"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Quatre destins, quatre histoires où Eric-Emmanuel Schmitt, avec un redoutable sens du suspens psycho-logique, explore les sentiments les plus violents et les plus secrets qui gouvernent nos existences. Comment retrouver notre part d'humanité quand la vie nous a entraîné dans l'envie, la perversion, l'indifférence et le crime ?
Un recueil de quatre nouvelles qui dévoilent les complexités de la nature humaine et de la foi chrétienne autour de son fondement : le pardon. L'oxymore du titre en dit long.
Eric-Emmanuel Schmitt parvient une fois de plus à peindre des destins compliqués où l'amour entre soeurs, entre un homme et une femme, entre une mère et son fils, entre un père et son fils, entre une mère et sa fille...où toute forme d'amour entraîne à la haine, au crime, à la vengeance ou au sacrifice.
Celle qui a le plus résonné en moi fut sans conteste celle qui a donné son nom au recueil. Le pardon peut-il venger ? La vengeance peut-elle passer par le pardon ? Pardonner fait-il de nous un saint ou une mauvaise personne ?
L'auteur nous prend par la main et nous donne à voir, sans jugement, sans sentence, grâce à un langage qui nous immerge dans la poésie du monde et sa complexité.
C'est une plume tour à tour caustique, tendre et poetique qui nous raconte la nature humaine. Lorsque la bonté rencontre son double qui n'est que vilainie, c'est le drame. Dès que la réussite en société se moque de la simplicité de l'amour la tristesse nait. Pardonner même le pire peut devenir vengeance et si la vie touche à sa fin nous pouvons toujours décider de l'empreinte que nous laisserons ici bas.
J'ai adoré ce livre en quatre-quarts d'Eric-Emmanuel Schmitt. Il fait réfléchir sur nos propres hésitations entre vengeance et pardon. Les quatre histoires sont, comme à l'habitude de cet auteur, racontées avec beaucoup de philosophie. C'est un livre qui reste en tête après avoir tourné la dernière page.
9/10
Vengeance ou pardon sont traités dans quatre nouvelles.
Qui sera le plus heureux celui qui pardonne ou celui auquel on accorde son pardon ? Pour l'un du soulagement et l'autre un poids à porter.
L'auteur sait manier notre sensibilité et nous atteindre, provoquer de l'émotion. On prend plaisir à terminer une nouvelle pour vite se plonger dans la suivante. En général, les romans sous forme de nouvelles ne me tentent pas. Il ne faut jamais dire jamais. J'ai aimé et je vous conseille de lire ce livre. Peut-on tout pardonner ?
Chronique complète : https://vie-quotidienne-de-flaure.blogspot.com/2019/09/La-vengeance-du-pardon-Eric-Emmanuel-SCHMITT.html
« La vengeance du pardon », quel titre puissant que cet oxymore qu’utilise Eric-Emmanuel SCHMITT pour nous livrer quatre nouvelles dont la qualité d’écriture est en parfaite adéquation avec le fond des sujets traités. Le pardon ! Le pardon qui interpelle, celui qui est impensable, inouï, inattendu ou malvenu. Des pardons qui suscitent beaucoup de questions. Le pardon peut-il être ce geste grandiose qui, par don, au-delà de ce qui s’est passé, est capable d’ouvrir un avenir ? Le pardon peut-il se montrer plus fort que la vengeance qui percole au plus profond des quotidiens de l’âme blessée ? Le pardon, s’il ouvre un avenir, est-il pour autant juste, judicieux, bienvenu, libérateur ? Le pardon vient sublimer la vengeance, transformer ce solide qui oppresse les cœurs en un état fluide, aussi léger, plus léger même que l’air au point de permettre aux êtres une inspiration nouvelle ?
Avec l’écriture symboliques, toute en nuances, porteuses de clins d’œil littéraire qu’on connaît chez lui, Eric-Emmanuel SCHMITT nous emporte dans une réflexion de foi, non religieuse, mais une réflexion à propos de la foi, de la confiance dont l’homme blessé peut se gratifier lui-même ou offrir, proposer à l’autre. Mais peut-il aller jusqu’à l’imposer ?
Loin d’être un livre sage, ‘bien-pensant’, vertueux, « La vengeance du pardon » n’est pas doctorale, elle n’impose rien. C’est une invitation au questionnement. Bien belle et nécessaire invitation.
Quelle est notre capacité de pardonner au-delà de la vengeance qui nous habite ? Quelle est notre volonté de chercher vengeance même quand un pardon a été dit du bout des lèvres, d’un coin de cœur ?
La première nouvelle, à travers le thème de la gémellité nous plonge au plus profond de nous. Nous sommes toujours notre propre gémeaux. Malheureusement, comme il n’y a pas assez de distance entre nos doubles, il n’y a guère de possibilité de nous questionner sur nous-même et de dialoguer avec nos contraires. Pourtant, avec ce silence renforcé, nous pensant toujours entier, nous percevons peu combien nos fissures les plus profondes font naître en nous ces personnages ces si proches en désaccord. A qui donnera-t-on le dernier mot à Lily ou à Moïsette ?
La deuxième aborde le rôle parental, celui de ces gens parfois trop prompts à endosser des responsabilités qui devraient être celles de leur enfant. Au nom de quoi ? Leurs propres irresponsabilités antérieures ou au nom de l’amour ?
La troisième, la plus poignante, met en scène la totalement improbable réaction d’une mère dont on a violenté et tué l’enfant. L’auteur y décrit, y fait vivre un comportement qui ne pourrait être le nôtre, c’est sûr … Quoi que… ? La tension du livre atteint là son paroxysme. On touche les sommets de ce qui, une fois la chute de la nouvelle tombée, ne nous permet pas d’en finir avec l’histoire. Il nous faut la reprendre et nous interroger sur ce que nous aurions fait, en pareille situation, si nous en avions eu le courage.
Enfin, en merveilleuse complicité avec Saint-Exupéry, son œuvre et sa vie, la dernière nous fait goûter aux douceurs du conte, aux parfums de roses des jardins, à la joie de la rencontre improbable d’un vieux et d’une gamine qui ‘jugeotte’ comme un Ange. On baigne dans la douceur jusqu’au moment où il faut que l’une parle vrai et tendre et que l’autre se taise, dur, et agisse. Quel pardon devons-nous y voir ? Pouvons-nous le faire nôtre ?
Quatre nouvelles, un merveilleux coffret de pensées à cultiver et de pardons à fréquenter en toute lucidité.
D'accord, il nous faut reconnaître que cet auteur ne fait rien de bien neuf dans ce recueil de nouvelles ... il a déjà commis tant de petits et grands chefs-d'oeuvre ! Mais quoi, faut-il pour autant reprocher à l'auteur sa féconde capacité d'analyse de l'être humain? Sa puissante capacité de lecture des mécanismes psychologiques et relationnels qui font qu'un être aimé est sublimé, physiquement modifié et que ses conditions de vie deviennent tout autre dès qu'il perçoit cet amour? Faut-il bouder son plaisir parce que Monsieur SCHMITT est rompu aux liens qui le rapprochent de ses lecteurs sans pour autant que ceux-ci s'identifie à lui? Non! Nous avons le bonheur de bénéficier d'un auteur capable de nous tendre une main pour un peu passer avec lui quelques bons moments de lecture et, si affinité, pour faire naître au jour un peu plus d'humanité en nous. Je ne boude pas le bonheur de suivre cet auteur. J'en sors toujours grandi.
Merci, Monsieur Eric-Emmanuel SCHMITT!
Quatre nouvelles pour naviguer entre vengeance et pardon : tout un programme, dont la qualité d'écriture est en parfaite adéquation avec le fond des sujets traités. le pardon !
quatre nouvelles faciles à lire,qui explorent la palette des sentiments humains, les motivations , les différents ressorts psychologiques, de la rivalité à la haine des êtres, de la jalousie gémellaire maladive à l'envie destructrice, de la perversité à l'indifférence et au mépris , les fulgurances et la chute ......
Dans son dernier livre, paru lors de la rentrée littéraire de septembre 2017, Eric-Emmanuel Schmitt nous offre quatre nouvelles qui explorent les sentiments les plus obscurs de l’âme humaine, sentiments dont l’expression donne lieu à des souffrances infinies.
Ansi, « Les sœurs Barbarin » sont des jumelles qui n’éprouvent pas du tout les mêmes sentiments l’une pour l’autre. L’inégalité ressentie par Moïsette la conduira à développer la plus terrible des envies pour Lily qui l’aime tendrement.
« Mademoiselle Butterfly » est quant à elle un ange, sa déficience mentale faisant d’elle une jeune fille naïve, mais vraie et pleine d’amour. Une personne dont il est aisé de profiter, mais dont le comportement exemplaire donnera une leçon à tous.
La troisième nouvelle donne son titre au recueil et illustre, de façon machiavélique, comment le pardon d’une mère, face à l’assassin de sa fille, peut constituer la plus cruelle des vengeances.
Enfin, l’auteur nous emmène dans le jardin secret d’un vieil aviateur allemand qui, emporté par les circonstances de la seconde guerre mondiale, tua des dizaines de personnes sans s’émouvoir le moins du monde. C’est une petite voisine âgée de huit ans qui, par l’intermédiaire de la littérature, lui fera prendre conscience de ses actes passés, et l’amènera malgré elle, à se racheter.
Voici quatre nouvelles extrêmement bien ficelées, brillantes et cruelles, ménageant le suspense. Elles nous amènent à nous interroger sur la notion de pardon et les multiples formes qu’elle peut prendre et nous rappellent aussi que, en toutes circonstances, l’homme est un loup pour l’homme…
4 nouvelles indépendantes , 4 histoires où avec un certain sens du suspens l'auteur suit un fil conducteur de la culpabilité au pardon . Quatre visions différentes et néanmoins complémentaires de la notion de pardon . Un pardon inattendu , impensable , incroyable ou malvenu .Un pardon qui va nous plonger dans un questionnement personnel et qui a toujours pour toile de fond la famille. Un thème récurrent , la vengeance peut elle conduire au pardon et le pardon est-il une forme de vengeance .
La 1ere nouvelle , les soeurs Barbarin, met en scène des jumelles où une des deux va tyranniser sa soeur toute sa vie par jalousie , mais , elle sera continuellement pardonnée par sa soeur .
La 2ème , mademoiselle Butterfly , l'empire financier d'un banquier va se trouver en danger suite à l'escroquerie mise en place par son fils .et là on touche au pardon des parents pour masquer leur irresponsabilité .
La 3ème ,la vengeance du pardon , une femme entretient une étrange relation avec un meurtrier en série , condamné à la perpétuité pour crimes barbare .
La 4ème , dessine moi un avion est une revisite du petit prince de saint Exupery dans laquelle une petite fille demande à un ancien pilote de la Wehrmacht âgé de 92 ans de lui dessiner un avion.Quatre nouvelles prenantes , avec des personnages étoffés qui captent l'attention du lecteur.
J'ai eu une nette préférence pour la 1ère et la 3ème nouvelle , la 1ère où Moisette commence à jalouser Lily pour tout et que cette dernière lui pardonne toujours , un pardon pour elle insupportable et qui ne fait qu'attiser sa haine et la 3 ème , éprouvante , où cette mère cherche à comprendre les raisons qui ont poussé cet homme a tué et violé sa fille et elle espère qu'il lui demandera enfin pardon .Un recueil très bien écrit , qui ne peut laisser indifférent
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