" je tiens à une maison calme, entre cour et jardin, car c'est le nid, la coque, l'enveloppe certaine de ma vie " (lettre à mme hanska, 1844).
Dissimulé dans la verdure, le " nid " de la rue raynouard, à passy, garde la mémoire de l'écrivain en robe de moine, cloîtré dans son cabinet.
Soyons balzaciens : rien ne dit plus sur un être que la coque où il s'est lové. avec un art aussi rigoureux que subtil, judith meyer-petit, longtemps conservateur de cette maison-musée, s'est penchée sur les pièces les plus emblématiques des collections, les plus chargées de souvenirs ; mais elle a également puis dans le fonds très riche du musée carnavalet pour ressusciter le paris de balzac.
Au hasard d'une page, au gré d'une définition, on voit ressurgir la célèbre canne aux turquoises, les épreuves corrigées d'illusions perdues, la cafetière des nuits sans sommeil et les gravures de le brun qui inspirèrent au romancier tous les hommes-tigres, lapins, cochons, oiseaux de la comédie humaine. ou encore une silhouette de daumier, un cliché d'atget, le portrait de mme hanska - autant de facettes, de reflets d'un univers.
Séduisant kaléidoscope d'images et de textes, ce petit lexique poétique invite à passer de l'autre côté du miroir, dans les coulisses de la création. pour mieux saisir, peut-être, le lien de la vie que l'on vit et des mots " arrachés au silence et à la nuit " ?.
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