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Le piastre et le fusil ; le coût de la guerre d'indochine, 1945-1954

Couverture du livre « Le piastre et le fusil ; le coût de la guerre d'indochine, 1945-1954 » de Tertrais H. aux éditions Igpde
  • Date de parution :
  • Editeur : Igpde
  • EAN : 9782110910554
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Pour analyser la guerre d'Indochine, à la fois réputée " trop chère " et pervertie par le trafic des piastres, Hugues Tertrais a privilégié le point de vue financier.
Il ouvre ainsi une fenêtre à la fois nécessaire et originale qui éclaire différemment le conflit et permet d'en repenser le... Voir plus

Pour analyser la guerre d'Indochine, à la fois réputée " trop chère " et pervertie par le trafic des piastres, Hugues Tertrais a privilégié le point de vue financier.
Il ouvre ainsi une fenêtre à la fois nécessaire et originale qui éclaire différemment le conflit et permet d'en repenser le déroulement. Car si l'argent est le " nerf de la guerre ", il a aussi son autonomie, impose ses propres contraintes et génère à l'occasion des profits indirects. En s'appuyant sur les archives économiques et financières, l'auteur montre comment le conflit, au départ de nature coloniale, a été rattrapé par son coût.
En effet, à défaut de pousser à la négociation avec l'adversaire, dans un contexte marqué par les fortes tensions de la guerre froide, les contraintes financières plaidaient pour un montage combinant les Etats associés et l'aide américaine, et un désengagement progressif. Le financement de la guerre d'Indochine a donc été un élément déterminant de son évolution. L'évaluation du coût de la guerre conduit ainsi à une évaluation de la guerre elle-même, à travers la nature de ses dépenses, les modalités de leur financement et la gestion des flux financiers qui en découlent, dans laquelle le ministère des Finances joue un rôle croissant : un an avant Dien Bien Phu, la dévaluation de la piastre indiquera le sens que la France donne à ses ultimes ambitions en Asie.
La guerre d'Indochine est alors " à vendre " et les États-Unis apparaissent comme le seul acquéreur possible. La suite n'est certes alors pas encore écrite mais on sait que si la France - pertes et profits confondus - sortira de l'aventure sans trop de dommages, il n'en sera pas de même des pays d'Indochine, certes indépendants mais balkanisés et dans une paix plus que provisoire.

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