"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Comment vous dire que j'ai tout bonnement ADORE ce bouquin ? Voilà, emballé, c'est pesé, fin de la discussion. Plus sérieusement, je pourrais vous parler de ce premier tome du Club de l'Ours polaire pendant des heures mais au fond, je n'en vois franchement pas l'intérêt car cela vous gâcherait totalement la merveilleuse, que dis-je, l'extraordinaire et onctueuse surprise que ce livre nous réserve et force est d'avouer que cela serait fortement dommage, n'est-ce pas ?
Pour faire simple, Stella et les mondes gelés rassemble tout ce qui était susceptible de me plaire : des créatures fantasmagoriques en tout genre, une intrigue extrêmement intense et rythmée qui, concrètement, ne s'essouffle jamais et ne manque pas de diablement nous surprendre à chaque page qui se tourne, une écriture truculente, pétillante et enchanteresse doublée d'un art pour savoir raconter les histoires digne des plus grands conteurs que la littérature jeunesse ait jamais connus (la comparaison avec Philip Pullman et C.S. Lewis est tout à fait pertinente et justifiée sur ce coup-là), un humour absolument exquis qui fait mouche à chaque fois et des personnages juste exceptionnels et diantrement attachants.
Mention spéciale à Félix ou l'élu de mon cœur, la perfection faite homme ! Drôle, attentionné, défenseur des animaux, la gentillesse et la compassion incarnées, entretenant une magnifique et poignante relation de communication, d'écoute, de complicité indéniablement attendrissante et de confiance mutuelle avec sa fille adoptive (mais ce ne sont pas les liens biologiques qui comptent, ce roman nous l'apprend bien) qui n'est pas définitivement en reste non plus, au vu de son immense courage, de sa remarquable et louable résistance face à une société patriarcale aussi risible que démodée, de son goût immodéré et contagieux pour les voyages périlleux et les découvertes qui font que la vie vaut la peine d'être vécue, que demande le peuple ? Je suis également tombée en amour (qu'elle est belle cette expression, vous ne trouvez pas ?) pour Dragigus, ou le personnage qui nous démontre qu'être différent n'est pas une tare mais au contraire un super-pouvoir. Ce semi-elfe m'a immensément émue, fait rire et a aussi fait fondre mon petit cœur comme neige au soleil. J'avais juste constamment envie d'entrer dans le roman afin de le câliner tel le nounours humain qu'il est. Je suis purement et simplement gaga de mon Dragigus chéri, en voilà encore un qui s'ajoute à la liste des jeunes héros de fiction extraordinaires que j'ai décidé d'adopter. Oui, en plus d'avoir un harem pour mes nombreux amoureux, harem que Félix rejoint direct sans discuter au passage (et ce malgré le fait qu'il ait sûrement le double de mon âge, je ne me laisse pas décourager pour si peu, voyons !), je possède également une grande maison dans mon imaginaire qui abrite tous mes fistons et fifilles adoptifs que je chéris de tout mon être. I'M A PROUD MAMA FOREVER AND ALWAYS ♥
En y réfléchissant, je me demande si je vais pas adopter l'ensemble du quatuor doré dont on suit les trépidantes aventures au cours de l'avancée de ce tome un : en effet, je les adore tous autant qu'ils sont - Shay pour sa bravoure exemplaire, sa répartie imparable et délicieuse et son charme ravageur ; Ethan parce que tout compte fait, je suis résolument fan de son côté drama queen qui lui va si bien au teint et qui a toujours le chic pour me faire mourir de rire (et puis, sous ses airs d'arrogant microbe se cache une vraie crème pleine de ressources - il suffit juste de creuser un peu, beaucoup et ses qualités se révèlent au grand jour) ; Stella parce que cette gamine est juste géniale, formidable, l'authentique fille de son père (ça y est, je vais me remettre à pleurer) et qu'elle va probablement inspirer à plein de petites filles lectrices l'idée de se rebeller contre ce monde indubitablement injuste, psychorigide et morose afin qu'elles puissent vivre leur destin comme elles l'entendent et non de se contenter de ce qu'on leur aura inculqué et choisi pour elles en pensant que c'est là l'unique solution ; et puis enfin mon petit Dragigus, pour son innocence, sa candeur désarmante, sa franchise et sa douceur qui serait capable de fendre toutes les armures.
En clair, j'aime TOUT dans Le Club de l'Ours polaire : ses jeunes protagonistes qui n'ont assurément pas froid aux yeux et qui deviennent de véritables compagnons de route au fur et à mesure que l'intrigue avance et que l'on vit à leur côté les pires dangers, son univers irrésistible, positivement magique, qui fleure bon l'hiver alors qu'il fait encore vingt-six degrés dehors (L'été indien chanté par Joe Dassin semble avoir encore de beaux jours devant lui à cette période-ci de l'année) mais la saison importe peu au fond car on n'a nullement besoin de cela pour se laisser embarquer par l'incroyable et pénétrante atmosphère de ce monde qui obéit à ses propres lois et qui n'a de cesse de nous épater et de parvenir à nous laisser sans voix et une plume entraînante qui nous promet encore de bien fabuleuses péripéties à venir. Sur ce, je m'en vas de ce pas dévorer le tome deux, on ne dit jamais non à une expédition unique en son genre qui se lit comme on boirait goulûment le meilleur des chocolats chauds.
Je pense que vous l'aurez compris, je suis en tout point séduite par le début de cette somptueuse trilogie qui s'annonce tout bonnement épique et je remercie un milliard de fois les éditions Gallimard Jeunesse pour ce ravissant envoi ! Sincèrement, merci du fond du cœur !
Un tome deux qui m'a autant charmée, si ce n'est plus, que le premier. Je n'aurais jamais cru cela possible tant son prédécesseur plaçait la barre haute et pourtant, Le Mont des sorcières a su largement relever le défi et dépasser mes faramineuses expectations en matière entre autres de fantastique, d'aventures acrobatiques, rocambolesques, tout bonnement inoubliables qui se gravent en effet de façon indélébile dans notre mémoire à tout jamais, d'humour improbable, culotté et d'une franchise absolument imparable, de noirceur qui sait résolument se tapir dans sa propre ombre et attendre patiemment son heure et de féerie sans pareille. Je remercie encore une fois infiniment les éditions Gallimard Jeunesse pour l'envoi de ces deux livres juste exceptionnels qu'il vous faut lire séance tenante ! Vous verrez qu'après cette critique littéraire sous le signe d'intarissables éloges à tire larigot, vous n'aurez plus d'excuses ! Sur ce, direction le mont des sorcières en compagnie de notre team de choc ! Prenez place sur le somptueux dirigeable du Club du Chat de Jungle et attention à ne pas tomber par-dessus bord au cours de ce premier vol mouvementé !
Pour commencer, ce que j'ai grandement apprécié avec ce second tome, c'est que l'on continue justement à creuser la mythologie et l'organisation de cet incroyable univers en nous faisant rencontrer à tour de rôle des créatures et animaux imaginaires tous plus ahurissants et époustouflants les uns que les autres et en nous faisant découvrir la manière de fonctionner et de penser d'un autre club d'explorateurs, à savoir celui du Club du Chat de Jungle. Après avoir pu esclaffer aux dépens des membres du Club de l'Ours polaire et de leur passion invétérée pour leurs moustaches et de la pédanterie et de l'entêtement pouvant généralement être tourné en ridicule (pour le plus grand plaisir de nos zygomatiques) de ceux du Club du Calmar géant, place au Club du Chat du Jungle qui est à mes yeux celui qui a su le mieux réviser ses priorités vu que ce qui importe le plus selon les explorateurs appartenant à cette association, c'est... LA NOURRITURE !!!! Oui, je mets cela en gras, en rouge, en majuscules et je le souligne par-dessus le marché parce que... parce que... Manger, c'est la vie ! Est-ce que j'ai sérieusement besoin d'argumenter ? Personnellement, Alex Bell a su me faire rêver et baver d'envie avec la mention des nombreux piques-niques donnés par le Club du Chat de Jungle en toutes circonstances. Certes, mon âme reste fidèle au Club de l'Ours polaire, ou le club qui est à mon sens le plus rationnel tout en ayant lui aussi son petit grain de folie et ses imperfections dans son système et sa philosophie qui le rendent unique en son genre et si attrayant, mais je pense néanmoins que le Club du Chat du Jungle a su s'emparer de mon cœur... et également de mon estomac ! Cet adage bien connu ne vaut pas que pour les hommes, après tout ! Y'en a marre du sexisme à tout bout de champ, non mais !
A ce niveau-là, ma petite Stella d'amour est une véritable adversaire de ce fléau qui a décidément la peau dure, de nos jours plus que jamais : dans ce tome-ci, elle se montre encore plus frondeuse, baroudeuse, entreprenante, ingénieuse, inspirante et épatante qu'auparavant, encore une chose que je n'aurais pas cru pensable mais ça, c'est mal connaître Stella Floccus Pearl, ou l'une des héroïnes les plus fascinantes que j'ai eu la chance de rencontrer au fil de mes péripéties d'encre et de papier à ce jour. Ce que j'aime le plus chez elle, c'est le fait qu'elle a conscience de ses défauts, qu'elle connaît plus ou moins ses démons et qu'elle essaye sans relâche d'être la meilleure version d'elle-même pour honorer ceux qui font preuve de bonté, de solidarité et de profonde et sincère amitié à son égard et aussi afin d'éclairer la nuit sans fin des plus ignares. Bref, Stella souhaite simplement être une personne qui apporte sa pierre à l'édifice en ce bas monde et qui puisse se regarder dans le miroir sans effroi, et elle le fait à la fois avec un tel panache face à ces vieux bougres d'explorateurs et une vulnérabilité dans laquelle on ne peut que se reconnaître vis-à-vis de ceux qui comptent vraiment qu'on ne peut que s'identifier à cette merveilleuse héroïne et l'aimer, la soutenir de toutes nos forces. Dans la catégorie "protagoniste féminine badass as hell tout en étant profondément humaine et attachante", nous avons Cadi, introduite ici et que j'ai juste a-do-ré ! Elle est tellement enthousiaste, déterminée, forte et aussi surprenante qu'une boîte de chocolats (on ne sait jamais sur quoi l'on va tomber, ou l'une de mes citations préférées de tous les temps ♥) que je l'ai immédiatement adoptée... et un enfant de plus sous ma coupelle, un ! Il faut croire que mon cœur est aussi gigantesque que l'imagination sans frontières d'Alex Bell ! Je n'entrerai pas dans le détail en ce qui concerne cet aspect particulier du récit parce qu'il faut assurément que vous découvriez cela par vous-même (ceci n'est pas une opinion ou une suggestion, c'est un ordre !) ; je dirai simplement qu'avec Le Club de l'Ours polaire, vous allez en prendre plein les yeux. Littéralement. Des images plus enchanteresses les unes que les autres vont naître sous vos mirettes ébahies au cours de la lecture et vous n'allez définitivement pas en revenir ! Je ne plaisante pas : le retour sur la terre ferme sera extrêmement douloureux ! Vous êtes prévenus-!
Au fond, je dirais que j'ai été ravie de retrouver ou de faire la connaissance de l'ensemble des protagonistes de cette majestueuse et en tout point captivante, à l'exception peut-être d'Ethan. Force est d'avouer que je n'ai ABSOLUMENT PAS approuvé son comportement au cours de ce tome-ci. Je sais bien qu'Ethan n'est pas un mauvais bougre ; néanmoins, cela n'empêche pas qu'il a sérieusement intérêt à se reprendre sinon je vais me fâcher rouge. Dans tous les cas, cela sent mauvais dans l'air pour lui et c'est tellement dommage car je trouve toutes ces complications totalement inutiles à la bonne avancée de l'intrigue et au bon développement de nos vaillants et formidables personnages. Si jamais il subit les représailles de ses actions, et je peux vous garantir que cela arrivera à un moment ou un autre, eh bien, ce sera bien fait pour lui ! Avoir un caractère exécrable à cause d'un passif difficile, c'est une chose, mais mettre à chaque fois les pieds dans le plat comme un immense crétin, c'en est un autre et à mon sens, guère pardonnable ! Oui, je règle mes comptes avec Ethan dans cette chronique car j'en ressentais un puissant besoin et surtout car je trouve que ce personnage complexe, plein de verve et qui a encore de l'herbe sous le pied comme on dit mérite beaucoup mieux que cela. J'espère sincèrement que l'autrice rectifiera le tir en ce qui concerne le traitement de ce personnage et d'un autre aussi - mais je n'en parle pas ici, vous le découvrirez par vous-même, niéhéhé ! Cependant, j'ai toute confiance en Alex Bell pour arranger les choses. Je ne sais pas pourquoi elle a choisi de mener sa barque ainsi mais je suis sûre qu'il y a une bonne raison à tout cela et je compte bien sur le tome trois que j'attends tel le Messie (sans exagération de ma part) pour me la révéler !
Un dernier point que je désirais aborder avant de clore cette critique littéraire, c'est celui des illustrations du récit réalisées par l'artiste Tomislav Tomic. J'avais oublié de vous en parler dans ma chronique livresque du premier tome mais je trouve le travail de ce dessinateur-illustrateur absolument somptueux. Ses illustrations qui prennent généralement toute une double-page sont à proprement parler remarquables, époustouflantes ; c'est comme se jeter à pieds joints au beau milieu du plus ébouriffant, déjanté et extraordinaire des contes de fées. Et puis, ce fourmillement de détails plus pointilleux et élaborés les uns que les autres, je trouve ça justement épatant ! Un autre élément essentiel de cette trilogie qui selon moi rend son contenu d'autant plus crédible, palpable, immersif et addictif, ce sont les règlements des quatre clubs que l'on doit aux bons soins de l'autrice à la fin de chaque ouvrage. Cela permet une meilleure acclimatation du lecteur aux règles abracadabrantes et tout bonnement hilarantes, complètement loufoques et impensables, de chaque société d'explorateurs et de pouvoir concrètement décider laquelle nous correspond le mieux et pour laquelle on serait prêt à braver tous les interdits afin de conserver son honneur et redorer son blason. Comme vous l'aurez compris plus haut, mon club à moi, c'est celui de l'Ours polaire (même s'il arrive à un certain organe de ma personne de lui faire de minuscules infidélités...) et je le revendique fièrement ! N'hésitez pas à me dire quel est le club qui a su s'emparer de votre cœur et se rapprocher le plus de votre personnalité et de vos idéaux si jamais vous lisez un jour la saga (et j'escompte bien que vous le ferez !), cela me ferait vraiment super plaisir d'en être informée !
Pour conclure, je dirais que Le Mont des sorcières a TOUT de plus que son pourtant exceptionnel prédécesseur : plus d'action, d'émerveillement, d'ébahissement, beaucoup plus de noirceur et d'angoisse que ce que la fin de Stella et les mondes gelés pouvait nous laisser présager aussi - très sincèrement, rien ne pouvait nous préparer à ce que l'autrice nous réserve dans ce second tome. S'ajoute à cela que le degré de dangerosité grimpe également d'un cran et je peux vous assurer que je n'avais pas signé pour ça ! Je ne suis pas venue pour souffrir, okay ? En clair, Le Mont des sorcières m'a autant fait fondre qu'un cœur de glace face à la puissance intemporel de l'Amour avec un grand A qu'il m'a donné des sueurs froides et l'envie irrépressible de pleurer toutes les larmes de mon corps. Voilà, voilà, rien que ça. Vous ne pouvez pas savoir à quel point je suis heureuse d'avoir commencé cette trilogie qui fait désormais indéniablement partie de mes séries littéraires doudous, vous savez, celles vers lesquelles on revient toujours tant cela nous est vital et nécessaire. Certes, je ne l'ai pas encore finie mais je peux affirmer sans hésitation, même sans en avoir lu son dénouement (moment que je redoute autant que je l'espère de tout mon être - je suis sûre que vous connaissez ce sentiment d'excitation nouée de stress que procure la conclusion d'une saga qu'on a tant aimée, quel déchirement désastreux, n'est-ce pas ?), que cette saga s'est faite une place de choix dans mon cœur et qu'il ne sera pas aisé de l'en déloger.
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