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Ce roman est une chouette découverte. le contraste entre l'innocence de l'enfance et l'âge adulte.
Un petit road movie à la rencontre de personnes esseulées, en compagnie d'un petit garçon intrépide et de son compagnon de route, Jupiter, un chat.
Elle, 23 ans, « Prénom : sans importance » (p. 7), travaille comme standardiste et auteur dans une émission matinale de radio. Lui, même génération, travaille comme commercial dans le quartier des affaires de la Défense. Tous deux sont désabusés. « L’Amour. Naïveté contraignante à laquelle il ne voit que deux explications plausibles : la solitude et l’ennui. Aimer, c’est pour ceux qui n’ont que ça à faire. C’est la solution la plus populaire pour donner du sens aux vies qui en sont dénuées. » (p. 14). [J’ai l’impression que c’est plutôt « dénué » qui aurait été correct.] Au bout de six mois, Elle donne sa démission. « J’suis pas faite pour ça… J’suis pas faite pour grand-chose en réalité. » (p. 66). Elle décide de partir à l’autre bout du monde, en Australie.
Huit jours dans la vie de Elle et de Lui. Du samedi au samedi suivant. Les chapitres sont alternés : les impairs sont consacrés à la voix de Elle, les pairs à la voix de Lui. Point fort de l’auteur de s’être mis dans la vie, dans la tête de deux personnages, un féminin, un masculin, tous deux très réalistes. Elle et Lui ne se connaissent pas, ils vont se rencontrer par hasard. Mais cette rencontre va-t-elle changer leurs vies ? « À force d’avoir l’air détaché on le devient réellement, comme un mensonge martelé finit par devenir vérité commune. Avec un peu d’obstination, on devient ce que l’on prétend être : heureux, triste, haineux, indifférent ; mentir pour mieux se convaincre. » (p. 129). Je me suis demandé pourquoi Lithium, à quoi correspond ce titre ? En tout cas, ce premier roman est une grande réussite ! Je l’ai apprécié même si ces jeunes Parisiens qui s’éclatent sont bien loin de mon univers. Aurélien Gougaud s’interroge sur l’amour, le bonheur, la vie (écoutez la vidéo ci-dessous) : un jeune auteur à suivre !
Ce qui m’a fait rire : « J’me lisse les cheveux ? – Non. Après, tu ressembles à un abat-jour. » (p. 136).
https://pativore.wordpress.com/2016/11/18/lithium-d-aurelien-gougaud/
Lithium premier roman désabusé sur une jeunesse parisienne paumée. D’un côté elle qui travaille dans une radio, sans plus de conviction et dont les seules bouées de sauvetage sont les fêtes, les cafés du weekend. C’est la même chose pour lui, il a un job sans panache, il vend à des personnes âgées des volets roulants hors de prix mais travail à la défense, partage une coloc avec un collègue et a une histoire compliquée avec Sophia. Monde d’amertume, de cynisme, désabusé alors qu’ils ont la vingtaine, jeunesse uniquement préoccupée par son plaisir, la défonce et l’alcool. Vision triste de jeunes adultes revenus de tout. Le livre est bien construit, on alterne les 2 points de vue sur une semaine entre les 2 personnages principaux et on revit des scènes selon leurs points de vue. Description de leur vie comme un ethnologue au final banal, pas de choc avec ce roman mais il brosse un tableau sans concession de notre monde moderne.
Des méduses... Oui ce sont des méduses que m'ont évoqué les deux protagonistes principaux de "Lithium". Comme dans la dernière scène de "On connaît la chanson" d'Alain Resnais, Elle et Lui dérivent lentement au gré des courants de la vie contemporaine sans que rien semble pouvoir les amarrer. A peine plus de vingt ans et déjà, ils posent sur le monde et leur avenir un regard désenchanté. On les suit durant une semaine dans leur errance urbaine, balisée par les rues parisiennes, les lieux de rencontres aléatoires et les gestes indéfiniment reproduits.
Bon. A dire vrai j'ai bien des difficultés à résumer un tant soit peu une intrigue que je n'ai pas su saisir ! Ou, en tout cas, dont je n'ai su apprécier l'intérêt. L'écriture, la trame narrative, les personnages possèdent tous les attributs du contemporain. Oui. Et ?... Et rien justement ! Rien ne m'a fait vibrer. Rien ne m'a émue, piquée, titillée, attirée, intéressée... J'ai eu l'impression d'un manque de cohérence et d'homogénéité dans la narration, dans la construction de personnages qui me sont restés inconsistants, désincarnés.
Sans doute suis-je trop éloignée culturellement et générationnellement pour apprécier avec justesse ce premier roman dont la lecture n'a pas été franchement désagréable, ni passionnante, ni... ni... Je n'en finis pas d'inventorier tout ce qu'elle n'a pas été... Peut-être est-ce là le fil conducteur d'une possible interprétation ? Être ou n'être pas ?
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