Sur un coup de tête, l'homme malaisien empoigne son kriss. Couteau en main, il s'élance soudain vers la foule. Il court frénétiquement, a les nerfs à vif et le sang chaud. Durant sa course, il plante son poignard dans des dizaines de personnes. Finalement, il est rattrapé par des survivants qui l'abattent. « Il » c'est l'Amok furieux, déshonoré, qui ne supporte plus le poids de la colonisation britannique. Plusieurs Malaisiens, sous l'effet du désarroi, perdent tout contrôle et s'engagent dans cette course vers la mort. Cependant, que se passerait-il si par un concours de circonstances le colon britannique se laissait envahir par cette insurmontable monomanie ? C'est ce qu'imagine et projette Stefan Zweig dans sa nouvelle "Amok ou le fou de Malaisie". L'écrivain autrichien nous propose d'y suivre les mésaventures d'un médecin qui est colon en terre malaisienne mais colonisé sur les terres de la passion. Obnubilé par l'image d'une femme inaccessible sur terre comme en mer, le protagoniste court comme un Amok fou furieux vers sa perte. Ce travail de recherche se propose d'étudier de plus près ce cas de figure pour voir de quelle manière la littérature aborde les cas pathologiques.
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