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Alors que l'Empire ottoman s'effondre et que les Arméniens sont persécutés, la famille du jeune Kaloust se réfugie à Constantinople.
Le garçon, déjà connu pour son intelligence hors du commun, est émerveillé par la capitale du Bosphore et se pose pour la première fois la question qui allait le poursuivre toute sa vie :
« Qu'est-ce que la beauté ? » Il ne sait pas encore qu'il va régner sur le monde naissant du pétrole, devenir l'homme le plus riche et le plus puissant de la planète... et le plus grand collectionneur de tous les temps.
Inspiré de faits réels, L'Homme de Constantinople relate la vie extraordinaire du mystérieux Arménien, Calouste Gulbenkian, qui a changé le monde - et consacre définitivement J.R. dos Santos comme un auteur majeur des lettres portugaises et l'un des grands écrivains contemporains.
Dans L’Homme de Constantinople, Dos Santos nous offre une biographie romancée admirable de ce mystérieux Calouste Gulbenkian – les noms des personnages ont été modifiés, mais il ne fait aucun doute qu’il s’agit de lui – magnat du pétrole, à la fois homme d’affaires, aventurier et collectionneur d’art. L’histoire de son ascension est passionnante, même si l'aspect qui m’intéresse le plus, à savoir l’élaboration de sa collection, exposée aujourd'hui à Lisbonne, est à peine abordé. Mais peut-être en apprendrais-je davantage dans le second volume, Un millionnaire à Lisbonne ? À Suivre…
Karoust Sarkisian est né en 1869. Il est le fils unique de Vahan Sarkisian qui a fait fortune dans le commerce du tapis d’Orient. Un père dur et intolérant, qui exige de sa progéniture qu’elle excelle en toutes matières, voire qu’elle soit la meilleure de son école arménienne. Ils vivent à Trebizonde (en Turquie)
Lorsque Vahan Sarkisian va découvrir l’existence de la lampe à pétrole, progrès infiniment précieux de l’époque, son fils Karoust va avoir son premier contact avec le fruit de sa future ascension professionnelle et sociale : « l’or noir » … Élevé dans des conditions particulièrement strictes, il deviendra un homme d’affaires impitoyable, ne se reconnaissant qu’une seule et unique faiblesse : une immense passion pour l’art et la beauté qu’il engendre …
JR Dos Santos a construit les deux tomes de façon identique : Krikor apprend que son père est mourant et se remémore à cette occasion les années écoulées.
Un bon roman découvert avec grand plaisir – même si j’ai eu une petite préférence pour le second opus (« un millionnaire à Lisbonne ») lu juste avant. Une enfance qui m’a finalement éclairée sur les causes de l’intransigeance de « Monsieur 5% » à l’égard de Krikor, son propre fils.
L’auteur J.R. dos Santos a l’habitude de nous offrir des gros pavés littéraires. Il suffit de regarder « Signe de vie » ou tout simplement son dernier livre (« L’homme de Constantinople ») dont je vais vous parler ici, pour s’en rendre compte. Richement documenté, c’est tout un univers qu’il nous livre.
Même si le personnage principal, Calouste Gulbenkian a réellement existé, j’avoue que je n’en avais jamais entendu parler et je ne pense pas être la seule dans ce cas. Véritable saga familiale, les pages défilent comme un roman d’aventure. J’ai apprécié découvrir un pan de l’histoire du peuple arménien dont je ne connais finalement que très peu de choses. L’histoire de l’Empire Ottoman et de l’évolution de l’importance du pétrole n’ont finalement presque (oui quand même ;-)) plus de secrets pour moi.
Kaloust, notre héros de l’histoire a véritablement su toujours prendre les bonnes décisions aux moments opportuns. Parfois, il ne s’agit que d’une question de timing, de bonnes rencontres mais parfois aussi de savoir prendre des risques quand il le faut.
C’est très riche en descriptions et les personnages historiques évoluent au fil des pages. On ne peut que se rendre compte aisément de tout le travail de recherches et de documentations qui a dû être nécessaire à l’auteur pour nous offrir une telle oeuvre littéraire !
Même si globalement, ce bouquin m’a plu, je l’ai parfois mis de côté pour passer à d’autres lectures. Vu qu’on évolue au fil des années en grandissant avec Kaloust, je n’ai pas eu du mal à m’y retrouver et à reprendre le cours du récit.
Merci à Agnès Chalnot pour sa confiance renouvelée et aux Editions Hervé Chopin pour l’envoi de ce livre.
Petit topo sur l’histoire : Alentours des années 1830. Kaloust est le fils d’un éminent marchand de tapis, Vahan Sarkisian, qui a pour ambition de faire de son fils un prodige, et de Nunuphar Berberian, fille d’un très riche commerçant de la ville de Trébizonde en Anatolie. L’éducation de Kaloust est stricte et son père intransigeant : pour lui son fils doit réussir et faire honneur à sa famille. Au fil des années, et alors que les conflits entre Turcs et Arméniens se font de plus en plus virulents, Kaloust révèle ses talents de commerçant et marque des points dans la haute société Arménienne et Anglaise. De par son ambition savamment maîtrisée, il deviendra un acteur majeur du commerce pétrolier.
C’est avec entrain que j’ai parcouru les premiers chapitres du roman historique « L’homme de Constantinople ». Les contrées dépaysantes de l’Empire Turc du 19ème siècle nous interpellent dès les premières lignes. Nous nous laissons emporter dans un univers oriental où nous nous délectons des odeurs de cuir et de nourriture qui émanent des célèbres bazars ottomans. Le personnage principal, Kaloust Sarkisian, est l’image même du jeune garçon ambitieux, élevé avec amour et rudesse, et qui fait de ses rêves une réalité (ses origines familiale plutôt aisées aidant). J’ai beaucoup apprécié ce personnage ingénieux, perspicace et charismatique qui n’a jamais cessé de croire en la beauté de la vie et des objets qui la composent. La notion d’art invite le lecteur à se poser la question de son essence même et à apprécier la beauté des œuvres qui l’entourent.
En revanche, certains passages ont rendu ma lecture rébarbative. Le commerce du pétrole, qui reste la pierre angulaire du récit, a pris le pas sur les dernières pages au détriment de l’art, ce qui a lesté une histoire pourtant si bien entamée. D’un point de vue historique, le roman révèle les prémices d’un marché au centre des conflits internationaux et nous donnes quelques réponses quant au climat social oriental et européen de la fin du 19ème siècle. Les origines du kérosène et l’apogée du pétrole sont expliquées avec simplicité et finesse. Cependant, bien que la plume de J.R DOS SANTOS, affutée par des années de journalisme, nous fasse parcourir les pages avec fluidité, je déplore le manque de description ou d’annotation en bas de page. N’ayant aucune notion d’arménien, j’ai été incommodée au cours de ma lecture par l’incompréhension de certains mots (« bakchichs » ou encore « kahveci ») et par l’absence de traduction de courts passages en latin.
En conclusion, je reste sur ma faim et possède un avis plutôt mitigé. D’un côté, l’ascension du jeune Kaloust et l’univers historique et partiellement artistique rendent le récit attractif et ludique. A contrario, quelques incohérences au niveau de la narration et les passages parfois un peu trop pesants sur le développement des énergies fossiles ont fait pencher la balance. Je recommanderai ce roman à des lecteurs aguerris, qui apprécient les romans historico-économiques.
Un grand merci à Lecteurs.com et aux éditions Hervé Chopin pour leur confiance :)
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