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Penser la couleur, et plus encore, les qualités diverses auxquelles elle correspond : tel est le point de départ de cette réflexion qui nous emporte sur les hauts plateaux de la création artistique en refusant de se restreindre au seul langage de la conscience, de la représentation, ou du rapport du sujet à l'objet. Aussi, bien plus qu'une simple réflexion sur la peinture, le livre de Michel Pagnoux se donne pour objectif d'interroger à la fois la lumière, la couleur, la vision et le matériaux sur lequel, par un geste à la fois instinctif et réfléchi, la main de l'artiste se fera en quelque sorte messagère et interprète des formes, et par conséquent des couleurs qui les habitent, favorisant ainsi les occasions de rencontres et d'échanges entre elles. L'artiste fait alors fonction d'entremetteur en ce sens que, pour reprendre le mot de Klee, il ne s'agit pas de reproduire simplement le visible mais bien de rendre visible. Et rendre visible, c'est interroger tout le visible à la manière d'une plaque sensible qui reçoit et renvoie un monde, non à lui-même mais au sens où notre présence en celui-ci comporte un acte de compréhension. En adoptant ce point de vue, ce petit volume concentre une réflexion d'une exceptionnelle densité par la volonté explicite de son auteur de saisir sous le maximum d'angles possibles le phénomène de la couleur qui se trouve donné non pas comme un phénomène simple mais bien comme un phénomène complexe de mondes épars. Toute la démarche de Pagnoux s'appuie, pour une bonne part du moins, sur son propre travail de peintre, sur celle d'une expérience picturale ouverte, gardant à chaque instant en perspective le fait que l'acte de peindre est un acte poétique qui invente ce qu'il a découvert.
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