Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Rust River City

Couverture du livre « Rust River City » de Joe Daly aux éditions L'association
Résumé:

Dean, veuf et vétéran de la guerre du Vietnam se fait licencier du jour au lendemain. Un pack de bières

bon marché en guise de cadeau d'adieux, il rentre chez lui et annonce la terrible nouvelle à ses deux fils.

Nous sommes à Rust River City et le travail est une denrée rare, d'autant plus... Voir plus

Dean, veuf et vétéran de la guerre du Vietnam se fait licencier du jour au lendemain. Un pack de bières

bon marché en guise de cadeau d'adieux, il rentre chez lui et annonce la terrible nouvelle à ses deux fils.

Nous sommes à Rust River City et le travail est une denrée rare, d'autant plus que désormais une partie

de la production de Mericor, l'usine de la ville, est délocalisée en Chine. Dean enchaîne les boulots

ingrats tout en travaillant chez Planet Chicken, un fast-food où les employés sont contraints de porter un

stupide bonnet de poulet. C'est alors qu'une opportunité peu banale de gagner de l'argent s'offre à lui...

Ville industrielle imaginaire, entourée de sapins,

avec son usine, ses pavillons et ses imposantes

lignes à haute tension, Rust River City prend vie

de manière flamboyante. Le dessin au crayon à

papier, à la fois réaliste et cartoonesque, est

rehaussé par une palette de couleurs limitée

mais incandescente : les cimes des sapins luisent

dans le soleil couchant tandis que les maisons

projettent leur ombre de manière dramatique,

renforçant le sentiment de tension qui parcourt

le livre. Car malgré le décor époustouflant, les

dialogues fusent pour évoquer tantôt la guerre

au Vietnam, tantôt l'âpreté des conditions de

vie. Comme pour mieux affronter ce monde

fragile, illusoire et chaotique, les personnages

de Rust River City s'accrochent avec ténacité à

leur propre perception du monde, quitte à

entamer un bras de fer avec le réel commun.

Après Highbone Theater (2016), Joe Daly revient

avec une nouvelle bande dessinée tout aussi

ambitieuse que virtuose, où le réalisme se fait

sourdement déjanté et se teinte de fantastique.

Donner votre avis