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Le 12 avril 1978, une série de tableaux enflamme les enchères chez Sotheby's. Pourquoi son acheteur choisit-il de rester anonyme ? Qu'a-t-il à cacher ? Quarante ans plus tard, à New York, madame Janik conserve précieusement les toiles dans son modeste appartement. Sur chacune d'elles, une adolescente blonde, à la beauté froide et envoûtante, dont le mystère lui résiste encore. Mais lorsque la vieille dame solitaire se prend d'affection pour Ethan, son jeune voisin, elle accepte pour la première fois de partager les terribles secrets de son passé.
De Kalisz à New York, de ?ódz´ à Dresde,
Le Fil rompu épouse les séismes de l'histoire et embrasse le destin contrarié de trois générations de femmes à travers une fresque éblouissante qui délivre du silence les âmes emmurées par les tragédies du XXe siècle.
J'ai emprunté ce livre auprès de ma médiathèque car j'en avais entendu parler par l'une des rares booktubeuses que je suis. Je l'ai vu en rayon, je me suis dit, "tiens, pourquoi pas". Je l'ai donc ouvert sans attente particulière, je savais simplement qu'il était possible que je passe un bon moment. Et quel bon moment j'ai passé!
Passé les trente ou quarante premières pages, qui peuvent sembler complexes et un poil longues, j'ai eu beaucoup de mal à le lâcher.
Une vieille dame cache dans son appartement (je ne trouve pas de verbe plus adéquat) des toiles achetées anonymement aux enchères des années plus tôt. Il s'agit des six seules toiles d'un peintre désormais disparu. Son jeune voisin les trouve "par hasard", la vieille dame décide de lui raconter leur histoire, et par truchement la sienne.
Céline Spierer m'a fait voyager à travers le temps et à travers l'espace, de New York aux plaines enneigées de l'Empire russe, en passant par Berlin et la Pologne; elle m'a conviée à un voyage que je ne suis pas prêt d'oublier, peuplé de rencontres et de personnages parfois attachants, parfois mystérieux, d'autres fois encore remplis de contradictions.
La narration, qui peut paraître déroutante dans sa réalisation de prime abord, est parfaitement maîtrisée, toutes les pièces du puzzle se trouvent à la bonne place. L'écriture est belle, à la fois simple et aérée, sans fioriture mais pourtant soignée. Céline Spierer, dont il s'agit ici du premier roman, sait raconter des histoires, et a su toucher mon coeur de lectrice avec cette histoire dans L Histoire.
Si vous aimez les jolies plumes, si vous aimez L Histoire, si vous aimez les secrets et les sagas sur plusieurs générations, si vous aimez les romans aboutis, ce livre est fait pour vous. Je ne peux que le conseiller.
Lu en juin 2021
Trois destins qui s'entrechoquent, trois périodes de l'histoire vues de trois cotés différents.
Ethan, enfant de 12 ans , sans père, vivant à New York en 2015.
Magda, enfant adoptée en 1940 par des Allemands Aryens
Katarzyna, jeune femme qui quitte sa Pologne natale en 1913 pour les États Unis.
Ce roman court sur 1 siècle de la Pologne de 1912 à New York en 2016.
Il nous livre au fil des pages, l'histoire de ses protagonistes sur fond de 1ère et de 2ème guerre mondiale.
De petits cailloux sont semés dans les chapitres afin de nous aider à cerner les personnages et à les relier entre eux pour en découvrir le canevas.
J'ai beaucoup aimé, je me suis laissée emporter par cette histoire de famille perdue par les deux guerres....il ne faut pas perdre le fil du récit !
Le roman de l’immigration aux USA. Très belle fresque sur plusieurs générations avec la traverser des 2 grandes guerres jusqu’à nos jours.
Une très belle écriture qui nous fait découvrir au fil des pages l’histoire d’une famille d’immigrés.
Trois femmes sur trois générations sont les héroïnes de cette grande histoire dans laquelle Céline SPIERER construit, avec maîtrise et sensibilité, le fil de vies qui ont traversé les deux grandes guerres du XXème siècle.
Juste avant l’invasion de la Pologne par les allemands, Katarzina émigre en 1913 en Amérique alors qu’elle attend un enfant.
En 1943, dans la Pologne occupée, Magda, une petite fille enlevée à sa mère, est adoptée par un couple d’allemands nazis qui l’ont choisie pour son physique aryen.
Dans son immeuble du quartier de Manhattan, la vieille Madame Janik se lance en 2015 dans le récit de son incroyable vie à son jeune voisin Ethan avec qui elle se lie d’amitié.
Des femmes belles et volontaires qui traversent les mers et les guerres pour se forger une place dans le monde et élever leurs enfants. Des destins hors du commun animés par un mélange de volonté et de fragilité que l’amour met à rude épreuve.
Le récit, qui se déroule sur plus d’un siècle, prend sa source avec la vente aux enchères, en 1978, des tableaux d’un peintre polonais, représentant tous une ravissante jeune fille, pour lesquels l’acquéreur inconnu a payé un prix exorbitant.
Dans un délicat et savant puzzle, l’histoire se met en place au fil des pages et les nombreux allers et retour dans le temps, que maîtrise à la perfection l’auteure, éclairent chaque fois un peu plus le fil de cette saga familiale.
Une belle réussite pour ce premier roman de Céline SPIERER qui m’a passionnée et m’a fait vibrer d’émotion.
Le fil rompu : éditions Héloïse d'Ormesson
1978 une serie de tableaux enflamme les enchères chez Sotheby's. L'acheteur souhaite rester anonyme.
Pourquoi ?
Il faut démêler les fils de l'histoire de 1912 à 2016, en passant par la Pologne, l'Allemagne et New York où vit Mme Janik qui a trouvé en Ethan, une oreille attentive.
Elle va doucement remonter le temps et faire renaître Katarzyna, Edith, la guerre destructrice, la montée du nazisme.
Une histoire bouleversante, des blessures inguerissables,des non-dits et une petite fille marquée à vie.
Un premier roman très bien écrit et maîtrisé.
Merci à Babelio pour cette belle lecture.
Haute couture romanesque pour un tissu d’histoire cousu en trois générations, Céline Spirer déploie un long fil sur un siècle de tragédies et de reconstructions depuis presque les monts Oural jusqu’à outre-Atlantique.
Ethan, un jeune adolescent new-yorkais vit avec ses sœurs et sa mère avec la tristesse d’avoir vu son père une dernière fois en mangeant une glace sans jamais le revoir. La famille est morose suite à ce départ sans explication, sans aucune nouvelle et la mère sombre souvent dans une mélancolie lugubre, s’il fallait nommer une couleur pour la définir ce serait un gris cendré.
Dans un autre appartement, vit une vielle dame répondant au nom de Janik et ne fréquentant personne. Sa démarche est indécise, ses vêtements inadaptés et pourtant il lui reste une noblesse dans sa façon de bouger, de regarder. Par hasard, Ethan et Madame Janik se rencontrent dans la cour de l’immeuble et pour la première fois un étranger sera invité à franchir le seuil de son appartement, une habitation à l’aspect désordonné mais où sont renfermées dans une pièce close des toiles achetées aux enchères il y a près de quarante ans. Les échanges sont sibyllins mais peu à peu les deux êtres prennent confiance, les confidences vont suivre.
Avec beaucoup de flash back, le lecteur découvre l’existence d’une Katarzyna, originaire de Kalisz en Pologne et réfugiée aux Etats-Unis, au début du XX° siècle, où elle rencontrera un jeune homme ambitieux et peu scrupuleux qui adoptera néanmoins l’enfant qu’elle porte. Une petite fille va naître, Edith, qui cherchera à connaître sa véritable histoire après l’assassinat de sa mère. Mais lorsqu’elle part à la recherche de ses origines dans l’Est de l’Europe, la montée du nazisme devient effroyable avec comme conséquence une guerre dévastatrice. Comment Edith va-t-elle pouvoir s’en sortir et qui est réellement cette Madame Janik ?
Si votre serviteur est loin d’être un amateur des sagas familiales, c’est pourtant avec une attention toute particulière qu’il a avalé ce roman fleuve coulant sur les terres polonaises et allemandes, puis se jetant dans l’Atlantique pour amplifier le récit époustouflant de trois générations prises dans les tourbillons de l’histoire.
Un roman qui surfe sur les sentiments cachés, les blessures inguérissables, le silence des voix et les non-dits des âmes à la fois errantes et emprisonnées par le vécu.
Beaucoup d’émotions également entre la relation qui se forme entre un jeune garçon, d’une grande maturité, et cette dame âgée si craintive et si peu portée aux confessions. Les descriptions des attitudes de deux protagonistes sont si précises et détaillées que ce n’est plus un livre qui est devant vos yeux mais un écran où se déroule une épopée livresque.
Quant à l’écriture, c’est une broderie, des mots piqués sur les fluctuations des destins, un raccommodage minutieux pour réparer tous les fils cassés par les mains destructrices des hommes.
Blog => https://squirelito.blogspot.com/2020/09/une-noisette-unerentree-litteraire-16.html
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