"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Une histoire de La Guerre 14 -18, docu – BD publié par les éditions petit à petit et le Ministère des armées, est une réussite, un bel album infiniment précieux, à mettre en valeur pour que les plus jeunes prennent conscience de ce que ces années terribles ont causé à l’humanité ainsi que ses conséquences.
L’idée d’associer l’histoire de ces six copains d’un village des Alpes à des pages documentaires riches en illustrations et en enseignements, est une excellente idée.
Quinze chapitres m’ont permis de suivre Lucien et Jean (jumeaux), Joseph, leur plus jeune frère, Justin, Cyprien et Pierre, le fils du châtelain. Nous sommes en 1902 et le débat qui anime ce groupe de garçons est de savoir s’ils peuvent admettre des filles dans leur bande. Finalement, ils acceptent pour Lili, Lucie et Charlotte qui est un vrai aimant, comme ils disent…
Frédéric Chabaud a réussi un scénario convainquant pour conduire ces gars et Charlotte jusqu’à l’Armistice du 11 Novembre 1918. Enfin, pas tous, hélas.
Les dessins de Julien Monier sont, bien sûr, souvent sombres avec un tracé un peu simpliste, sans fioritures, suffisamment éloquent lorsque ces hommes vivent les affres des tranchées et des combats.
Chaque fin de chapitre est relayée par deux ou trois pages documentaires qui permettent de rappeler ou d’apprendre les principaux événements, le rôle des décideurs et les conséquences sur ceux qui ont été mobilisés à partir de 1914. D’autres hommes viendront du monde entier combattre pour un pays qu’ils ne connaissent pas, les indigènes, comme on les nommait.
J’ai particulièrement apprécié les pages « Les lieux de mémoire à visiter ». Certains sont connus, d’autres pas du tout. C’est précis avec l’adresse et un court texte permettant de savoir ce que chaque lieu présente.
Enfin, discrètement, au coin de beaucoup de pages, sont inscrites des suggestions de films à voir et de livres à lire. Bravo !
Une histoire de La Guerre 14 – 18, en faisant vivre ou mourir quelques personnages tout au long de la BD a maintenu mon intérêt jusqu’au bout tout en apportant quantité d’informations distillées au cours des longs mois de ce qu’on a appelé « La Grande guerre », sans oublier le rôle des femmes à l’arrière.
Si le récit est complet, j’ai été particulièrement scandalisé, à nouveau, par l’exécution de ceux qu’on a appelé les mutins, en 1917. Ils refusaient de continuer à se battre et on a obligé des camarades à les tuer !
Les lettres de Poilus, la censure, les poèmes, les chansons – inoubliable « Chanson de Craonne » à écouter interprétée par Marc Ogeret, - les morts, les mutilés, etc… cette Docu – BD brosse un tableau large et le plus complet possible d’une page d’Histoire qui a concerné 72 pays, causé dix millions de morts et dont 36 000 monuments jalonnent notre territoire.
Voilà un livre précieux et important pour ne jamais oublier et un grand merci à Vincent qui m’a permis cette très instructive découverte.
Chronique illustrée à retrouver ici : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/2024/03/une-histoire-de-la-guerre-14-18-julien-monier-et-frederic-chabaud.html
Sixième et dernier tome de la géniale série RIP.
C'est au tour d'Eugène de truster l'affiche de se faire tirer le portrait par Gaet's. Si ce grand gaillard n'est pas tendre avec les autres, la vie ne l'a pas toujours épargné. Entre deux parenthèses carcérales difficiles et son quotidien de réinsertion, découvrez celui qui à la lourde tâche de nous accompagner vers l'épilogue tant attendu de la saga.
Il n'est pas facile de bien conclure une série qui a aussi bien marché, mais force est de constater que Gaet's nous livre un sans faute.
Dès le début, et ce, jusqu'à sa conclusion, j'aurais adoré ses choix scénaristiques et narratifs. Il nous aura offert un Thriller à la manière d'un puzzle où chaque album nous apporte son lot d'informations sur nos protagonistes, mais aussi leurs regards et leurs points de vue sur les événements qui font l'intrigue.
J'ai aussi été captivé par la richesse et le traitement de chacun des personnages autant que par ce contexte si particulier.
Ce contexte, dont s'échappe une atmosphère glauque et putride a souhait, que Monier aura parfaitement su capter et illustrer.
En bref, voilà petit RIP est devenu grand. L'œuvre de Petit et Monier c'est clairement fait une place aux côtés des meilleurs polars du 9ème art ! Lisez RIP, parlez RIP et surtout partagez RIP car c'est une série qui tue !!! !!
Si vous avez suivi la série, vous connaissez son histoire et son déroulement. Pour les 2 du fond là bas, on va résumer. Une équipe est chargée de nettoyer les lieux après qu'une personne sans héritier soit décédée. Un jour, une bague disparaît. C'est le début des ennuis.
A partir de là, chaque tome tourne autour d'un personnage. Et les 6 tomes mis bout à bout forment un puzzle qui ne sera complété qu' à la toute fin de ce présent tome 6.
C'est donc au tour d'Eugène de passer à table. Tout en résumant les faits, on en apprend plus sur lui, ce personnage grossier, raciste, violent. On comprend également quelques faits passés. Et par la même occasion, le lien est fait avec le reste, notamment les tomes 3 et 5.
Et que dire de cette fin, Gaëtan nous aura mené en bateau tout du long, nous faisant croire des choses avant la révélation finale. C'est très bien écrit, bravo pour l'ensemble de cette série.
Et visuellement, Julien est toujours très régulier dans son style, l'ambiance y est touhours bien retranscrite en fonction de la scène, aussi bien graphiquement que par cette palette de couleur propre à la série RIP.
Une page se tourne, je n'ai qu'une envie, me lire les 6 tomes en one shot.
Vous l'aurez compris, je vous conseille fortement la lecture de cette très bonne série française!
Eugène, c'est le balèze de l'équipe de nettoyeurs de maisons des morts. Raciste, grande gueule et un rien couard. Ses années de prison lui ont laissé un goût amer et un mode de survie où la violence est justifiée.
Il vit dans une caravane avec sa mère et en voisin de sa sœur, son beau-frère et son neveu, un garçon qu'il aime beaucoup et qui le lui rend bien.
dans ce tome, c'est lui qui raconte, l'étrange aventure de l'équipe des nettoyeurs : Derrick, Maurice, Ahmed, Alfred, Dédé, Mike et Fanette qui tient le bar où ils se retrouvent tous les soirs.
Tome 6 et ultime épisode de cette série originale et passionnante. Chaque tome raconte l'histoire de cette équipe du point de vue d'un protagoniste, ce qui nous permet à nous lecteurs, d'avoir une vue d'ensemble. Pourquoi une telle équipe existe ? Pourquoi nettoie-t-elle certaines maisons et que deviennent les objets collectés ? Pourquoi des flics la surveille-t-elle ? Et où est passée la bague de grande valeur qui a disparu d'un nettoyage de maison et qui est le grain de sable qui va enrayer puis rendre complètement folle la machine ?
Cet épisode répond à toutes les questions qui restaient encore en suspends et toujours de cette manière originale tant par le dessin que par le scénario. C'est une belle réussite et je ne cache pas que je quitte a regret ces losers troubles aux vies plus que cabossées, aux parcours parfois violents. Et la sortie de ce dernier opus est l'occasion pour relire toute la série et repérér ici ou à des détails, des éléments qui avaient pu m'échapper ou qui prennent un autre sens.
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