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Sam, mari et père modèle, fait le bonheur de sa femme Victoire, ingénue et égocentrée, et la fierté de sa soeur Laurène, artiste féministe en quête de reconnaissance. Quand les deux femmes apprennent que l'homme qu'elles adulent est un client régulier de la prostitution, elles en sont fortement déstabilisées. Victoire s'efforce de maintenir son couple à flot ; Laurène renie son frère et se replie auprès de sa compagne Nassima.
C’est l’auteure elle-même, Annick Boisset, qui m’a proposé la lecture de son premier roman "Les boutons de Jéricho", et sa maison d’édition Rémanence qui me l’a adressé, je les remercie sincèrement toutes les deux.
Pour tout dire, et en fonction de mes critères de choix, ce livre aurait très bien pu m’attirer sur un étal de librairie. J’aime beaucoup le titre, mystérieux et suranné et tout autant la couverture, un superbe portrait dans les tons ocres.
Ce roman, donc, raconte la vie, quelque peu mouvementée d’une famille. Il y a d’abord Sam, marié à Victoire. Il est le type même, apparemment, du bon mari et du bon père. Il fait aussi la fierté de Laurène, sa sœur, pétrie d’admiration pour ce frère modèle. Mais, comme souvent, toute médaille a son revers et, lorsqu’un jour ces deux femmes prennent conscience que l’homme de leur vie n’est pas vraiment celui qu’il prétend être, leurs illusions s’effondrent.
Dans cet ouvrage choral, l’auteure a choisi de traiter de sujets de société, naturellement dignes d’intérêt. Elle ne se contente pas de nous parler de l’homosexualité, mais aborde aussi l’homoparentalité. Laurène est mariée à Nassima et mère… "de leurs deux enfants : Thimothée… et Romuald… Nés six mois plus tôt d’une insémination artificielle en Belgique, enfants Thalys…" Elle interroge aussi sur la place de l’infidélité dans le couple, la douleur et le pardon.
Ainsi, nous passons d’une voix à l’autre, d’une famille à l’autre, d’un personnage à l’autre. Si les thèmes étudiés ont, comme je l’ai déjà dit, un certain intérêt, je n’ai pu complètement adhérer aux personnages. Sam m’a semblé trop veule, lâche, Victoire, un tant soit peu écervelée et le couple Laurène/Nassima sans réelle saveur. Seule Souad qui "Avec pour seul diplôme le brevet des collèges ⌈...⌋ avait durant près de cinq ans travaillé à la blanchisserie... Tous les matins à cinq heures ⌈...⌋ prenait son vélo et parcourait les dix-sept kilomètres..." et qui améliore ses fins de mois en se prostituant a su me toucher.
Je n’ai pas davantage été complètement convaincue par l’écriture, certes légère, fluide et facile d’accès mais sans grande originalité. Le vocabulaire, peut-être parce que je ne suis pas utilisatrice de certains mots employés, ne m’a pas toujours séduite non plus.
Je suis déçue de ne pas être plus enthousiaste pour un écrit qui avait tout pour me plaire. Pour autant, et grâce à une fin, très réussie de mon point de vue, je reste persuadée que je serai heureuse de découvrir un deuxième roman de cette romancière.
memo-emoi.fr
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