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L'economie gabonaise souffre du syndrome hollandais, dit-on !

Couverture du livre « L'economie gabonaise souffre du syndrome hollandais, dit-on ! » de Rop'S Okoue Edou-Jj aux éditions Persee
Résumé:

Le secteur pétrolier gabonais a largement contribué à la croissance économique, aux recettes d´exportations et à celles budgétaires. Ses parts dans le produit intérieur brut, les recettes d´exports et budgétaires, presque nulles avant l970, ont atteint plus de 50 % dans les années 2000.

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Le secteur pétrolier gabonais a largement contribué à la croissance économique, aux recettes d´exportations et à celles budgétaires. Ses parts dans le produit intérieur brut, les recettes d´exports et budgétaires, presque nulles avant l970, ont atteint plus de 50 % dans les années 2000.

Cependant, si le boom pétrolier, lié en amont à la politique (publique) pétrolière de la décennie 1970, a permis au Gabon de connaître de bons résultats économiques ; il ne lui a par contre pas permis de conjurer « la malédiction du pétrole » connue sous le nom de « syndrome hollandais » en raison surtout de la gestion patrimoniale de la rente pétrolière par l´État- PDG-Bongo au pouvoir. Ce régime kleptocrate avait procédé à des politiques macroéconomiques malsaines dans la décennie 1980. En lieu et place d´une stérilisation bancaire ou monétaire systématique, de la constitution d´une solide épargne nationale à utiliser en période de récession économique pour éviter une forte réduction des dépenses publiques ou un fort endettement public ; les énormes recettes d´exportations pétrolières engrangées par le Gabon ont plutôt été systématiquement monétisées, mal allouées entre les secteurs d´activité au grand dam de l´agriculture et de l´industrie horspétrole, en dehors de leur pillage éhonté par le parti-État au pouvoir. Partant de là, la monétisation constante des recettes d´exportations pétrolières et les politiques macroéconomiques malsaines ont été, dès le milieu de la décennie 1980, un puissant facteur de déstabilisation de l´économie gabonaise au sens d´accélérer les tensions inflationnistes, de faire apprécier en termes réels le taux de change du franc CFA, de faire baisser la compétitivité-prix des produits non exposés et exposés hors boom, de déséquilibrer les comptes extérieur et budgétaire, et de contribuer largement à l´atrophie (l´hypertrophie) du secteur hors-pétrole (pétrole) et à la dépendance du Gabon vis-à-vis de l´or noir.








J.J.R. Okoué Edou, canadien d´origine gabonaise, est enseignant à l´Université du Québec à Rimouski (UQAR) et au Cégep de Limoilou depuis 2008. Il a enseigné pendant deux ans à l´ENAP de Québec. Il est par ailleurs membre de l´association des économistes du Québec.

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