Rendez-vous le mercredi 16 octobre à 19h sur le site « Un endroit où aller »
"Donc Adamou est mort.
C'est invraisemblable; j'ai l'impression de vivre un cauchemar; mais il est mort. On l'avait transporté à l'hôpital. Pour un simple coup de poing, une égratignure à l'oreille, quelques gouttes de sang, et il est mort. Je rêve! Tout ça me semble un gros mensonge: on dirait un roman policier, l'invention d'un auteur sans imagination. Je ne suis pas grand mais je suis large et costaud. Je l'ai toujours été même à l'école et depuis j'ai entraîné mes muscles. Je me suis bagarré pas mal dans ma vie. J'aimais ça. Dans ma jeunesse surtout. Dans l'armée aussi, avec les camarades. Eh bien, je te jure que c'est la première fois que je tue quelqu'un d'un coup de poing! On m'aurait raconté ça que je ne l'aurais pas cru. Et pourtant, je suis en prison.".
Un coup contre un collègue qui décède rapidement, et c'est toute l'existence laborieuse et consciencieuse de Marcellin qui bascule. Ce qui s'apparente à un dérapage aux funestes conséquences, R. Collas en fait le prétexte à une correspondance où se jouent le procès du racisme et de l'autorité, mais encore le portrait de toute une génération d'hommes modelés par les idéaux de l'armée. Roman épistolaire dans lequel le propos judiciaire déclenche les confessions du prévenu et son analyse de sa propre trajectoire, "La Valet de trèfle" se lit encore comme un roman de formation intelligent et subtil.
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