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Traditionnellement regardé comme un élément majeur de la prévention des crimes, le droit de correction de l'enfant est envisagé au XIXe siècle d'après la perspective de la collaboration entre la famille et l'État. Dans la codification napoléonienne, cette collaboration est pensée par le biais de l'emprisonnement. Centré sur la privation de la liberté, tenue pour une punition humaine au regard des anciens supplices et punitions cruelles, ce moyen de correction constitue une pratique héritée de l'Ancien Régime. Vers 1880 le paysage juridique des rapports entre la famille et l'État change considérablement, et la collaboration autour de la détention se dégrade. Ce déclin s'explique par certains éléments : la désillusion concernant les effets correctifs de la prison, la remise en question de la nature corrigible de certains enfants, la défiance à l'égard de l'autorité paternelle du Code civil, l'émergence et l'essor des sociétés de patronage et de l'enseignement devenu obligatoire. L'existence d'un système de collaboration en constant dysfonctionnement permet l'émergence d'un discours en faveur de la correction manuelle au tournant du XIXe siècle.
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