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Le visage de l’autre, MON gros coup de ❤ 2018.
De par sa plume, Anne Darbes ouvre son cœur, fait entendre la voix de son intimité la plus profonde. Deux récits, deux périodes. Dans le premier, l’auteure raconte chronologiquement l’histoire d’Henri. Dans le second, elle expose le récit d’Anne en jouant sur la temporalité narrative avec l’utilisation de deux figures de styles : la prolepse et l’analepse.
Un écrit d’une très grande richesse. Des références politiques, sociales, économiques et culturelles que nous trouvons en majorité dans la première partie du roman et qui posent le contexte au moment du déroulement des faits, de l’histoire.
Dans la première partie de son roman, Anne Darbes nous raconte l’enfance et l’adolescence d’Henri passées dans les rouages des institutions de la protection de l’enfance. De l’humiliation. De la violence. De la déception. Des amitiés. Des amours. Des ruptures. Que de noms qui laissent peu d’espoir à un enfant de bien grandir.
Dans la seconde partie de son récit, elle aborde des sujets qui ne peuvent nous laisser indifférents : le proxénétisme, la prostitution, l’asphaltisation, la marginalité. Des sujets sociétaux qui troublent, qui divisent, qui mènent aux débats, aux manifestations, à la violence. Le tout porté par un système social écrasant, occultant, réprimant déshumanisant et déshumanisé.
Autant de sujets que de combats pour lesquels l’auteure a su trouver les mots, non sans colère, amertume ou rancœur et pour lesquels elle n’a à l’esprit que de faire avancer les choses, de faire changer les regards.
Une lecture qui a touché mon cœur, qui m’a prise aux tripes. Une lecture qui résonne encore dans tout mon corps. Une lecture où la différence ne nous laisse pas indifférents.
Tel Ismaël dans Moby Dick, Anne a mené son combat, un combat pour exister, une quête identitaire.
Un combat qu’elle poursuit aujourd’hui au nom de tous : tous les mal aimés, les rejetés, les marginaux, tous ceux à la place desquelles elle fut un jour.
Ainsi que l’a écrit Montaigne dans Essais – Aux lecteurs, « Je suis moi-même la matière de mon livre » et il me semble convenir de vous dire Anne, en ces termes que vous êtes la matière du vôtre et en cela un exemple de courage, de force, de volonté, d’altruisme, d’amour, de tolérance, … de résilience!
Nombreuses sont les personnes pour lesquelles vous avez écrit ce roman et qui sont aujourd’hui la plume qu’hier vous posiez sur le papier.
Respectueusement et admirativement, bravo Anne!
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