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Dans la banlieue d'une petite ville de l'est de l'Angleterre, un homme est retrouvé dans un abri de jardin, brûlé vif. L'inspecteur Zigic et le sergent Ferreira, de la section crimes de haine de la police de Peterborough, sont dépêchés pour enquêter sur le meurtre. La victime est rapidement identifiée :
Il s'agit d'un travailleur immigré, comme le quartier en compte beaucoup.
Malgré la réticence ambiante à parler à la police, plusieurs suspects émergent.
Le couple chez qui l'homme se serait installé à leur insu. Un marchand de sommeil avec lequel il se serait disputé quelques jours avant de mourir. Un militant d'extrême-droite pyromane, qui vient d'être libéré. Puis un autre travailleur immigré est attaqué. Zigic et Ferreira poursuivent leur enquête sous haute tension dans les zones grises de la ville et mettent au jour un réseau de trafiquants d'hommes...
Eva Dolan s'attaque avec audace et finesse à un sujet sensible. Ses personnages sont consistants et souvent ambivalents. Son écriture est riche et percutante, l'intrigue haletante.
Un duo d’enquêteurs intéressant, un scénario bien ficelé et un final réussi. Voilà déjà des ingrédients qui promettent un bon plat. Mais il y a plus encore dans cette série d’Eva Dolan : une chronique sociale, un état de l’Angleterre profonde, du racisme ambiant, une vision juste et simple de la dissolution de la société. Pas de rebondissements à outrance, pas d’exagération des capacités des personnages, pas de chronique du Mal avec un grand M, éléments à la mode dans le polar français (ou pas) actuel.
Voilà du bon polar, celui que j’aime en tous cas !
Dans la banlieue de Pertersborough, une ville de l'Est de l'Angleterre, au petit matin, l'abri de jardin d'un pavillon part en fumée. A l'intérieur, Jaan Stepulov, un SDF letton qui faisait le malheur des propriétaires de la maison. Violent, alcoolique, il squattait les lieux et terrorisait le couple Barlow. Poussés à bout, ont-ils allumé cet incendie mortel pour se débarrasser de leur locataire indésirable ? Ils sont en tout cas les premiers suspects de l'inspecteur Dushan Zigic et son adjointe le sergent Mel Ferreira, de la brigade des crimes de haine. Mais les autres pistes ne manquent pas. Crime raciste ? Crime familial ? Crime lié au travail des clandestins ? A charge pour Zigic et son équipe de démêler les fils dans un milieu qui pratique la loi du silence.
Bien loin des images de cartes postales d'une Angleterre bucolique et accueillante, Eva Dolan nous emmène dans le monde invisible des travailleurs clandestins exploités par les marchands de sommeil, les pourvoyeurs d'emplois peu regardants, les patrons peu scrupuleux, les contremaîtres intransigeants. Ici, les polonais, les portugais, les serbes, les chinois, les lettons et tous ceux qui viennent tenter leur chance à l'Ouest, se retrouvent prisonniers d'un système bien rôdé où tout le monde trouve son compte sauf eux bien sûr, précaires, mal payés, mal logés, assignés aux tâches les plus rudes, quand ils ne sont pas simplement réduits en esclavage, brimés, frappés, enfermés, pas rémunérés. Tous se taisent, par peur des représailles, par peur d'être renvoyés au pays, parce qu'ils n'ont aucun droit, aucune existence légale.
Issus eux-mêmes de l'immigration, lui est d'origine serbe, elle est portugaise, Zigic et Ferreira sont bien placés pour comprendre les difficultés, les peurs et les espoirs déçus de cette population clandestine. Ce n'est donc sans doute pas par hasard qu'ils se retrouvent à la brigade des crimes de haine, soucieux qu'ils sont de rétablir les droits de ceux qui souffrent de l'exil, de l'exclusion, du racisme et des préjugés.
Avec ces deux enquêteurs bien croqués, Zigic le pondéré et Ferreira l'impétueuse et sa volonté marquée de nous montrer en face la triste réalité d'une Grande-Bretagne touchée par la crise mais qui garde toujours son pouvoir d'attraction pour les migrants, Les chemins de la haine est un polar social très réussi qui énonce quelques vérités bien senties sur nos sociétés favorisées et la façon dont nous fermons les yeux sur ce qui nous dérange...Un livre qui fait réfléchir.
Un corps et un abri de jardin brûlent durant une nuit. Une fois le corps identifié comme étant celui de Jaan Stepulov immigré estonien, l’enquête est confiée à la section des crimes haineux du commissariat de Peterborough petite ville du sud est de l’Angleterre. Zigic et Ferreira deux policiers eux-mêmes issus de l’immigration refusent la facilité et découvrent un deuxième meurtre qui avait été classé comme accident.
Ce livre est un polar avec des meurtres, des coupables, des policiers, une enquête mais c’est avant tout un roman social, une description socio-économique de l’Angleterre du Brexit. Eva Dolan décrit parfaitement ces petites villes touchées par la récession et le chômage qui voient arriver des migrants de l’est et du sud de l’Europe et ont du mal à les absorber. Les autochtones se replient sur eux-mêmes et peu importe que les nouveaux arrivants soient plus malheureux, plus démunis, ils ne veulent rien voir. Certains cependant en profitent, ils exploitent ces nouveaux arrivants en les faisant vivre et travailler dans des conditions effroyables au mieux, en les réduisant à l’état d’esclaves et n’hésitant pas à les tuer au pire, le tout dans l’indifférence générale.
Eva Dolan m’a fait penser à Zola dans sa façon de décrire les conditions de vie inhumaines de ces immigrés.
Son livre est bien construit, son style est dense, rigoureux, la naissance d’une grande auteure.
Les chemins de la haine qu’Eva Dolan nous propose de suivre entre ses lignes viennent de loin.
Ils ont parcouru le monde et les siècles, se sont faufilés entre les hommes et les générations, ils ont sauté les frontières, sillonné l’Histoire et creusé leurs ornières dans les peurs viscérales qui dressent depuis toujours les peuples les uns contre les autres : peur de manquer de vivres, peur de manquer d’espace, peur de manquer de travail, peur de se mélanger au risque de disparaître, de perdre le pouvoir.
C’est dans un contexte socio-économique chauffé à blanc par toutes ces peurs et ces haines recuites qu’Eva Dolan enracine avec force et précision son roman sombre et réaliste.
Quand dans le commissariat d’une petite ville on en vient à créer une section dédiée aux crimes de haine, c’est que tout peut arriver, surtout le pire.
Dans un style dénué d’artifice mais rigoureux et percutant, Eva Dolan met en scène une tragédie moderne dont on reconnait les codes, les personnages, les implacables rouages.
Elle se fixe une unité de temps, une semaine où tout se joue, où des lignes de vie se nouent, se dénouent ou se rompent ; une unité de lieu autour de la petite ville de Peterborough ; une unité d’action dans l’enquête provoquée par un crime abominable. Meurtres, mensonges, trahisons, bassesses ou vengeance mais aussi cruels dilemmes, sursauts d’honneur et quêtes désespérées d’amour (filial, paternel ou autre…) traversent le roman où justiciers, félons, petites frappes, tyrans, jeune fille perdue, cœurs purs et pères pathétiques tiennent leur rôle avec justesse. Sans oublier la terrible et cruelle fatalité qui vient sonner le glas final d’une enquête qui aura mis à jour la trame sordide d’un tissu social en lambeaux…
Un polar politique et engagé avec une intrigue qui tient plutôt bien la distance.
Une fin un peu moins soutenu avec une chute étonnante mais un policier vraiment prenant et agréable à lire. A conseiller.
Figurant en tête du classement des meilleurs polars de l'année 2018 pour Le Monde, qui l'avait déjà salué dans sa liste des polars de l'été, j'attendais depuis près de 6 mois le bon moment pour me plonger dans ce roman ...
Je l'ai déniché fin février sur les rayons virtuels de la Bibliothèque numérique de la Ville de Paris, et je me suis régalée.
Les chemins de la haine est un polar atypique à plusieurs titres.
Le lieu, d'abord ... Qui connait Peterborough ? Son équipe de foot évolue en 3° division, elle n'abrite ni bâtiment remarquable, ni homme célèbre ... quelques vestiges de l'occupation romaine et le plus gros fossile de poisson jamais découvert ! C'est juste une ville moyenne des Midlands à quelques encablures de Leicester et de Birmingham.
Et après avoir lu ce roman ... qui irait ?
Eva Dolan décrit une ville où les différentes vagues d'immigration des années 60 (Polonais, portugais, puis "Pakistanais", jamaïcains) laissent aujourd'hui la place aux immigrants illégaux venus d'Europe de l'Est et du Sud, voire d'Asie ...
Preuve de cette évolution, l'équipe d'enquêteurs qui entre en scène qu début du roman est composé d'un Polonais et d'une portugaise de 2ème génération.
Au menu : un corps calciné découvert dans l'abri de jardin d'un couple banal ...
Au fil de l'enquête on croisera des négriers modernes, des serveuses-prostituées, un estonien à la recherche de son frère ...
Bref, sur fond de montée des mouvements nationalistes, un roman qui évoque la misère financière de la police britannique, des équipes qui manquent cruellement de personnel, des légistes surbookés ... tout ce qui est si bien édulcoré au pays de Midsommer où évolue depuis plus de 20 ans l'Inspecteur Barnaby.
Un bon roman, une écriture efficace malgré quelques longueurs dans le milieu du texte qui aurait gagné à être plus court de quelques dizaines de pages ...
J'attends quand même le prochain opus de l'auteur pour savoir comment elle se renouvellera ....
Les chemins de la haine qu’Eva Dolan nous propose de suivre entre ses lignes viennent de loin.
Ils ont parcouru le monde et les siècles, se sont faufilés entre les hommes et les générations, ils ont sauté les frontières, sillonné l’Histoire et creusé leurs ornières dans les peurs viscérales qui dressent depuis toujours les peuples les uns contre les autres : peur de manquer de vivres, peur de manquer d’espace, peur de manquer de travail, peur de se mélanger au risque de disparaître, de perdre le pouvoir.
C’est dans un contexte socio-économique chauffé à blanc par toutes ces peurs et ces haines recuites qu’Eva Dolan enracine avec force et précision son roman sombre et réaliste.
Quand dans le commissariat d’une petite ville on en vient à créer une section dédiée aux crimes de haine, c’est que tout peut arriver, surtout le pire.
Dans un style dénué d’artifice mais rigoureux et percutant, Eva Dolan met en scène une tragédie moderne dont on reconnait les codes, les personnages, les implacables rouages.
Elle se fixe une unité de temps, une semaine où tout se joue, où des lignes de vie se nouent, se dénouent ou se rompent ; une unité de lieu autour de la petite ville de Peterborough ; une unité d’action dans l’enquête provoquée par un crime abominable. Meurtres, mensonges, trahisons, bassesses ou vengeance mais aussi cruels dilemmes, sursauts d’honneur et quêtes désespérées d’amour (filial, paternel ou autre…) traversent le roman où justiciers, félons, petites frappes, tyrans, jeune fille perdue, cœurs purs et pères pathétiques tiennent leur rôle avec justesse. Sans oublier la terrible et cruelle fatalité qui vient sonner le glas final d’une enquête qui aura mis à jour la trame sordide d’un tissu social en lambeaux…
Un bon policier, social et sociétal , qui se déroule en Angleterre, un crime, puis deux et enfin beaucoup plus au fur et à mesure que l'on avance.
Un sujet plutôt original, les travailleurs immigrés dans la campagne anglaise, l'exploitation de l'homme par l'homme, de la femme par l'homme, les douleurs tues et rentrées, les violences perpétuelles, des conditions de travail se rapprochant plus de l'esclavage que de la réalisation de soi par le travail !!
Franchement j'ai découvert un monde parallèle tout près de nous.., bien loin du mien et de mes lectures habituelles, cela m'a révoltée, fait bondir, fermer les yeux pour les rouvrir sur le vrai monde !!
Ces souffrances que les hommes s'imposent les uns aux autres, pour du fric, laissent peu de place aux joies, aux sourires, aux petits bonheurs, mais plutôt aux cris, hurlements et retours en arrière vers l'avant civilisation !
Plusieurs crimes, plusieurs assassins, plusieurs histoires , de trop nombreuses vies cassées, écrasées, des langues et des traducteurs, et des policiers issus de l'immigration eux aussi qui ont été transférés là, dans ce cagibi d'où ils doivent enquêter sur ces crimes de haine, choisis justement pour leur parcours familial.
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