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« C'est le regard sans tabou d'une sexagénaire qui s'assume sur l'âge, ses cadeaux, ses dégâts à l'heure où la question de la retraite se pointe à l'horizon des trimestres. À moins d'y être déjà ce qui amène d'autres questions pas plus simples.
Où les parents disparaissent et les enfants s'envolent.
Où les hormones s'étiolent et le désir avec. Même si l'habitude a son mot à dire, soyons rassurées, il revient.
Où l'amour parfois fout le camp mais la passion peut tout emporter, le coup de foudre n'a pas de date limite même pour nous les femmes. Et son âge à Lui n'est pas non plus le sujet principal.
Où tout reste à inventer à condition de ne pas se laisser mener par les idées toutes faites ou le regard des autres.
Où changer de vie n'est pas qu'un rêve. Quitte à sauter le pas sans se retourner. » C'est encore une histoire de transmission sur trois générations mais aussi de rencontres fondatrices et d'échanges complices. Pour rire de ce qui n'est pas si drôle. Pour tout se dire même ce qu'on ne pourrait dire à personne (« et surtout pas à son mari ») alors qu'à notre tour nous voilà - déjà ou bientôt - en âge d'être grand-mère. Qu'on le veuille . ou non.
J'ignorais que Colombe Pringle était la fille de Flora Groult.
J'ignorais tout de sa carrière de journaliste.
Ce livre est l'autobiographie d'une femme vieillissante qui assume comme elle peut les inconvénients de la vieillesse annoncée.
Elle y parle de sa famille célèbre, de ses enfants, de sa vie en générale.
J'avoue avoir été un peu déçue.
On n'y apprend rien qu'on ait déjà lu sur la vieillesse
L'écriture est correcte mais sans plus.
Heureusement que le livre est court.
Foin des railleries, j’ose avouer que j’aime beaucoup le magazine Point de vue. J’apprécie en premier ses mots fléchés mais aussi ses articles historiques et ne dédaigne pas, j’assume, ses « peopleries » princières. Et surtout, avant, j’adorais les éditos de sa rédactrice en chef Colombe Pringle. Courts, percutants, drôles, ironiques, élégants, et magnifiquement illustrés par sa consœur Hélène Tran, je les collectionnais et les relis régulièrement.
Tout cela pour dire que je me suis précipitée pour acheter « La vie devant moi », son premier livre, je crois, dès sa parution. Hélas, la déception fut à la hauteur de mes attentes : immense.
Si, comme le signale la quatrième de couverture, l’auteur pose un regard sans tabou sur le temps qui passe et celui qui reste, si elle nous raconte par le menu ses origines peu banales – elle est tout de même la fille de Flora Groult et donc la nièce de Benoîte – si elle use parfois d’ironie, de mordant pour parler des « sexa », des chairs flasques, des amours perdus et de ceux que l’on peut retrouver, j’ai eu l’impression de lire un peu mon histoire, ascendance brillante en moins, et celle de toute femme arrivée à la fin de sa vie active, j’entends par là rémunérée.
Grosse déception donc et le sentiment d’avoir joué, malgré moi, le rôle d’une psychothérapeute.
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