Le sens de la vie est agréable à lire et l'accroche est son point fort. D'ailleurs la toute première phrase est: «Ce soir, je vais me suicider.» Avec un tel choc dès le départ (à la manière d'Albert Camus, «Aujourd'hui, maman est morte.»), vous comprendrez que je ne peux pas en dire beaucoup plus sans dénaturer l'histoire et l'alchimie des émotions. Sachez toutefois que ma fiction raconte un drame absolu provoqué par une banalité (perdre brutalement toute sa famille à cause d'un simple coup de fil en conduisant). Forcément beaucoup de personnes se sentent concernés. Ainsi le lecteur se projette aisément, d'autant plus que le héros n'a pas de prénom. Les émotions sont alors plus vraies et intenses. Chacun imagine facilement la mort de ses enfants et de son épouse, causée par une futilité! Mon intrigue bouscule nos conceptions du «sens de la vie». Certes, c'est dérangeant de concevoir la fragilité de nos existences, mais ce qui induit l'efficacité du scénario et la puissance émotionnelle de ce drame extrême, c'est qu'il se termine bien. Cette fin heureuse semble impossible au premier abord et j'espère que vous accepterez mon choix de ne pas en dire plus sur ma fiction.
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