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L'écriture Maria Chapdelaine ; le style de Louis Hémon et l'explication des québécismes

Couverture du livre « L'écriture Maria Chapdelaine ; le style de Louis Hémon et l'explication des québécismes » de Vzgh Arpad aux éditions Septentrion
Résumé:

« Louis Hémon n'est toujours pas sorti du purgatoire. » Árpád Vigh, Hongrois et professeur de littérature québécoise à l'université de Pécs, ouvre l'introduction de son livre par cette phrase choc. Il présente les grandes qualités du style de Louis Hémon dont l'oeuvre, largement méconnue, est... Voir plus

« Louis Hémon n'est toujours pas sorti du purgatoire. » Árpád Vigh, Hongrois et professeur de littérature québécoise à l'université de Pécs, ouvre l'introduction de son livre par cette phrase choc. Il présente les grandes qualités du style de Louis Hémon dont l'oeuvre, largement méconnue, est pourtant importante, cohérente et « bien écrite ». En analysant le vocabulaire québécois de Louis Hémon, Árpád Vigh a découvert un Français révolté et un auteur universel.Sous une apparence de roman régionaliste, Maria Chapdelaine constitue une des composantes d'une oeuvre à saveur internationale. « Les trois romans londoniens et les nombreuses nouvelles de Louis Hémon révèlent - comme autant de signes de détresse - un révolté déçu des valeurs bourgeoises de la Troisième République. » Hémon a cherché ailleurs la solidarité qu'il ne trouvait plus en France.Pour Hémon, être solidaire, c'est d'abord partager le même destin, les mêmes misères que ses semblables. Il opte pour une forme d'existence très concrète auprès de ceux qui doivent lutter constamment pour leur survie, avant même de trouver leur bonheur, face aux forces démesurées et méconnaissables de la société et de la nature. Maria Chapdelaine est l'aboutissement logique d'une oeuvre qui n'avait que peu de choses à voir avec la caractérologie nationale, malgré ses apparences de roman régionaliste canadien-français.Jacques Ferron, selon Árpád Vigh, offre une véritable compréhension en profondeur, une vision synthétique de l'oeuvre. Plutôt que d´offrir une description exotique d'un peuple isolé, Hémon tente désespérément, au Saguenay, de comprendre le monde; il a quitté la France puis l'Angleterre en quête d'un absolu. Selon Ferron, Louis Hémon montre qu'en société l'homme se trouve souvent dans la même condition que les peuples colonisés.Plutôt donc que de chercher à faire exotique par l'usage de québécismes, Hémon veut surtout pénétrer l'âme intime du Canada français. Il ne condescend pas à cette langue, il essaie de se faire accepter par elle. Comprendre et s'identifier paraissent prendre le dessus sur le désir de décrire pour renseigner. « C'est ainsi qu'il s'est fait Français québécois », conclut Árpád Vigh.

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