilité que deux patients portant le même nom rencontrent leur cardiologue le même jour ? C'est le cas de Henri et Henry Martin ?
Quelle est la probalibité que l'un n'arrive en avance et l'autre en retard ? Que le médecin se trompe de patient et lui délivre un diagnostic qui n'est pas le sien ?
Je l'ignore mais pour Henry Martin à qui on annonce lors d'une visite de routine qu'il n'a plus que trois mois à vivre, qu'il est foutu , cela va être un électrochoc qui va changer sa vie.
Car, il a un rêve Henry Martin, celui de voir des baleines au Canada. Il va sortir de sa routine et enfin le réaliser mais évidemment rien ne se déroulera comme prévu.
Petit clin d'oeil à Hergé avec un personnage, Séraphin Lanterne, assureur, un sosie pot de colle un peu emmerdeur qui fait penser à un autre Séraphin assureur ! et aussi à l'univers de jacques Tati.
Cet album tout de bleu monochrome, faisant ressentir le froid du Canada se poursuit en comédie tendre, décalée. Rabaté au scénario et Ravard au graphisme vous promettent une lecture agréable.
Ma note : 8.5
https://nathavh49.blogspot.com/2024/03/la-loi-des-probabilites-rabate-ravard.html
Quelle est la probabilité pour que le cardiologue d'Henri Martin lui annonce qu'il ne lui reste plus que très peu de temps à vivre et que, recevant le patient suivant il s'aperçoive qu'il s'est trompé d'Henri Martin ; et que cherchant à avertir Henri Martin (celui qui a eu la mauvaise / fausse nouvelle) il reçoive sur la tête Henri Martin (l'autre) qui vient de sauter par la fenêtre ayant découvert les résultats des analyses le concernant ... et que le cardiologue se retrouve dans le coma ... ne pouvant pas avertir son patient de son erreur ... ?
On n'en dira pas plus ici de cette histoire qui est un subtil cocktail (concocté par Pascal Rabaté) à la fois grave, et mélancolique, profond et léger avec de multiples touches d'amour et d'humour (notamment la présence envahissante de l'assureur Séraphin Lanterne ... qui n'est pas sans rappeler le Séraphin Lampion dans Tintin), quelques expressions de nos cousins canadiens, les obsessions des téléphones portables, ...
Henri fera le grand voyage, celui qu'il a toujours rêvé pour voir les baleines.
Le choix du monochrome bleu avec les dessins de François Ravard donne une dimension supplémentaire en totale harmonie avec cette histoire que vous ne lâcherez pas dès que vous l'aurez sous les yeux.
Au-delà du plaisir de lecture c’est aussi un bon ouvrage pour nous rappeler que nous avons tous des baleines à aller voir.
Voici un petit bijou parfait en temps maussade ou lorsque le mood n’est pas au top.
Pas vraiment des bulles, cela se rapproche du artbook et en même temps presqu’un carnet de voyage où chaque planche nous emmène à la mer.
Mer bleue, calme, grise, ensoleillée, agitée où le soleil s’invite parfois et elle quand il est timide, la lumière apporte plus qu’une touche mais une totale mise en beauté qui captive notre regard.
La mer, une scène qui accueille petits et grands avec tendresse et humour où chacun pourra avoir une nostalgie ou une envie d’y être.
C’est alors que je croise le phare d’Ar-Men, mon cœur est doublement conquis se laissant submerger par ces vagues que nous offre Francois Ravard avec son sublime pinceau qui fait du bien surtout en cette période de grisaille persistante.
Envie d’un bain de bain de mer, de rayons de soleil, d’une bouffée d’air frais, osez prendre ces vagues d’amour qui font un bien fou… et comme le dit Aurélie Valognes en préface, « Un beau dessin, ce n’est pas un dessin qui touche à la perfection mais un dessin qui touche au cœur ».
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