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Elle attire tout en inspirant la méfiance. Entre le mensonge et le souci de dire et d'être vrai, la sincérité se range malaisément. Les agréments du savoir-vivre, de l'éducation, du tamisé face à la lumière violente, insolente, d'un certain attachement au vrai, la rendent presque assimilable aux mauvaises manières. Pourtant, il ne s'agit pas de tout dire, pas même d'être rigoureusement vrai. Là se situent les ondoyants confins entre sincérité et vérité. Si être sincère consiste à dire ce que l'on tient pour vrai et à se conduire en fonction de cette exigence - au risque d'être dans l'erreur -, on admet moins l'intransigeance, voire le rigorisme qu'une telle attitude suppose. «Pour être sincère, dit Jankélévitch, il faut cesser de l'être», paradoxe apparent auquel on peut ajouter que celui qui exige la sincérité de l'autre ne lui extorquera jamais que des aveux. Car quel étrange désir de puissance et de contrôle nous pousse à vouloir obtenir de l'autre la totalité de son secret ? Peut-être se livre-t-on plus dans le jeu, dans la distanciation de l'écriture, que dans la boîte du confessionnal ? De l'ordre de la quête, du désir, la sincérité est bien loin de l'engouement actuel pour l'«authentique», le «direct», le «spontané».
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