"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Cinquième lecture dans le cadre du Grand Prix des Lecteurs @editions_pocket
Et bien malheureusement, ça a été un flop chez moi.
Ou un plouf pour jouer sur les mots.
J’ai été assez surprise par l’écriture, qui m’a perdu à plusieurs reprises.
Forcément étudier la psychologie de tous les membres de la famille sur à peine plus de 200 pages, c’est assez dense.
Ça amène aussi beaucoup de saut dans le temps pas toujours clair à la lecture.
C’est principalement ce qui m’a dérangé et compliqué ma lecture.
De plus je m’attendais à ce qu’on aborde un peu plus le sujet principal, qui était pour moi la noyade du petit garçon.
Finalement, cet événement est relativement absent de l’histoire.
Une histoire qui n’a pas pris avec moi, mais je vous laisse vous faire votre propre avis !
Je sais que certain(e)s l’ont énormément aimé !
Lors d'un barbecue rassemblant le clan Haynes autour de la veuve et patriarche, l'équilibre entre exquises apparences et vieux démons est précaire. Lorsque la vigilance se fragilise et que le vernis craquèle, c'est tout un équilibre qui est menacé. Le drame surgit, et beaucoup y voient, sinon un signe, du moins une expiation...
Nous explorons ici les faux-semblants d'une famille aisée américaine, habitée par ses imperfections. L'écriture habile de Céline Spierer distille les caractères et les interactions.
Les secrets insufflent une dictature de convenance, où chacun s'attache à ce qui le définit tout en s'attardant sur ses manques, en idéalisant l'autre. Les non-dits et les refus en bloc génèrent des addictions, des psychoses, allant des évitements aux fuites en avant.
L'intime ici sonne comme une insulte, et on enjoint à la sacro-sainte pudeur, garante d'une prétendue réputation. Les pièces rapportées deviennent les témoins malgré eux des failles savamment construites et perpétrées. Si les faux pas ne nous surprennent pas vraiment, l'imbrication des éléments nous captive. Je me suis rangée du côté de Rose et Winston, qui paient le prix fort de leurs refoulements et de leur culpabilité. J'ai eu du mal à trouver des circonstances atténuantes à Elizabeth, qui, en ne libérant pas la parole, n'a pas su protéger ses filles.
Sean s'éloigne de la civière où repose Thomas, pensant : "Ce genre d'accident n'arrive pas à des familles comme la nôtre. Pas dans un quartier comme celui-ci. Pas en présence de neuf adultes responsables." Cette pensée résume l'effarement qui saisit la famille face à un événement inattendu, soulignant la fragilité des certitudes et des apparences.
Malgré tout, des moments de confessions complices m'ont émue et réconciliée avec ces écorchés vifs que la vie n'a pas épargnés. Plongez dans un huis-clos familial ciselé, qui pointe du doigt les consciences et les responsabilités.
Toujours dans le cadre de ma participation au jury pour le Grand Prix des Lecteurs Pocket 2024, je viens de découvrir un nouveau roman paru l’an dernier chez Héloïse d’Ormesson : "Noyade" de Céline Spierer. Et j’avoue que, malgré le premier chapitre plutôt violent pour la personne atteinte d’aquaphobie que je suis, j’ai beaucoup aimé.
C’est samedi, il fait beau et c’est barbecue chez Elisabeth. Ses quatre enfants – les garçons Sean et Winston et les filles Jacquelyn et Rose – ainsi que leurs conjoints et enfants doivent s’y retrouver. Et comme d’habitude, c’est Jacquelyn qui a tout orchestré. A y regarder de loin, la famille est parfaite, typique des familles américaines qui ont réussi : bonnes situations, belle maison, et, apparemment la joie de vivre. Oui, mais voilà, lorsqu’on s’approche, lorsque l’on observe avec attention chacun des protagonistes, lorsque l’on écoute subrepticement leurs propos, on s’aperçoit très vite que tout est leurre.
Céline Spierer a parfaitement réussi cette étude familiale traitée telle une tragédie classique et ses trois unités, et, à travers elle, celle de la société. Une société sûre d’elle et certaine que rien ne peut lui arriver. Et pourtant… attendons la suite. Elle utilise une écriture simple, limpide, fluide. La lecture est aisée qui, une fois commencée ne peut s’arrêter. Entre présent et passé, on apprend tout de la face cachée des uns et des autres, des traumatismes, des craintes et des malheurs qui ont ponctué leur vie. La construction est parfaite qui décortique les moments importants, revient en arrière, et pousse à réfléchir et comprendre. Le tout est empli d’une extrême pudeur et de beaucoup de délicatesse.
Un roman qui ménage le suspense jusqu’à la fin, une histoire salée saupoudrée de quelques grains de sucre, un moment de lecture particulièrement passionnant et…parce que j’aime beaucoup les expressions suisses romandes, le plaisir de découvrir cette phrase : "Elle l’avait alors entraînée dans la salle de bains attenante, avec sa baignoire sur pieds et ses murs de catelle pêche."
"Noyade", un plaisir inattendu, émouvant et touchant.
https://memo-emoi.fr
J'avais lu le précédent livre de l'auteure et j'avais beaucoup aimé, j'étais donc contente de la retrouver dans cette sélection pour le Prix des lecteurs Pocket.
Le genre est ici très différent et même l'écriture, ce qui explique peut-être en partie que je n'ai pas réellement accroché à cette histoire...
L'histoire se déroule lors du barbecue familial annuel ou un drame va se passer. Tout au long du roman on alterne avec les différents membres de cette famille ce qui nous permet de découvrir leur histoire propre et les relations compliquées qu'ils peuvent entretenir les uns envers les autres.
Le problème c'est qu'il y a beaucoup de membres dans cette famille et que le livre est assez petit... Ainsi j'ai eu plus le sentiment de visualiser la bande-annonce d'une série, avec une présentation rapide des personnages. De plus le drame évoqué au début est presque oublié au moment ou on revient dessus.
Je sors donc assez frustrée de cette lecture car selon moi il y avait du potentiel mais il m'a manqué une certaine densité.
"Noyade" ou "Petits mensonges, trahisons et conséquences".
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