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La joie du vin - l arene du cheval bai

Couverture du livre « La joie du vin - l arene du cheval bai » de Nawadji Al-Mouhammed aux éditions Phebus
  • Date de parution :
  • Editeur : Phebus
  • EAN : 9782752901941
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

L'Arène du cheval-pie, sur la littérature, les anecdotes fameuses et les plaisanteries en rapport avec le vin a été achevée en 1421.
L'oeuvre la plus connue d'al-Nawâjî et qui lui a valu la célébrité est considérée du double point de vue littéraire et scientifique comme la plus importante de... Voir plus

L'Arène du cheval-pie, sur la littérature, les anecdotes fameuses et les plaisanteries en rapport avec le vin a été achevée en 1421.
L'oeuvre la plus connue d'al-Nawâjî et qui lui a valu la célébrité est considérée du double point de vue littéraire et scientifique comme la plus importante de ses anthologies. L'ouvrage, d'abord intitulé Al-hubûr wa al-surûr fî wasf al-khumûr (" La Joie et la félicité dans la description du vin et des boissons enivrantes "), réminiscence du titre de l'anthologie de son célèbre devancier Ibn al-Raqîq al-Qayrawânî, prit son nom actuel, plus métaphorique, sous l'effet des violentes attaques dont al-Nawâjî fut l'objet.
Malgré la reformulation (dans un sens moins épicurien) de son titre et une conclusion somme toute assez formelle et " de circonstance " chez les auteurs ayant traité le sujet, l'ouvrage fut la cible d'attaques violentes et fut longtemps jugé comme coupable. Le texte n'en a pas moins joui tout au long des siècles d'une grande popularité et a exercé une influence considérable. En Europe, al-Nawâjî a été connu de bonne heure, dès le XVIIe siècle.
Comme son titre l'évoque, et comme l'auteur l'explique dans sa préface, le livre est conçu comme une " arène " où les poètes viennent confronter leurs talents en matière de description du vin, le mot kumayt désignant à la fois en arabe, par analogie de couleur, une robe particulière de cheval et le vin. Fidèle à la tradition de l'adab, l'auteur développe son propos dans une prose simple ou cadencée, émaillée de nombreuses pièces de vers.
L'original se divise en vingt-cinq chapitres accompagnés d'une conclusion portant sur le repentir et le blâme du vin. Le traducteur a pris quelques libertés avec ce plan, soucieux d'en conserver plus l'esprit que la lettre, et a surtout voulu retenir le rapport entre la khamriyya (poème bachique) et la poésie de la nature qui s'exprime à travers une sélection de poèmes à thème floral (zahriyyât) extraits des huit derniers chapitres de l'ouvrage. Ainsi sont respectées les lois du genre et l'idée, centrale, que l'esthétique de la nature fait partie intégrante du plaisir lié au vin.
A deux ou trois reprises au cours du texte, dans cet esprit, ont été insérées des calligraphies originales, afin d'introduire le lecteur français dans l'univers de la langue arabe et d'agrémenter et d'éclairer sa lecture. Ainsi, une calligraphie arabe des 130 noms du vin présentés par al-Nawâjî figure en regard de leur traduction.
L'ouvrage d'al-Nawâjî agglutine autour de la thématique du vin proprement dite un certain nombre de thèmes adjacents et d'anecdotes qui ne peuvent que susciter un rapprochement entre le Majlis al-sharâb des Arabes et le banquet des Grecs. Quelques points communs évidents : le Majlis al-sharâb commence le soir, après le repas, et se prolonge tout au long de la nuit ; on n'y boit généralement le vin que coupé d'eau (chez les Grecs, le buveur de vin pur est le Barbare), le majlis est un lieu où l'on débat de sujets principalement littéraires et où le contact physique entre les hommes est de mise (importance donnée à l'homosexualité).
La traduction s'efforce de suggérer le plaisir esthétique éprouvé par le lecteur arabe au contact d'une forme qui n'est pas insignifiante à ses yeux. Sans parler de la poésie, qui a son statut propre, il est certain que, pour un Arabe, n'est pas digne de l'appellation maqâma un texte qui ne fait pas une utilisation rigoureuse de la prose rimée, consubstantielle à la définition du genre. La traduction ne peut ignorer ce paramètre de la forme si elle veut parvenir à son ultime visée : restituer la sensibilité profonde du texte et la gamme colorée des émotions qui jalonnent sa lecture.

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