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La nature dans la suite du roman de merlin

Couverture du livre « La nature dans la suite du roman de merlin » de Carole Atem aux éditions Du Pantheon
Résumé:

Roman en prose composé entre 1235 et 1240, la Suite dite « romanesque » du Merlin de Robert de Boron appartient au corpus arthurien de langue française. Bien que l'oeuvre apparaisse directement à la suite du Merlin dans le manuscrit de Londres et se juxtapose au début de la Suite-Vulgate dans le... Voir plus

Roman en prose composé entre 1235 et 1240, la Suite dite « romanesque » du Merlin de Robert de Boron appartient au corpus arthurien de langue française. Bien que l'oeuvre apparaisse directement à la suite du Merlin dans le manuscrit de Londres et se juxtapose au début de la Suite-Vulgate dans le manuscrit de Cambridge, elle n'est le fait ni de l'auteur du Merlin ni de ceux du cycle de la Vulgate. Elle est postérieure à la Suite-Vulgate qualifiée d'« historique », elle-même écrite après le corps du cycle de la Vulgate en tant que préambule du Lancelot en prose, d'où son appellation de « suite rétrospective ». Si l'on retrouve dans la Suite post-Vulgate du Merlin un cadre spatio-temporel globalement typique du roman arthurien, la description lapidaire des décors naturels évoqués semble être un parti pris à la fois esthétique et idéologique de l'auteur. Une atmosphère sombre et un pessimisme violent caractérisent ce récit de la faute et du malheur. Fondée sur la future déchéance du royaume arthurien et tout entière tendue vers cet avenir fatal, la Suite offre la vision d'une nature peu rassurante, d'autant plus inquiétante que les signes qui en émanent résistent bien souvent à l'interprétation des personnages et à celle des auditeurs. En conservant sa part de mystère, le cadre naturel contribue à assombrir le climat déjà tragique du monde arthurien tel qu'il est représenté dans ce texte. Carole Atem est professeur agrégé de lettres modernes et docteur de l'Université de la Sorbonne Nouvelle Paris III en littérature et civilisation françaises. Originaire de Tahiti, elle vit et enseigne dans son île natale, à l'Université de la Polynésie française. Passionnée par la langue et la littérature médiévales, elle enseigne l'ancien français depuis 2005 et souhaite transmettre l'amour de la langue ancienne, comme l'ont fait ses professeurs de grammaire médiévale lors de ses études de lettres. Avec ce nouvel essai, Carole Atem analyse le traitement de la nature dans un roman arthurien, avec toute la finesse et l'érudition que nous lui connaissions déjà depuis son ouvrage Les mémoires apocryphes de Courtilz de Sandras paru en 2016 aux Éditions du Panthéon.

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