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Si Léo Malet a choisi au milieu des années 80 Jacques Tardi pour adapter "Brouillard au pont de Tolbiac", ce n'est pas par hasard. Lui qui n'était pas amateur de BD disait que "Tardi a un pouvoir, à partir d'une photo d'un paysage, d'un pont qu'il reproduit servilement, son crayon ajoute quelque chose".
Il était donc tout indiqué pour retracer les chemins du détective privé Nestor Burma; entre différents arrondissements de Paris (Brouillard au pont de Tolbiac, Casse pipe à la nation et M'as tu vu en cadavre), et Lyon.(120 rue de la gare), des chemins qu'il a lui-même arpentés, friand de repérages. Quatre albums dans une intégrale que Casterman a la bonne idée de rééditer.
Je ne saurais dire l'importance qu'ont eu ces albums lorsque mon envie de me replonger dans la bande dessinée est revenue. Ce fut un choc. Visuel bien sûr avec ce noir et blanc maitrisé, ces atmosphères urbaines uniques et ce personnage inégalé. Moi qui n'avais alors pas lu Malet, je découvrais "Les mystères de Paris" et une porte s'ouvrait... Je ne l'ai jamais refermée.
Si la série a continué avec Moynot, Barral, cette intégrale à mettre sous le sapin nous offre les premiers instants de vie d'un privé mythique que je ne me lasse pas de redécouvrir. Rarement une osmose entre un auteur et un dessinateur ne m'aura paru aussi évidente.
Nestor Burma sort de ses bases et se retrouve sur la Côte d'Azur, du côté de Cannes, en pleine période de festival... Histoire sordide de faux monnayeur et de trafic de cocaïne. Morts à la clé.
J'ai trouvé le récit un poil confus, et je ne resterai pas marqué par cet album. Nouvelle déception après CQFD.
Album imputable d'ailleurs à Emmanuel Moynot et non à Jacques Tardi dont la seule contribution a été de créer le personnage graphique de Nestor Burma il y a quelques années maintenant.
Pas du tout les mêmes sensations en terme de plaisir.
Dommage, car Moynot est pourtant un auteur que j'apprécie.
Daeninckx mêle comme personne polar et histoire. Eugène Varlot, détective, revient de la première guerre mondiale et mène donc son enquête dans un Paris à l’ambiance bien particulière. Qui mieux que Tardi pour mettre cette histoire en images ? On est là dans son domaine de prédilection. C’est à la première personne que Tardi mène sa barque, Varlot nous raconte tout, ses cauchemars d’après guerre, cette enquête qui va vite le dépasser.
Pour le reste c’est du Tardi, noir et blanc, pavés et façades de Paris… ça plait à certains, pas à d’autres ! Moi je ne m’en lasse pas…
Tardi est surtout connu pour les 4 tomes de la commune de Paris (1870), les aventures de Brindavoine et depuis l'adaptation cinématographique de son héroïne Adèle Blanc-sec. Cette bd en noir et blanc nous plonge dans les tranchées de la première guerre mondiale.
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