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Alors c'est bien

Couverture du livre « Alors c'est bien » de Clementine Melois aux éditions Gallimard
  • Date de parution :
  • Editeur : Gallimard
  • EAN : 9782073075031
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

«Il faut que je raconte cette histoire tant qu'il me reste de la peinture bleue sur les mains. Elle finira par disparaître, et j'ai peur que les souvenirs s'en aillent avec elle, comme un rêve qui s'échappe au réveil et qu'on ne peut retenir. Avec ce bleu, j'ai peint le cercueil de Papa.»... Voir plus

«Il faut que je raconte cette histoire tant qu'il me reste de la peinture bleue sur les mains. Elle finira par disparaître, et j'ai peur que les souvenirs s'en aillent avec elle, comme un rêve qui s'échappe au réveil et qu'on ne peut retenir. Avec ce bleu, j'ai peint le cercueil de Papa.» Bernard Mélois est sculpteur. Il a consacré son existence à souder des figures spectaculaires dans le capharnaüm de son atelier, en chantant sous une pluie d'étincelles. Alors qu'il vit ses derniers jours, ses filles reviennent dans leur maison d'enfance. En compagnie de leur mère, des amis, des voisins, elles vont faire de sa mort une fête, et de son enterrement une oeuvre d'art. Périple en Bretagne pour faire émailler la croix, customisation du cercueil, préparatifs d'une cérémonie digne d'un concert au Stade de France : l'autrice raconte cette période irréelle et l'histoire de ce père hors du commun dont la voix éclaire le récit. D'une fantaisie irrésistible, Alors c'est bien offre un regard sensible et inattendu sur la perte et la filiation. C'est aussi l'hommage de l'artiste Clémentine Mélois à son père, ce bricoleur de génie qui lui a transmis son humour inquiet, son amour des mots et son vital élan de création.

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Avis (4)

  • "Alors c'est bien" de Clémentine Mélois est une œuvre qui aborde avec finesse et humour un sujet souvent appréhendé : la mort. L’autrice parvient à métamorphoser ce thème délicat en une expérience vivante et colorée, rendant hommage à la vie tout en affrontant la perte.

    Un des passages qui...
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    "Alors c'est bien" de Clémentine Mélois est une œuvre qui aborde avec finesse et humour un sujet souvent appréhendé : la mort. L’autrice parvient à métamorphoser ce thème délicat en une expérience vivante et colorée, rendant hommage à la vie tout en affrontant la perte.

    Un des passages qui m'a particulièrement marqué est celui où elle décrit un showroom de pompes funèbres, peuplé de cercueils aux noms évocateurs tels que Montesquieu et Rimbaud. La question, "Pourquoi le Rimbaud était-il vendu deux fois moins cher que le Montesquieu ?" illustre parfaitement l'humour subtil et décalé de Clémentine Mélois. Ce moment allège la gravité de la situation en jouant sur l'absurdité des noms et des prix des cercueils. La réflexion sur Rimbaud, "l'homme aux semelles de vent," face à Montesquieu, avec son nom pompeux, est à la fois comique et pleine de profondeur. Cette dose d’humour permet de prendre du recul sur la réalité de la mort, tout en préservant une tendresse indéniable.

    L'humour, tel qu'elle le définit, est une véritable "torche enflammée" qui éloigne les craintes, même dans les moments les plus sombres. Au fil des pages, nous découvrons que la joie et la légèreté peuvent surgir même dans l'adversité.

    Les souvenirs de son père, évoqués par vagues, mêlent mélancolie et tendresse, rappelant que la vie se poursuit malgré la douleur de la perte. Ce livre démontre avec brio qu’il est possible d’allier gravité et légèreté, rendant ainsi le poids de la tristesse plus supportable.

    C'est ce savant mélange de profondeur et de légèreté qui rend Alors c'est bien si captivant, faisant de cette lecture un incontournable.

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  • Alors c’est bien dit un corps presque endormi vie
    Alors une fille raconte la grande effervescence créatrice d’un père transmise
    La joie l’imaginaire la liberté surtout d’être encouragée quoi que
    d’être attentif à ce qui pourrait émerger et qui devient force vive chez les adultes...
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    Alors c’est bien dit un corps presque endormi vie
    Alors une fille raconte la grande effervescence créatrice d’un père transmise
    La joie l’imaginaire la liberté surtout d’être encouragée quoi que
    d’être attentif à ce qui pourrait émerger et qui devient force vive chez les adultes devenus
    Alors un cercueil bleu et une salle d’exposition pour l’adieu en grande pompe décalé
    Et si nous devions à nos vies cet élan vitale contenu dans l’au revoir comme ce fut le cas pour Bernard Mélois
    Je nous souhaite à tous autant d’amour que ce livre en contient
    Lumineux derrière l’adieu
    Les chiens pirates les plus redoutés des mers du Sud s’inclinent devant un cercueil bleu avec grandiloquence et facétie

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  • J’adore Clémentine Mélois. J’avais beaucoup aimé ses « Cent livres », parodies assez géniales de couvertures des grands chefs-d’oeuvre littéraires. Ses « Six fonctions du langage » m’avaient fait hurler de rire, quant à ses listes de « Sinon j’oublie » : elles m’ont transformée en fan absolue....
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    J’adore Clémentine Mélois. J’avais beaucoup aimé ses « Cent livres », parodies assez géniales de couvertures des grands chefs-d’oeuvre littéraires. Ses « Six fonctions du langage » m’avaient fait hurler de rire, quant à ses listes de « Sinon j’oublie » : elles m’ont transformée en fan absolue. Qu’est-ce qu’elle me fait rire avec toutes ses inventions, ses détournements, sa fantaisie, sa façon de voir le monde et de s’en moquer joyeusement. Parce qu’il vaut mieux rire, toujours, tout est tellement triste parfois. Ah, c’est vraiment une fille que j’aurais aimé avoir comme copine !
    Elle nous parle ici de la mort de son père… Eh bien figurez-vous que l’on rit presque à chaque page (même si on pleure un peu aussi…) et l’on découvre toute la famille. J’adore la famille Mélois à la folie. Je demande le père, un sculpteur drôle, tellement drôle, poète aussi, inventeur, chanteur, philosophe… grand amoureux de sa femme et un papa fou de ses filles Mathilde, Barbara et Clémentine… La mère est prof de français, le plus beau métier du monde, mais elle sait tout faire, elle aussi ! Puis, il y a des bêtes aussi chez les Mélois. Et des amis qui passent.
    Bernard travaille à ses sculptures (tellement incroyables) en sifflotant « Petite fleur». Il meule des heures entières, perdu derrière un feu d’artifice d’étincelles. Il en a usé des meuleuses Eco+ à 19 euros 90 ! Entrer dans son atelier, c’est magique… (je suis allée voir sur Internet)… C’est la caverne d’Ali Baba. Les Mélois sont des glaneurs. Ils ramassent ici et là tout ce qui peut servir ! Et comme tout peut servir, ils en ramassent des choses ! Une forge par exemple. Pour quand ils auront besoin de forger quelque chose…
    Et puis, dans cet atelier, on peut tomber sur un Monet, un Miró, un Klein, certes signé d’une écriture qui ressemble étrangement à celle de Bernard, mais on s’en fiche ! Il y a même un Camille Corot dédicacé à Bernard : « À Mélois dont je pressens la grande œuvre. » Le rire est partout chez les Mélois même sur la tondeuse automatique sur laquelle ils ont scotché le buste du pape… Jolie la papamobile !!!
    Donc dans ce livre, il s’agit de la mort du père, disais-je, mais c’est tellement la vie dans cette famille que la mort du père c’est toujours la vie, l’amour, la tendresse, le rire, l’imagination. Ils veulent lui rendre un hommage de folie, à la hauteur de ce qu’il a toujours été, un être exceptionnel. Ils bossent comme des fous pour que tout soit beau, avec des lumières, de la jolie peinture bleue sur le cercueil, des poèmes, de la musique. Un véritable show !
    Bernard a choisi son cimetière, un cimetière marin à Saint-Quentin-sur-Allan dans l’Aisne, au beau milieu d’un champ de blé et de forêts. Il a installé un carillon sur le muret qui monte au cimetière, une rampe musicale faite de tubes en alu (on a toujours plein d’inventions chez les Mélois) et l’on salue les morts ou on les prévient que l’on arrive.
    Tiens, d’ailleurs, ça serait une bonne idée de se faire enterrer avec des choses qu’on aime… des galettes bretonnes par exemple !
    Ce texte de Clémentine Mélois est un magnifique hommage à son père. Bien sûr, il est question de la mort mais l’on sourit à chaque page tellement cette famille est attachante. Et puis, comme l’écrit l’autrice : « Ceux qu’on aime souffrent et meurent, et on se surprend à rire encore. Le chocolat est délicieux. Le champ de lin n’a rien perdu de sa beauté, la clématite sauvage croule sous les fleurs. Ça sent le maquis corse et la lande bretonne, les ronces larges comme des tuyaux d’arrosage promettent des mûres aussi grosses que des noix, on se dit qu’on pourra en faire des tonnes de confiture. Malgré tout. »
    Un bonheur absolu de lecture !

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  • Hommage au père, le sourire aux lèvres et les yeux humides.

    « Tout va bien, les gens que vous aimez ne sont pas morts, ils sont décédés, et par la grâce d'une pensée, d'un champignon et d'un vol de faisan, nous sommes toujours près d'eux. »

    Clémentine Mélois a ressenti le besoin d'écrire...
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    Hommage au père, le sourire aux lèvres et les yeux humides.

    « Tout va bien, les gens que vous aimez ne sont pas morts, ils sont décédés, et par la grâce d'une pensée, d'un champignon et d'un vol de faisan, nous sommes toujours près d'eux. »

    Clémentine Mélois a ressenti le besoin d'écrire ce livre à propos de son père, Bernard Mélois, celui « qui n'aimait rien tant que de choquer le bourgeois », lui le sculpteur qui « Trois semaines avant sa mort, il soudait encore dans son atelier jusqu'à la nuit, sans se plaindre de rien, insensible à la fatigue et à la douleur. Nous ne pouvions pas l'en empêcher. »

    C'était comme une urgence tant qu'il lui reste « de la peinture bleue sur les mains. », avant que « les souvenirs s'en aillent avec elle, comme un rêve qui s'échappe au réveil et qu'on ne peut retenir. »

    Elle conte dans une première partie dans de courts chapitres les souvenirs de son enfance, de son père, le tout entrecoupé de leurs derniers échanges sur son lit médicalisé de fin de vie. Elle nous fait partager ensuite les préparatifs de ses obsèques. A l'image de la vie du patriarche, ce fut grandiose, ce fut extravagant, ce fut unique.

    « L'humour est comme une torche enflammée qui tient à distance les bêtes sauvages autour des feux de camp, dans les romans d'aventures. C'est un peu ce que nous étions, ce soir-là, assis sur le canapé de la salle de séjour, dans la maison soudain terriblement silencieuse : des trappeurs au coeur d'une forêt, serrés autour d'un Banco pour se tenir chaud et lutter contre la peur. Ceux qu'on aime souffrent et meurent, et on se surprend à rire encore. le chocolat est délicieux. »

    L'écriture est sensible et émouvante. L'humour est omniprésent, rendant ce récit lumineux et joyeux, comme l'était son père.

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