"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Il n'est de lecture véritable que grâce à une succession indéfinie de
relectures, de reprises, voire - pour employer le langage des peintres - de
repentirs. Et plus se fait ce creusement, cet engloutissement dans la
bibliothèque du XIXè siècle, plus ce siècle apparaît comme trouble, mais aussi
comme incomparable producteur de sens. Les deux tomes des lectures du XIXè
siècle doivent se prendre conjointement, doivent fonctionner ensemble. Le
lecteur est invité à faire « jouer » l'un avec l'autre, et l'un à travers
l'autre, ces deux volumes. Au terme, c'est peut-être le phantasme inavoué de
l'auteur qui apparaît. Dans le premier volume, il est tour à tour question de
Charles Nodier, Alphonse de Lamartine, George Sand, Charles Fourier, Eugène
Sue, Jules Michelet, Théophile Gautier, Alexandre Dumas, Gérard de Nerval,
Victor Hugo et des écrivains de la Commune. Le deuxième volume, propose un
portrait de Charles Nodier, une étude de Stendhal, une autre approche de Victor
Hugo, George Sand et Gérard de Nerval ainsi que des lectures de Flaubert,
Baudelaire, Jules Vallès, Louise Michel et Henry Bauer. Hubert Juin est né le 5
juin 1926 à Athus (dans les Ardennes wallonnes), sous son vrai nom : Hubert
Loescher. Avec ses parents, issus d'un milieu rural étranger à la littérature,
il s'installe à Bruxelles en 1938 et y effectue sa scolarité. Pendant la
guerre, il noue des contacts avec la résistance. Son entrée en littérature date
de 1945, année où il séjourne pour la première fois à Paris (il rencontre
Albert Camus) et publie un premier essai : Jean-Paul Sartre où la condition
humaine. Après des années assez difficiles, il est véritablement reconnu en
tant qu'écrivain à partir de 1953 : il tient une chronique régulière dans la
revue « Combat », et fréquente Albert Béguin (de la revue « Esprit ») puis
Aragon (à la revue les « Lettres françaises ») après un long séjour dans les
pays de l'Est. En 1954, il publie Les bavards, une autobiographie, puis un
cycle intitulé Les hameaux entre 1958 et 1968. Il continue à mener une carrière
de journaliste littéraire à France Culture, au Monde, au Magazine littéraire et
à la Quinzaine littéraire. Il meurt à Paris le 3 juillet 1987. Ces deux tomes,
initialement parus en 1977 et 1978 étaient épuisés depuis des années. Réédités
aujourd'hui dans la collection Titres, ils permettent une découverte et une
étude décalée de grands auteurs du XIXè siècle littéraire par un de leur
lecteur les plus attentif et curieux. Des ouvrages de références qui
passionneront autant les étudiants que les amateurs des auteurs de cette
période. « Lectures et relectures : elles prouvent qu'on ne lit jamais
innocemment. Le livre s'ouvre autrement à mesure que l'histoire se modifie :
c'est que le lecteur fait le livre avec ce qu'il vit. Il y a un usage de la
lecture qui n'est pas du tout tracé mnémonique ou curiosité documentaire. En
outre, le XIXè siècle, siècle béant, pantelant et fabuleux, persiste à
s'inscrire dans nos profondeurs. Il n'est pas question, ici, d'une lecture
systématique, mais d'une errance plutôt buissonnière parmi quelques oeuvres
subjectivement choisies. Dans cette méthode, il y a quelque chose du journal
intime. Mais qui met en jeu la connaissance, - et cet organisme vivant qu'est
la bibliothèque. Ces exercices ont conduit l'auteur à entreprendre depuis deux
ans, une « histoire » de Victor Hugo. » Hubert Juin PAGE 1
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !