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Dans un pays où rares sont les élus qui obtiennent un passeport pour voyager en Occident, Herbert, grâce à l'entremise du président de l'Union des écrivains, reçoit néanmoins l'autorisation d'un voyage en France en 1958. Il en est d'autant plus heureux qu'il connaît bien la langue et la culture françaises. Persuadé cependant que ce premier voyage à l'étranger sera aussi le dernier, il reste deux ans en France et en profite pour la visiter du nord au sud, ainsi que l'Italie et l'Angleterre. Cette situation particulière dote évidemment ses pérégrinations d'une intensité toute particulière. Herbert vise à éterniser chaque sensation, chaque impression et à la conserver en mémoire, dans l'hypothèse où il ne pourra pas la renouveler. Conscient de son privilège, il écrit d'abord à l'intention de ceux qui sont restés en Pologne.
Le livre né de ce premier périple rassemble dix essais mêlant récits de voyage (en France de Lascaux au Valois, et en Italie de Paestum à Orvieto) et essais consacrés à un peintre (Piero della Francesca) ou à des réflexions historiques (sur l'hérésie albigeoise ou l'ordre des Templiers). Dans une de ses lettres, il écrit à propos de ce livre : « Ce ne sont évidemment pas des voyages avec un grand V, à une époque où la voie vers la lune est ouverte. Je veux traiter cela comme une mise au jour des aires de culture gothique, romane, byzantine et du style des Doriens (Paestum). » Comme dans ses poèmes, comme dans tous ses écrits, Herbert s'attache, avec modestie et humilité (il est à l'évidence bien loin d'être un « barbare »), à comprendre ce miracle que constitue le jardin de la civilisation européenne. Il n'hésite jamais à se confronter aux grandes oeuvres, et à un maître comme Piero della Francesca. Mais la situation dans laquelle se trouve alors son pays le rend toujours particulièrement sensible à l'essentielle fragilité de la culture et au risque que lui font courir « les feux de l'histoire ». D'où l'intérêt qui le porte vers des courants spirituels qui ont été persécutés jusqu'à disparaître :
Les Albigeois ou les Templiers. Les deux essais qu'il leur consacre peuvent être lus comme une critique éminemment politique des méthodes employées par le pouvoir pour faire taire un mouvement dissident.
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