Le jour où elle réussit à quitter son compagnon violent, Hannah perd son travail dans une librairie parisienne. Quand elle tombe sur une petite annonce pour un poste de six mois comme libraire sur l'île de Groix, elle croit tenir la solution à tous ses problèmes. Sur cette petite île du Morbihan, elle s'ouvre de nouveau au monde et aux autres. Mais pour effacer les bleus de son corps et surtout ceux de son âme, il lui faudra plus que le bleu glaz de la mer bretonne, le bleu délavé d'une petite maison-cocon ou encore le bleu océan des yeux d'un beau marin. Surtout lorsqu'elle découvre qu'elle n'est pas la seule sur l'île à taire un passé qui n'est pas complètement révolu. Tout comme le sien, qui revient bientôt la hanter.
Avec Comme un coeur posé sur la mer, Gabrielle Blanchout, trace le portrait tout en délicatesse d'une femme qui ne veut plus subir et qui résiste pour faire changer la honte de camp.
Un (trop) court roman sur la reconstruction d'une femme.
Hannah quitte son appartement, un matin très tôt, un petit sac à la main. Elle cache derrière une mèche de cheveux les coups reçus la veille. Elle ne sait pas où elle dormira, mais c'est fait: elle l'a quitté.
Elle va trouver refuge sur l'ile de Groix, suite à une annonce pour une place de libraire. Elle va y faire de belles rencontres et tout doucement retrouver sa confiance en la vie.
L'auteure nous dresse avec beaucoup de douceur le portrait d'une femme détruite par un compagnon toxique. Les marques qu'il lui a laissées ne sont pas seulement physiques, il l'a aussi dépouillée de toute confiance, toute personnalité. Elle a négligé ses amis pour lui plaire. il a annihilé tout volonté, toute indépendancechez elle, elle a essayé de toutes ses forces d'être conforme à ce qu'il attendait avant de comprendre le piège qui se refermait et de trouver à la suite d'une épreuve ultime la force de partir.
Mais partir n'est qu'un premier pas, elle va continuer longtemps à sursauter en entendant des éclats de voix, à rentrer les épaules quand un objet tombe...
La reconstruction va se faire grâce à de belles rencontres, un travail qui lui plait et la possibilité d'écrire ce qui lui est arrivé. mais il faudra une ultime confrontation pour vaincre ses peurs et ses cauchemars.
Hannah est une jeune femme très attachante, et l'auteure a très bien su décrire comment ces 8 années ont sapé sa personnalité. On suit les mois qui suivent son départ avec beaucoup d'intérêt, la voyant peu à peu franchir de nouvelles étapes. J'ai cependant regretté que le rythme s'accélère tout à coup, et trouvé son revirement lors de la scène finale trop rapide, je ne la sentais pas prête à cette rébellion. Sans doute parce que j'avais envie de passer plus de temps avec elle...
J'aurai aimé aussi découvrir sa mère et avoir plus de détails sur sa relation avec elle et leurs échanges sur l'histoire d'Hannah.
A coté du personnage de Hannah, l'auteure nous raconte la vie sur l'ile, nous livre des portraits d'iliens attachants, de lieux qui me parlent à moi qui suis une bretonne dans l'âme et que je me voyais arpenter aux cotés d'Hannah, sentant sur mon visage la fraicheur des embruns. je rêve d'aller passer une soirée au Repaire, assise dans une de ses barques à siroter un grog pendant que la tempête sévit à l'extérieur.
Un roman utile et attachant sur un thème qui est souvent revenu dans mes lectures ces derniers temps, mais dont on ne parlera jamais assez: les violence faites aux femmes et les conséquences tant morales que physiques pour elles.
Merci infiniment à l'auteure pour m'avoir proposé cette lecture.
Hannah s'enfuit sans bruit de l'appartement qu'elle partage avec Louis, elle a emporté avec elle quelques affaires, jetées à la va-vite dans un petit sac de voyage.
Elle porte des hématomes au visage car Louis est violent, il la bat et hier encore il s'est acharné sur elle alors c'est décidé elle le quitte, la peur au ventre.
Elle se rend à son travail dans une librairie et son patron, remonté contre elle en raison d'absences à répétition, la licencie sur le champ.
Elle se retrouve sans domicile, sans travail, plus d'amis à qui demander du secours, Louis ayant fait le vide autour d'elle. Sa collègue Sabrina l'héberge, mais vite Louis la recherche. Alors elle s'enfuit, elle va rejoindre l'île de Groix (elle a vu une annonce d'offre d'emploi de libraire sur l'île). de peur que Louis la retrouve elle ne dit à personne de son entourage où elle se cache.
Elle est embauchée de suite par Viviane, la libraire et se fait des amis rapidement. Hannah est une femme courageuse, elle essaie de se reconstruire, mais elle ne livre pas son lourd secret, elle le laisse enfoui en elle, elle a du mal à en parler, ce qui lui provoque des cauchemars et autres désagréments qui lui rendent la vie difficile. Comment oublier, comment reprendre une vie normale ?
Et puis un jour, elle en parle et tout va changer.
J'en ai déjà beaucoup dit mais la plume légère et agréable de Gabrielle Blanchout m'a transportée sur l'île de Groix et j'y ai vécu au rythme d'Hannah et ses amis. Les petits bonheurs, les déceptions, l'amitié sincère, le grand courage d'une femme qui essaie de se reconstruire …. et pourquoi pas l'amour ne seront pas oubliés tout au long de ce court roman.
J'ai beaucoup aimé cette lecture, où chacun a son propre passé, parfois tourmenté, de petites histoires que l'on découvrira tout au long du récit. C'est aussi un clin d'oeil à un sujet sensible qui est souvent à l'ordre du jour des journaux actuellement : le problème des femmes battues.
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