Elle nous a enchantés d’un stupéfiant Je dansais (Grasset) en janvier dernier, pour lequel elle a reçu Le Prix Simenon et que nous avons beaucoup aimé sur lecteurs.com.
Romancière, traductrice, scénariste mais aussi poète, et parolière, Carole Zalberg est un nom que l’on rencontre dans toutes les formes d’écriture. Un exemple ? Restons dans l’actualité, son roman, Feu pour feu, publié il y a trois ans vient d’être adapté et joué au Théâtre de Belleville jusqu’à fin juillet. Tandis qu’elle travaille déjà à son prochain livre, qui se dessine comme une œuvre personnelle, ambitieuse et forte dont on ne peut rien, ici, révéler, on vous conseille une plongée dans À la trace ; journal de Tel Aviv (Intervalles), publié en janvier 2016. Ensuite, vous pourriez vous laisser entraîner à la suivre dans ses lectures d’été : si l’on aime les textes de Carole Zalberg, elle est aussi un passeuse de lectures irrésistible.
Les livres que je vais emporter avec moi cet été et les lectures que j’aimerais vous conseiller :
J'entends souvent des amis annoncer qu'ils consacreront leur été à lire ou relire des classiques. Et c'est vrai que la coupure estivale semble propice à des lectures souvent exigeantes et surtout détachées de l'actualité. Peut-être ferai-je un jour de même et comblerai-je ainsi d'immenses lacunes. Mais depuis que je suis administratrice de la Société des Gens de Lettres, et plus encore depuis que j'en suis secrétaire générale, je passe mes étés (et mes printemps, et à vrai dire une grande partie de l'année) à lire pour nos prix Révélation, décernés à l'automne.
J'arpente des territoires neufs, ceux des premiers romans ou des ouvrages d'auteurs ayant encore peu publié. Je ne m'en plains pas, bien au contraire. Ces découvertes sont toujours émouvantes, excitantes aussi, quand on sent dès les premières lignes, qu'on tient un véritable écrivain. J'avais ainsi littéralement sauté de joie aux premières pages de Nos mères d'Antoine Wauters, chez Verdier. Même émotion avec Rapatriés, de Néhémy Pierre-Damohey, paru au Seuil.
Tout de même, je tente parallèlement de rattraper mon retard de lecture d'auteurs aimés mais qui, pour diverses raisons, ne peuvent figurer dans nos sélections. J'ai ainsi retrouvé avec bonheur Jean-Luc Marty, dont le superbe et singulier Être, tellement sortira chez Julliard fin août, ou Agnès Mathieu-Daudé et son décoiffant et non moins superbe L'ombre sur la lune à paraître fin août chez Gallimard. Été ou non, si vous ne les avez pas encore lus, il est temps de vous jeter sur l'infiniment délicat Nuit de septembre, d'Angélique Villeneuve, chez Grasset, sur le bref et impeccable Littoral de Bertrand Belin, chez P.O.L, ou sur le troublant et magnifique La peau, l'écorce d’Alexandre Civico chez Rivage, fable noire, aussi actuelle qu'intemporelle, illuminée par la splendeur de la langue.
Propos recueillis par Karine Papillaud
Tous les conseils de lecture des écrivains…
Les lectures de Catherine Cusset
Les lectures de Sorj Chalandon
Les lectures de Philippe Jaenada
Les lectures de Carole Zalberg
Les lectures de Sigolène Vinson
Les lectures de Véronique Olmi
Les lectures de Blandine Rinkel