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Candace est une jeune Américaine d'origine chinoise discrète et introvertie. Après des études de photographie, elle vit désormais à Manhattan dans un petit appartement et travaille pour Spectra, une entreprise qui fabrique des livres pour les grands éditeurs, notamment des Bibles. Elle vit comme une New-yorkaise classique en dépensant l'argent qui ne passe pas dans son loyer à s'acheter des vêtements Uniqlo, des crèmes hydratantes Clinique ou à boire des cafés chez Starbucks... Bientôt la fièvre Shen, une épidémie venue de Chine, touche la population mondiale. Cette maladie inconnue oblige les gens à des gestes répétitifs dénués de sens : ils deviennent des zombies répétant inlassablement et à l'infini des gestes quotidiens - mettre la table, essayer des vêtements - jusqu'à mourir d'épuisement... La nostalgie semble un facteur aggravant de la maladie : les enfiévrés sont piégés dans leurs souvenirs. Candace reste seule dans les bureaux désertés de Spectra, voit New York se vider de ses habitants et se figer autour d'elle. Des palmiers se mettent à pousser sur Time Square déserté... Écrit bien avant l'épidémie de corona virus, ce roman visionnaire saisissant de réalisme réinvente le genre post-apocalyptique : Les enfiévrés questionne notre rapport au travail et la solitude de la vie contemporaine.
Découverte en tant qu'Explorateur de la rentrée littéraire 2020
Les enfiévrés conte l'histoire d'un monde post-apocalyptique.
Le monde à subit de plein fouet la fièvre. Shen, qui transforme les êtres humains en fantômes décharnés, atteins de traumatismes cognitifs les conduisant à une mort évidente.
Candace Chen, la narratrice, nous conte en alternance, la vie d'avant, lors de son arrivée à Manhattan et la vie d'après la fièvre, au sein d'un groupe de survivants. L'avenir se dessine pour le moment, en direction de Chicago, la tribu pillant au fur et à mesure de son voyage, les maisons des enfiévrés.
L'histoire de la narratrice est intéressante. On y découvre son passé, son enfance et la vie de ses parents immigrés chinois, son évolution professionnelle qui la conduit à revenir sur la trace des ses ascendants. Le volet culturel est intéressant car on découvre des pratiques de la société chinoise.
C'est ce qui a maintenu mon intérêt éveillé.
Pour le reste de l'histoire, j'ai eu le sentiment de déjà vu par rapport à la trame de base.
J'ai eu l'impression de lire le scénario de la série "Fear the Walking Dead", et trouvé cela assez déplaisant dans la situation de crise sanitaire que nous traversons ...
L'écriture est agréable mais ce n'est pas un livre que je garderai en mémoire très longtemps.
Avis de la page 100
Dans le cadre des explorateurs de la rentrée.
Il s'agit d'un roman post apocalyptique en plus d'une dystonie qui pourtant ce situe en 2008 .
Candace Chen moitié américaine,moitie chinoise habite Mangattan et travaille dans le monde de l'édition .
Un virus appelé "fièvre de Shen" dissémine la population de New York .
Un à un les habitants deviennent des robots répétant inlassablement les gestes du quotidien jusqu'à épuisement.
9 survivants pour le moment finissent par se retrouver et organisent leur camp de siège ou..de survie ?!
A suivre !
Pour le moment je trouve ce roman remarquable de coïncidence mais surtout de suspens !
CHRONIQUE FINALE :
Candide Chen vit à Manhattan où elle travaille dans une maison d'édition dans la section "Bible" .
D'origine Chinoise elle a cependant adopté les us et coutumes des New Yorkais de son âge que ce soit dans la mode,le style de vie ou les choix alimentaires.
Apparaît bientôt dans la ville un virus qui "anesthésie " les victimes en leur faisant répéter les gestes qu’ils font dans le quotidien mais inlassablement et ce jusqu'à épuisement fatal.
Candice fini par se retrouver seule dans ses bureaux puis seule dans la ville pour ensuite fuir avec quelques autres survivants. L'organisation d'une micro société se met en place avec ses lois et ses contraintes.
Passant du passé au présent en évoquant la période charnière où Candice se doit de partir par nécessité évidente, Ling Ma ne dérape jamais dans le pathos facile ni dans un misérabilisme consensuel.
Bien que parlant de 2008 on est bien dans un roman dystopie et post apocalyptique. La vision de bureaux abandonnés ou de quartier résidentiel laissés à l'abandon se superposent sans problème au cadre décrit dans ce roman. 2008 correspondant à la crise des subprimes il y a peut-être de la part de l'auteure une petite corrélation avec une possible "fin du monde " de cette période là, qui a vu plus d'une entreprise mettre la clé sous la porte du jour au lendemain.
Obligée de quitter son premier lieu de refuge, Candice rejoint un petit groupe « d'élus » qui tente de reformer une mini société avec ses nouveaux codes. Le groupe sera la seule issue possible au début puis se révélera être une restriction plutôt qu'une base solide, qui entravera les besoins fondamentaux de Candice.
Une très belle découverte et un coup de coeur que je ne pensais pas possible étant donné son sujet.
Pourtant j'ai plusieurs fois pensé à un autre ouvrage de "développement personnel " qui a eu un grand succès commercial en son temps et qui s'appelle "Qui a mangé mon fromage ?"
En effet dans cette étude on parle du comportement des souris face à un événement traumatique. Que ce soit Candice ou ses collègues chacun réagira à sa manière selon son instinct ou sa capacité à s'adapter.
Candice fera montre de beaucoup d'opiniâtreté, jusqu'à l'absurde parfois.
On assiste à une incroyable montée en tension. La maîtrise du style et du sujet est indéniable et je pense que ce roman trouvera échos chez beaucoup de lecteurs . On se pose alors la question pendant la lecture" Mais à la place de Candice ...serais-je partie tout de suite ou aurais-je continué comme elle ? "
UNE TRES BELLE DECOUVERTE !
Je remercie Lecteurs.com qui, au titre des Explorateurs de la rentrée littéraire 2020 m'a donné l'occasion de découvrir le très glaçant « Les enfiévrés » de Ling Ma.
Candace Chen, jeune américaine d'origine chinoise, mène une vie ordinaire confortable et tranquille bercée par la routine. Elle partage son temps entre son travail dans une entreprise d'édition, au département des Bibles, et son petit ami. Son univers bascule lorsque la fièvre de Shen, une épidémie venue de Shenzen en Chine, se répand peu à peu à New York et contamine le monde occidental. Les personnes qui sont atteintes de ce mal dont les symptômes s'assimilent à ceux de la grippe, sont appelées « les enfiévrés ». Depuis la fenêtre de son bureau, au 32ème étage Candace observe New York se vider de ses habitants et opérer sa mue : peu à peu la nature reprend ses droits.
Le roman est un récit à la première personne : c'est l'histoire de Candace avant et après que la fièvre de Shen a commencé à décimer la population. Dans un style direct libre qui rompt avec les codes du dialogue (pas de guillemets ni de tirets) la jeune femme se souvient et se raconte. Et c'est notre vie aussi qui se déroule sous nos yeux.
Le récit s'organise entre deux époques et deux mondes : le monde d'avant la Fin (la fin des valeurs en cours, des certitudes) et le Commencement (le monde d'après la pandémie). Ling Ma nous parle peu de ce Commencement, elle décrit par petites touches les enfiévrés. En un sens je pourrais dire que le titre ne correspond pas au contenu. Les enfiévrés sont un déclencheur : ils permettent à Candace de parler de son monde, de son enfance, de sa vie quotidienne, de la routine à laquelle elle s'accroche pour se rassurer.
Le ton est donné dès la première phrase choc du livre « Après la Fin vint le Commencement ». C'est absurde, biblique et terriblement dystopique. Cette tonalité post-apocalyptique n'est pas sans me rappeler « La terre brûlée » le tome 2 du Labyrinthe de James Dashner, où le héros et les autres survivants du Bloc affrontent un univers hostile, une Terre ravagée parcourue par une horde de gens devenus fous, infesté par un mal nommé « Braise ».
Candace, notre héroïne, fait miraculeusement partie d'un groupe de neuf survivants n'ayant pas contracté la fièvre de Shen. Tels des Robinson modernes, ils se réorganisent en micro-société normée et commencent leur périple vers le Centre, véritable Terre Promise. Pourquoi et où ?
Les Enfiévrés est un roman riche qui embrasse différents questionnements contemporains, de l’écologie au travail. Il y a chez Ling Ma comme chez Chaplin dans « Les Temps Modernes » beaucoup de lucidité dans sa description du monde du travail. Les conditions n'ont pas beaucoup changé depuis La Grande Dépression : l'homme semble faire corps avec la machine, comme si l'un était une extension de l'autre. Les gestes attendus sont mécaniques, répétitifs, il y a peu, voire pas de considération pour le facteur humain. L'homme n'est qu'un outil de production, il ne vaut que par la cadence qu'il tient. Le travailleur doit être utile à la société qui l'emploie à défaut de quoi il sera sacrifié (et licencié) sur l'autel des dieux jumeaux Marge et Profit.
L'auteur s'emploie, avec beaucoup de minutie, à explorer le monde de l'édition et du livre, à l'ère de la mondialisation. La description qu'elle en fait évoque un savant emboîtement de poupées russes : « Nous aidons les éditeurs dans la fabrication de livres spécialisés chez des imprimeurs et des fournisseurs à l'étranger. Ils nous sous-traitent ces projets que nous sous-traitons ensuite à des usines de fabrication généralement en Asie du Sud-Est […]. Cela revient moins cher de fabriquer des livres à forte intensité de main d'oeuvre [...] en Asie du Sud Est, même en tenant compte des frais de transport ».
Chez Ling Ma la nature est omniprésente, dans des descriptions souvent poétiques ou inspirées ; il y a une connexion entre l'être et l'univers comme lorsque la nature, malade semble envoyer des signaux prémonitoires « le ciel [...]était devenu jaune d'une couleur que je ne lui avais jamais vue, une teinte chartreuse jaunâtre irrégulière comme une contusion qui tâche de guérir. Par la suite, lorsque j'essaierai d'identifier le début de la Fin, je repenserai à l'apparence du ciel ce jour-là ».
Le livre pose aussi la question de ce qui nous constitue comme être humain : le langage ( que perdent les enfiévrés en premier lieu), le souvenir, l'action raisonnée, la conformité à un comportement attendu, la déshumanisation progressive qui permet le meurtre institutionnalisé. Les personnes atteintes de la fièvre de Shen sont présentées au mieux comme des automates au pire comme des zombies avec des détails crus dignes des meilleurs films du genre. « Ils sont piégés indéfiniment dans leurs souvenirs » constate Candace. « Et nos journées comme les leurs continuent en une boucle infinie ».
Ling Ma nous offre une réflexion profonde, désenchantée. Un constat sans concession de l'état de notre monde.
Decouvert en tant qu'Explorateur de la rentrée littéraire 2020.
Ce premier roman de Ling Ma résonne curieusement avec notre actualité : mondialisation et pandémie.
Candice Chen, jeune américaine d'origine chinoise, coordonne la fabrication de livres dont le papier est fabriqué en Suisse (par une entreprise dont l'activité pollue allègrement les rivières avoisinantes) puis expédié en Chine pour fabriquer des bibles vendues aux États-Unis. Ici pas de virus, ni de Covid19 mais la "fièvre de Shen" originaire de Chine. Elle se propage par les mouvements de marchandises chinoises et se diffuse par inhalation de spores fongiques pour provoquer de fortes fièvres accompagnées de trous de mémoire jusqu'à des pertes de conscience mortelles. Candice va faire partie d'un groupe de quelques personnes qui ne sont pas "enfiévrés" et va vivre la « Fin » (la fin du monde d’avant (l’apparition du virus) et le « Commencement » (la formation de ce groupe de survivants).
Le récit entrecroise plusieurs moments de la vie de Chen : son enfance et sa relation avec sa mère, la fin de ses études et son premier amant, sa vie amoureuse, sa vie professionnelle, et, enfin, sa vie à New York où elle choisit de rester au début de l’épidémie, sa survie avec quelques autres personnes non infectées.
D’après le titre « Les Enfiévrés », je m’attendais à ce que le sujet soit plus l’épidémie et ses conséquences, or on lit la vie de Chen bousculée par l’épidémie. Mais le style (et la traduction) permet une lecture agréable, il y a du rythme, et l’ensemble fait passer un bon moment de lecture. Dernière petite chose : j’aime bien que l’auteur donne une fin à son récit, je suis donc resté sur ma faim. A moins qu’une suite n’arrive... (droits d’adaptation acquis par la chaine HBO )
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