Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Une île maudite peuplée de sorcières, de trolls et de loups damnés:la suite tant attendue du Club de l'Ours Polaire.Personne n'est jamais revenu vivant du Mont des Sorcières, or c'est justement là que se dirige le père de Stella... Accompagnée d'Ethan, Shay, Dragigus et de Gideon, un explorateur du Club du Chat de Jungle pas très coopératif, la jeune fille doit à tout prix lui venir en aide.
Un tome deux qui m'a autant charmée, si ce n'est plus, que le premier. Je n'aurais jamais cru cela possible tant son prédécesseur plaçait la barre haute et pourtant, Le Mont des sorcières a su largement relever le défi et dépasser mes faramineuses expectations en matière entre autres de fantastique, d'aventures acrobatiques, rocambolesques, tout bonnement inoubliables qui se gravent en effet de façon indélébile dans notre mémoire à tout jamais, d'humour improbable, culotté et d'une franchise absolument imparable, de noirceur qui sait résolument se tapir dans sa propre ombre et attendre patiemment son heure et de féerie sans pareille. Je remercie encore une fois infiniment les éditions Gallimard Jeunesse pour l'envoi de ces deux livres juste exceptionnels qu'il vous faut lire séance tenante ! Vous verrez qu'après cette critique littéraire sous le signe d'intarissables éloges à tire larigot, vous n'aurez plus d'excuses ! Sur ce, direction le mont des sorcières en compagnie de notre team de choc ! Prenez place sur le somptueux dirigeable du Club du Chat de Jungle et attention à ne pas tomber par-dessus bord au cours de ce premier vol mouvementé !
Pour commencer, ce que j'ai grandement apprécié avec ce second tome, c'est que l'on continue justement à creuser la mythologie et l'organisation de cet incroyable univers en nous faisant rencontrer à tour de rôle des créatures et animaux imaginaires tous plus ahurissants et époustouflants les uns que les autres et en nous faisant découvrir la manière de fonctionner et de penser d'un autre club d'explorateurs, à savoir celui du Club du Chat de Jungle. Après avoir pu esclaffer aux dépens des membres du Club de l'Ours polaire et de leur passion invétérée pour leurs moustaches et de la pédanterie et de l'entêtement pouvant généralement être tourné en ridicule (pour le plus grand plaisir de nos zygomatiques) de ceux du Club du Calmar géant, place au Club du Chat du Jungle qui est à mes yeux celui qui a su le mieux réviser ses priorités vu que ce qui importe le plus selon les explorateurs appartenant à cette association, c'est... LA NOURRITURE !!!! Oui, je mets cela en gras, en rouge, en majuscules et je le souligne par-dessus le marché parce que... parce que... Manger, c'est la vie ! Est-ce que j'ai sérieusement besoin d'argumenter ? Personnellement, Alex Bell a su me faire rêver et baver d'envie avec la mention des nombreux piques-niques donnés par le Club du Chat de Jungle en toutes circonstances. Certes, mon âme reste fidèle au Club de l'Ours polaire, ou le club qui est à mon sens le plus rationnel tout en ayant lui aussi son petit grain de folie et ses imperfections dans son système et sa philosophie qui le rendent unique en son genre et si attrayant, mais je pense néanmoins que le Club du Chat du Jungle a su s'emparer de mon cœur... et également de mon estomac ! Cet adage bien connu ne vaut pas que pour les hommes, après tout ! Y'en a marre du sexisme à tout bout de champ, non mais !
A ce niveau-là, ma petite Stella d'amour est une véritable adversaire de ce fléau qui a décidément la peau dure, de nos jours plus que jamais : dans ce tome-ci, elle se montre encore plus frondeuse, baroudeuse, entreprenante, ingénieuse, inspirante et épatante qu'auparavant, encore une chose que je n'aurais pas cru pensable mais ça, c'est mal connaître Stella Floccus Pearl, ou l'une des héroïnes les plus fascinantes que j'ai eu la chance de rencontrer au fil de mes péripéties d'encre et de papier à ce jour. Ce que j'aime le plus chez elle, c'est le fait qu'elle a conscience de ses défauts, qu'elle connaît plus ou moins ses démons et qu'elle essaye sans relâche d'être la meilleure version d'elle-même pour honorer ceux qui font preuve de bonté, de solidarité et de profonde et sincère amitié à son égard et aussi afin d'éclairer la nuit sans fin des plus ignares. Bref, Stella souhaite simplement être une personne qui apporte sa pierre à l'édifice en ce bas monde et qui puisse se regarder dans le miroir sans effroi, et elle le fait à la fois avec un tel panache face à ces vieux bougres d'explorateurs et une vulnérabilité dans laquelle on ne peut que se reconnaître vis-à-vis de ceux qui comptent vraiment qu'on ne peut que s'identifier à cette merveilleuse héroïne et l'aimer, la soutenir de toutes nos forces. Dans la catégorie "protagoniste féminine badass as hell tout en étant profondément humaine et attachante", nous avons Cadi, introduite ici et que j'ai juste a-do-ré ! Elle est tellement enthousiaste, déterminée, forte et aussi surprenante qu'une boîte de chocolats (on ne sait jamais sur quoi l'on va tomber, ou l'une de mes citations préférées de tous les temps ♥) que je l'ai immédiatement adoptée... et un enfant de plus sous ma coupelle, un ! Il faut croire que mon cœur est aussi gigantesque que l'imagination sans frontières d'Alex Bell ! Je n'entrerai pas dans le détail en ce qui concerne cet aspect particulier du récit parce qu'il faut assurément que vous découvriez cela par vous-même (ceci n'est pas une opinion ou une suggestion, c'est un ordre !) ; je dirai simplement qu'avec Le Club de l'Ours polaire, vous allez en prendre plein les yeux. Littéralement. Des images plus enchanteresses les unes que les autres vont naître sous vos mirettes ébahies au cours de la lecture et vous n'allez définitivement pas en revenir ! Je ne plaisante pas : le retour sur la terre ferme sera extrêmement douloureux ! Vous êtes prévenus-!
Au fond, je dirais que j'ai été ravie de retrouver ou de faire la connaissance de l'ensemble des protagonistes de cette majestueuse et en tout point captivante, à l'exception peut-être d'Ethan. Force est d'avouer que je n'ai ABSOLUMENT PAS approuvé son comportement au cours de ce tome-ci. Je sais bien qu'Ethan n'est pas un mauvais bougre ; néanmoins, cela n'empêche pas qu'il a sérieusement intérêt à se reprendre sinon je vais me fâcher rouge. Dans tous les cas, cela sent mauvais dans l'air pour lui et c'est tellement dommage car je trouve toutes ces complications totalement inutiles à la bonne avancée de l'intrigue et au bon développement de nos vaillants et formidables personnages. Si jamais il subit les représailles de ses actions, et je peux vous garantir que cela arrivera à un moment ou un autre, eh bien, ce sera bien fait pour lui ! Avoir un caractère exécrable à cause d'un passif difficile, c'est une chose, mais mettre à chaque fois les pieds dans le plat comme un immense crétin, c'en est un autre et à mon sens, guère pardonnable ! Oui, je règle mes comptes avec Ethan dans cette chronique car j'en ressentais un puissant besoin et surtout car je trouve que ce personnage complexe, plein de verve et qui a encore de l'herbe sous le pied comme on dit mérite beaucoup mieux que cela. J'espère sincèrement que l'autrice rectifiera le tir en ce qui concerne le traitement de ce personnage et d'un autre aussi - mais je n'en parle pas ici, vous le découvrirez par vous-même, niéhéhé ! Cependant, j'ai toute confiance en Alex Bell pour arranger les choses. Je ne sais pas pourquoi elle a choisi de mener sa barque ainsi mais je suis sûre qu'il y a une bonne raison à tout cela et je compte bien sur le tome trois que j'attends tel le Messie (sans exagération de ma part) pour me la révéler !
Un dernier point que je désirais aborder avant de clore cette critique littéraire, c'est celui des illustrations du récit réalisées par l'artiste Tomislav Tomic. J'avais oublié de vous en parler dans ma chronique livresque du premier tome mais je trouve le travail de ce dessinateur-illustrateur absolument somptueux. Ses illustrations qui prennent généralement toute une double-page sont à proprement parler remarquables, époustouflantes ; c'est comme se jeter à pieds joints au beau milieu du plus ébouriffant, déjanté et extraordinaire des contes de fées. Et puis, ce fourmillement de détails plus pointilleux et élaborés les uns que les autres, je trouve ça justement épatant ! Un autre élément essentiel de cette trilogie qui selon moi rend son contenu d'autant plus crédible, palpable, immersif et addictif, ce sont les règlements des quatre clubs que l'on doit aux bons soins de l'autrice à la fin de chaque ouvrage. Cela permet une meilleure acclimatation du lecteur aux règles abracadabrantes et tout bonnement hilarantes, complètement loufoques et impensables, de chaque société d'explorateurs et de pouvoir concrètement décider laquelle nous correspond le mieux et pour laquelle on serait prêt à braver tous les interdits afin de conserver son honneur et redorer son blason. Comme vous l'aurez compris plus haut, mon club à moi, c'est celui de l'Ours polaire (même s'il arrive à un certain organe de ma personne de lui faire de minuscules infidélités...) et je le revendique fièrement ! N'hésitez pas à me dire quel est le club qui a su s'emparer de votre cœur et se rapprocher le plus de votre personnalité et de vos idéaux si jamais vous lisez un jour la saga (et j'escompte bien que vous le ferez !), cela me ferait vraiment super plaisir d'en être informée !
Pour conclure, je dirais que Le Mont des sorcières a TOUT de plus que son pourtant exceptionnel prédécesseur : plus d'action, d'émerveillement, d'ébahissement, beaucoup plus de noirceur et d'angoisse que ce que la fin de Stella et les mondes gelés pouvait nous laisser présager aussi - très sincèrement, rien ne pouvait nous préparer à ce que l'autrice nous réserve dans ce second tome. S'ajoute à cela que le degré de dangerosité grimpe également d'un cran et je peux vous assurer que je n'avais pas signé pour ça ! Je ne suis pas venue pour souffrir, okay ? En clair, Le Mont des sorcières m'a autant fait fondre qu'un cœur de glace face à la puissance intemporel de l'Amour avec un grand A qu'il m'a donné des sueurs froides et l'envie irrépressible de pleurer toutes les larmes de mon corps. Voilà, voilà, rien que ça. Vous ne pouvez pas savoir à quel point je suis heureuse d'avoir commencé cette trilogie qui fait désormais indéniablement partie de mes séries littéraires doudous, vous savez, celles vers lesquelles on revient toujours tant cela nous est vital et nécessaire. Certes, je ne l'ai pas encore finie mais je peux affirmer sans hésitation, même sans en avoir lu son dénouement (moment que je redoute autant que je l'espère de tout mon être - je suis sûre que vous connaissez ce sentiment d'excitation nouée de stress que procure la conclusion d'une saga qu'on a tant aimée, quel déchirement désastreux, n'est-ce pas ?), que cette saga s'est faite une place de choix dans mon cœur et qu'il ne sera pas aisé de l'en déloger.
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