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Les grandes heures de la révolution libyenne ; avec les insurgés contre Kadhafi

Couverture du livre « Les grandes heures de la révolution libyenne ; avec les insurgés contre Kadhafi » de Marie-Lys Lubrano aux éditions Jacob-duvernet
Résumé:

" Journaliste indépendante, je suis partie au Caire après la chute de Moubarak pour voir de près à quoi ressemblait une révolution : la première à laquelle assiste en direct ma génération. Mais le lendemain de mon arrivée, la population libyenne se soulevait contre Mouammar Kadhafi. J'ai attrapé... Voir plus

" Journaliste indépendante, je suis partie au Caire après la chute de Moubarak pour voir de près à quoi ressemblait une révolution : la première à laquelle assiste en direct ma génération. Mais le lendemain de mon arrivée, la population libyenne se soulevait contre Mouammar Kadhafi. J'ai attrapé un convoi médical qui partait du Caire, trois jours après la fin des massacres, pour porter assistance aux Libyens, et je suis entrée avec eux dans un pays dont j'ignorais absolument tout. Travaillant seule la plupart du temps, n'étant pas reporter de guerre et n'ayant aucune expérience du Moyen-Orient, j'ai passé deux mois en immersion complète aux côtés des insurgés. Je les ai suivis au front, embarquée avec leur chef militaire, à ses côtés pendant les batailles, je les ai suivis chez eux, accueillie par leurs familles, à Baida, Benghazi, Brega, Tobrouk, Marj, Ajdabiya et Raslanouf. Je les ai suivis dans leurs ambulances aussi, où s'entassaient parfois insurgés et soldats loyalistes faits prisonniers mais soignés comme les autres. Avec eux j'ai dormi dans le désert, dans des hôpitaux, je me suis cachée quand les Kadhafistes approchaient et j'ai pleuré leurs frères, leurs amis, qui étaient devenus les miens. Avec eux j'ai eu peur, sous les balles traçantes et les bombes, j'ai ramassé les corps des morts et des blessés. Mais avec eux j'ai ri aussi, des plus beaux fous rires de ma vie, car ils n'ont jamais perdu le sens de l'humour. Ils m'ont laissé entrer dans leurs vies et m'ont traitée comme une soeur, en dépit du fait que je suis une femme, étrangère, athée et qui ne porte pas le foulard. Et je me suis parfois engueulée avec eux comme on s'engueule avec ses frères. Même quand les roquettes tombaient à côté de nous. Tous et toutes, au moment de dire au revoir, ont eu la même phrase : "ne nous oublie pas, et reviens vite".

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