80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
J'ai dans un premier temps préféré me faire discret. J'ai observé les allées et venues des passants et constaté avec un certain soulagement que la plupart d'entre eux ne faisaient pas attention à moi. Cela m'a même valu quelques bousculades maladroites. Il faut avouer qu'être pressé n'est pas chose facile. Je les plains, ils ont tant à faire, les pauvres. J'ai aménagé mon chez-moi au fil du temps et je n'en suis pas peu fier. Bien sûr, ce n'est pas luxueux ni coquet, mais j'ose le dire, c'est fonctionnel. Pas de superflu, dans un esprit somme toute assez minimaliste. Un retour à l'essentiel, loin de la frénésie de ce monde de consommation outrancière. Une vie calme et rangée, une routine innocente. C'était sans compter sur la mesquinerie de certains d'entre nous. Le bonheur fait peur. Comment en effet ne pas envier mon petit coin de paradis ? Et me voilà contraint de défendre ce territoire si durement acquis. De haute lutte. Je ne céderai pas, j'y suis, j'y reste, en dépit de menaces à peine voilées. Quelques empoignades plus tard, je résiste encore. Avec, je l'avoue, un peu moins d'énergie. Je dois couver quelque chose, à moins que ce ne soit ces petites blessures qui m'affaiblissent. Un peu plus de repos et il n'y paraîtra plus, je suis d'un naturel robuste. Il faut dire que j'ai quelque peu négligé mon équilibre alimentaire ces derniers temps. Des grignotages sur le pouce, ce n'est pas malin.
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