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Fin de journee

Couverture du livre « Fin de journee » de Quemere Claire aux éditions La Cinquieme Couche
Résumé:

" Au bistrot ", son premier livre, a été publié en décembre 1999 aux éditions Pyramides. Il publie depuis plus d'un an un récit intitulé S. et moi dans la revue suisse Bile Noire des éditions Atrabile (depuis le numéro 8). Il a participé au livre Self-Service de Jan Baetens édité par Fréon. Il... Voir plus

" Au bistrot ", son premier livre, a été publié en décembre 1999 aux éditions Pyramides. Il publie depuis plus d'un an un récit intitulé S. et moi dans la revue suisse Bile Noire des éditions Atrabile (depuis le numéro 8). Il a participé au livre Self-Service de Jan Baetens édité par Fréon. Il travaille l'adaptation en bandes dessinées d'un roman de la série Le Poulpe : A Freud ! sales et méchants de Pierre Magne, à paraître en janvier 2002 chez Six Pieds sous Terre.
Le récit : Il s'agit là d'une soirée en couple, un couple qui voudrait se construire un havre de paix loin des contingences extérieures, mais qui sent qu'avec le passage à l'âge adulte l'amour qui déjà s'effiloche ne survivra pas, du moins pas sous cette forme-là.
"Il vivait seul. Terriblement seul, mettons. En tous cas, ses soirées, il préférait ne pas les passer chez lui. Il allait dans les bars, les bistrots. Non pour oublier, mais pour se souvenir: de choses vues ou entendues. Il emportait chaque fois un carnet où il notait des bribes de conversations surprises, ou il croquait en dessins rapides des attitudes et des situations spécifiques, des épiphanies en quelque sorte. L'atmosphère générale rappelait vaguement Le Bar à Joë de Munoz et Sampayo. Le trait, lui, semblait d'un émule de Baudouin. Le dispositif de la voix off sous les images renvoyait apparemment à Loustal. Apparemment. Pas sûr. Par contre, Olivier Quéméré, comme nombre d'artistes de sa génération, est postmoderne: il rejoue des éléments de la culture contemporaine. Ainsi, il choisit d'utiliser pour décor l'escalier du port de commerce de Brest parce que c'est le seul décor naturel qu'on voit dans le film Remorques. Au bistrot relevait du reportage (Olivier Quéméré se signale par une démarche analogue dans ses vidéos). Fin de journée tient du journal intime. Le narrateur y détaille une tranche de sa propre vie avec la femme aimée, femme de lettres pas seulement parce qu'elle joue au scrabble. On l'identifie très aisément, ainsi que l'auteur, coutumier de l'autoportrait. On est en pleine autofiction. L'amour apparaît en l'occurrence dans toute sa fragilité, on devine la fêlure en action, quoique encore invisible. Les thèmes de l'ennui et de la fatigue d'exister s'entrecroisent dans un quotidien usé, dégradé. On n'est pas si loin de Pavese, de Scott Fitzgerald, ou encore du Mépris, pas dans sa version romanesque signée Moravia, si lourde, mais dans sa version cinématographique sublime, signée Jean-Luc Godard. On a connu des talents moins prometteurs." Daniel Fano

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