Les lecteurs ont adoré son roman "Je dansais", et si on suivait les conseils de Carole Zalberg ?
Dans un village de pêcheurs du Nordeste brésilien, Antoine Delacourt attend Everton qui le guidera dans le Sertão, une région de l'intérieur du pays. Rescapé d'un tremblement de terre en Asie, Antoine ne se défait pas des morts, de leurs regards... Une fin d'après-midi, il aperçoit une femme sur la dune, côté mer de la maison. Louise Fabre n'a pas rejoint son fils et son mari à São Paulo. Simple fugue ? Rupture ? Quant à Everton Dos Santos, il espère de ce travail de guide qu'il sauve sa famille de la faim. A priori, rien ne relie ces trois personnages qui se retrouveront, à bord d'un pick-up, à traverser une terre vouée à la malédiction des sécheresses.
Dans Être, tellement, se révèlent des deuils inattendus, le mystère amoureux, mais aussi la mémoire tragique du Sertão. Un roman qui libère, dans un même souffle littéraire, le difficile mouvement vers l'Autre et la renaissance des êtres à eux-mêmes.
Les lecteurs ont adoré son roman "Je dansais", et si on suivait les conseils de Carole Zalberg ?
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Alors là, c'est typiquement le genre de roman qu'on adore ou qu'on déteste, un livre d'atmosphère, à la Duras ou à la Modiano. Je l'ai pour ma part, malgré peut-être quelques longueurs, trouvé envoûtant et mystérieux et je sais qu'il me restera longtemps des images de villages du Nordeste brésilien battus par les vents, de terres arides et brûlées, de maisons coloniales vides et de végétation pourrissante, d'échanges à demi-mots entre des êtres qui ne sont plus que l'ombre d'eux-mêmes, d'errances et de désespérances.
Ils sont trois : la femme, Louise Fabre, pianiste française expatriée, devait rejoindre son mari à São Paulo mais elle n'est pas partie et loge encore chez son ancien professeur de piano - une femme, mais je ne sais pas encore bien me situer par rapport à l'écriture inclusive : comprenez ancienne professeure - qui habite une maison de pêcheur sur une falaise face à la mer. Son fils, Luca, vit loin d'elle, en France, et son absence est pure souffrance.
Il y a aussi Antoine Delacourt : un homme qui « voyage pour de vrai », pensent ses amis, un ingénieur en informatique qui reste plusieurs mois à l'étranger quand il part. De ce qu'il a vu au Bangladesh, à Dacca, après un tremblement de terre, il ne se remettra certainement jamais. « C'est un homme qu'il faut aller chercher dans ses absences. Il n'a pas les moyens d'être là... » pense-t-on de lui.
Un ami d'enfance, Charles, producteur de documentaires de voyages, lui propose de faire des repérages dans la région du Sertão, « une région à l'intérieur du Brésil, à l'écart de tout ». L'Alliance française de Recife a même trouvé un guide qui parle français et connaît bien le coin. Alors, bourré d'anxiolytiques, Antoine est parti, sans penser, plutôt « en dehors » de ce voyage dont il est plus spectateur qu'acteur. Et maintenant, il attend dans une maison coloniale d'Ubatuba do Norte que le guide lui fasse signe. Il boit la cachaça qu'il trouve au dépôt-bar au bout de la rua Baixo. Au fond, il n'attend plus rien : « A Ubatuba do Norte, Antoine Delacourt n'attend plus la suite, il n'y a plus l'histoire de l'homme d'après. », « Cette nuit, dans la spirale de ses songes, il courait derrière un mot. Un seul s'était enfui, ouvrant une brèche par où les autres s'étaient engouffrés à leur tour. Il n'existait aucun décor précis, seulement une couleur grise, d'aube flottante. Quel était ce mot ? De quelle histoire était-il la clé, ou la somme ? Il faudrait qu'un jour, il réussisse à peler ses rêves, qu'il cherche dans les couches les plus anciennes. »
Et puis, il y a Everton, le guide, Everton Dos Santos qui s'est lancé dans l'élevage de crevettes près de Cruz das Almas mais il vient d'apprendre qu'on ne lui installera pas gratuitement l'électricité, nécessaire au moteur de la pompe, il ne pourra jamais payer et ses bestioles vont crever une à une dans une eau non brassée et sans oxygène. Deviendra-t-il aussi pauvre que son père Guillermo, que sa mère Jessica, que son grand-père Zezim, ces hommes et ces femmes du Sertão vivant dans « l'aridité extrême, le bétail qui mourait, la dureté des grands propriétaires » et qui connaissaient, au quotidien, la faim, lancinante, obsédante et mortelle ? Il lui faudra se rapprocher de ses origines, savoir d'où il vient, de quels flagelados il est issu pour comprendre ce qu'il est et être capable d'avancer.
Lorsque ces trois êtres se retrouvent pour ce voyage commun, espèce de quête des origines, de descente en eux-mêmes, dans le silence de leurs souffrances intimes profondément enfouies, dans la chaleur intenable des routes cabossées et du pick-up déglingué, s'exprimera progressivement leur impossibilité de vivre, d'être ce qu'ils sont sans un retour nécessaire sur leur passé, sur des choses qui n'ont jamais été exprimées et qui sont là, en eux, et qu'ils devront exhumer pour continuer à vivre.
Peut-être que ce voyage leur donnera la possibilité de retrouver une certaine forme de sérénité, voire de renaissance, à travers les rencontres qu'ils feront et les lieux qu'ils traverseront.
Il y a quelque chose du silence d'une tragédie dans ce texte : on ne sait pas si le pire surgira soudain de l'intérieur des êtres ou des hommes qu'ils rencontreront, des cangaçeiros, bandits des grands chemins, prêts à tuer pour manger et réparer les injustices.
Je pense que l'auteur connaît très bien les régions dont il parle car on sent vraiment une intimité très forte avec les espaces décrits, leur histoire et les mœurs des gens qui y vivent.
Si, comme je le disais au début de l'article, Être, tellement peut enthousiasmer ou irriter, il n'en reste pas moins un texte d'une qualité littéraire indéniable : l'évocation des ces âmes en peine en quête d'un peu de paix intérieure dans ce Brésil de terres desséchées est vraiment splendide : la langue est poétique, sensuelle, à la fois douce et violente, dense et silencieuse, elle nous prend, nous saisit. La tension est là, palpable à chaque page, contenue dans chaque silence. La phrase mime la musique du vent, des notes de piano qui s'égrènent, la musique des mots fragiles et meurtris, à peine capables de traduire les émotions, les douleurs, les plaintes. Elle dit les silences, les soupirs.
Je ne peux que vous inviter à vous y plonger, peut-être même à vous y perdre…
Lireaulit : http://lireaulit.blogspot.fr/
Avis de la page 100 explorateurs 2017
Ce roman nous emmène au brésil dans le Nordeste, dans un village de pêcheurs.
C’est l’histoire de trois destins, trois personnages centraux si différents.
Il y a d’abord Antoine, rescapé d’un tremblement de terre en Asie qui part au Brésil dans le but de se reconstruire, puis Louise qui décide de ne pas rejoindre son fils et son mari à Sao Paulo et enfin Everton qui pour faire face aux difficultés financières de son exploitation de crevettes, décide de conduire Antoine dans le Sertao et de lui servir de guide.
Après sa rencontre avec Antoine, Louise se joint à eux … le style est pur, poétique et les destins des trois protagonistes s’entremêlent et j’ai hâte de savoir jusqu’ou …
Je retourne au Brésil …
Chronique finale « être, tellement » de Jean Luc Marty
Dans ce roman, on se retrouve au Brésil, dans le Nordeste, dans un village de pêcheurs à travers ses paysages et au cœur de l’histoire de la région du Sertao, où les destins des trois personnages principaux vont s’additionner, se soustraire ou se multiplier au gré du récit.
Le style du roman est plaisant, on se laisse entrainer au fil des pages, on se laisse embarquer dans ce road-trip où chacun des protagonistes est venu chercher des réponses, des certitudes ou simplement une vie meilleure. Il y a d’abord Antoine, rescapé d’un tremblement de terre en Asie qui part au Brésil dans le but de se reconstruire, puis Louise qui décide de ne pas rejoindre son fils et son mari à Sao Paulo et enfin Everton qui pour faire face aux difficultés financières de son exploitation de crevettes, décide de conduire Antoine .dans le Sertao et de lui servir de guide
Antoine et Louise vont s’aimer doucement, lentement ; Everton quant à lui s’efforcera d’être un bon guide, un guide soucieux pour ce grand projet qui les amène dans la région du Sertao.
Au commencement, avant même de lire ce roman, j’ai trouvé le titre ambigu : « être, tellement », être quoi ? Et tellement quoi ?... en fait apprendre peut être à être soi, à vivre avec ses peurs, son passé dans le présent pour mieux y apprécier l’avenir.
Antoine fera-t-il face à ses peurs ? Surmontera-t-il ce traumatisme laissé par le tremblement de terre auquel il a survécu, se détachera-t-il de ses fantômes ?
Louise assumera-t-elle ses choix, ses doutes, d’avoir laissé fils et mari à Sao Paulo pour suivre un destin qu’elle n’avait pas soupçonné ?
Et Everton effacera-t-il ses dettes, fera-t-il face à ses difficultés financières grâce à ce voyage, épargnera-t-il à sa famille la faillite financière ?
C’est dans le Sertao, qu’ils espèrent régler leurs différents avec la vie et ainsi renaitre.
Alors embarquez dans cette aventure , laissez vous emporter par la plume sensible , pure ,tendre et surtout poétique de l’auteur pour un voyage initiatique , historique et révélateur au cœur du Brésil…
Ce roman m’a plu car il m’a complètement dépaysé et c’est une qualité à laquelle je suis sensible. J’ai aussi été touchée par la retranscription des personnages et leur histoire singulière.
La page 100 #Explolecteurs2017
Nous suivons Antoine Delacourt dans la région du Nordeste brésilien. De Brésil, il est question, de manière subtile et parcimonieuse. Antoine est à la recherche d’une renaissance, d’une nouvelle raison de vivre. A la recherche de quelqu’un ? Dans cette première partie de l’ouvrage, sa route croise celle de Louise. Très belle scène détaillée de la rencontre. Comme une ombre magnétique, Antoine vient à elle. L’histoire de Louise est somme toute différente. Louise est figée, elle laisse derrière elle ceux qu’elle aime. De nombreuses interrogations et un récit romanesque sur des personnages à la mystique attraction.
Et finalement #Explolecteurs2017 :
La mystique du trio Antoine Delacourt, Louise Fabre, Everton Dos Santos. Parti dans la région du Nordeste pour le tournage d’un documentaire, Antoine tente de se délester du poids du passé. Rescapé d’un tremblement de terre, il cohabite encore difficilement avec les fantômes croisés au Bangladesh. Il s’en remet à l’expérience d’un guide local, Everton, pour le guider à travers cette région désertique du Brésil. Dans les premières pages, il croise furtivement Louise. Musicienne, épouse d’un homme d’affaires français, Louise conte à son ex professeure de musique, Margaret, sa lassitude de la routine du couple. Louise se sent étrangère chez elle. « Louise est là pour s’évanouir » : elle laisse s’installer la distance, entre elle et ceux qu’elle aime, et s’abandonne lentement aux bras d’Antoine. « Luisa Louise. C’est une proposition, un prénom. Elle lui avait offert cela. D’entrer à un moment de sa vie où tout ce qu’il devait retenir d’elle s’y trouvait. Plus qu’un secret d’enfance, elle le chargeait d’un monde. »
Antoine entrainera Louise dans son périple et Everton s’avèrera être plus qu’un simple guide. Dans une partie du Brésil dont l’hostilité (et la croisée d’un mort), permettront aux personnages de dévoiler ce qu’ils ont de plus intime, le relief, proposé par l’auteur, est particulièrement intéressant. Le Nordeste brésilien n’est pas un simple décorum : il permet la mise en perspective des interrogations existentielles des trois protagonistes et donc l’avancée de leur quête. Ce n’est pas pour le Brésil que vous partez, mais pour une introspection.
Un voyage inédit au titre annonciateur, Etre tellement. Un voyage comme un déclencheur, une prise de conscience ? La conscience permet à l’homme de réfléchir sur lui-même, sur sa place dans le monde, et de lentement se transformer. C’est cette capacité qui distingue l’être humain de tout autre chose. « La pensée, disait Descartes, est plus sûre de sa propre existence que des choses extérieures. ». De part sa conscience, l’homme paraît comme nu au monde et peut ainsi entrer en relation.
La relation avec autrui, permettra à Antoine, Louise et Everton, de se retrouver pour ce qu’il est de plus juste et de plus sincère. Délestés des masques et des non-dits ! Déchargés du poids du passé. Engagés dans une unité de temps, de lien, une unité entre les représentations des trois personnages, qui permettent la cohérence de l’histoire. C’est la belle proposition du roman, de Jean-Luc Marty, qui ne laissera pas le lecteur indifférent. Une écriture fluide, des mots choisis et une analyse très pertinente. Une superbe recommandation pour la rentrée !
Le récit commence par la rencontre avec Antoine Delacourt, nous sommes au Brésil, il est là pour tenter de se remettre du traumatisme qu'il a vécu au Bangladesh : un tremblement de terre. Il se soigne avec foule de médicaments et surtout par l'alcool. Il est au Brésil pour rendre service à un ami et tenter par la même occasion de renouer avec sa profession, pour réaliser un reportage dans le Sertao. Mais avant son départ il va rencontrer Louise Fabre, dont nous faisons la connaissance dès le second chapitre. Louise est une femme dans la tourmente. Elle a décidé de ne pas rentrer retrouver son mari et son fils à Sao Paulo. Elle restera là dans le Nordeste. Puis vient la rencontre du troisième personnage principal, le guide d'Antoine dans le Sertao, Everton, qui doit faire face à d’importantes pertes financières à cause de son élevage de crevettes. Ces trois destins vont se réunir contre leur gré, leurs destins vont se croiser, ils vont livrer leurs émotions, leurs vies, leurs pensées profondes, inavouables.
Dès le début j'ai été transportée par le style de l'auteur qui se transforme même en peintre. Son écriture est poétique, les tableaux se succèdent devant les yeux du lecteur. J'ai vu comme si j'y étais les paysages brésiliens se dessiner au fil des mots. Un pur bonheur littéraire ! Le voyage est agréable, les personnages prennent toute leur ampleur dans ces merveilleux décors et l'intrigue se met en place au fil des pages. J'ai très vite eu envie de savoir, d'avoir des réponses aux questions laissées en suspens. La curiosité d'entrer dans les vies des personnages. Et en même temps, je ne savais pas vraiment ce que je voulais découvrir, je me suis laissée porter par les personnages et ce qu'ils désiraient que je connaisse d'eux, de leur vie et de leurs attentes.
Cette atmosphère dure environ la moitié du roman et c'est un réel bonheur. Puis au moment du voyage il y a une cassure dans le rythme, j'ai eu l'impression que l'histoire s'enlisait, que le récit comme les personnages n'avançaient plus... La poésie picturale ne faisait plus autant effet. Peut-être par la tournure que prend l'histoire à ce moment ? Je ne saurais dire... J'ai tout de même aimé la fin de l'histoire et le récit de la seconde moitié du roman mais en étant moins émerveillée par ce à quoi je pouvais m'attendre au début du récit.
Globalement c'est un roman agréable à lire qui permet de voyager par les mots, l'histoire est intéressante et les personnages attachants. Le sujet permet un questionnement et une réflexion sur l'être humain. Une seconde partie qui peut paraître moins réussie que la première mais qui ne m'a pas empêche d'apprécier ma lecture. Un livre que je conseille pour le style de l'auteur qui est magnifique. Le Brésil n'a jamais été aussi près de vous...
Avis de la page 100
"Etre tellement", un titre qui ne donne que peu d'informations sur le contenu du roman. Une quatrième de couverture plutôt prometteuse: le Brésil et des destins croisés. Celui de Louise qui a décidé de ne pas rentrer rejoindre son fils et son mari, Antoine qui doit se remettre, se reconstruire après un tremblement de terre au Bangladesh et Everton qui doit le conduire dans le Sertao tout en faisant face à un échec personnel et professionnel qui a mis sa famille dans une tourmente financière...
J'ai été happée dès le début de l'histoire par les personnages, le Brésil, rendus si réels et attachants par le style de l'auteur. Une écriture poétique et touchante. Un pur bonheur bonheur de voyager par les mots. Hâte de poursuivre ma lecture pour continuer le voyage et connaître la destinée de Louise, Antoine, Everton et leurs proches.
Rendez-vous de la page 100 d'une #Explolectrice #RL2017
Après les Caraïbes de "Sucre noir" me voici au Brésil, à Ubatuba do Norte, en compagnie d'Antoine, Louise, Everton et de leurs vies dont je ne sais pour l'instant si elles sont agonisantes ou convalescentes car tout semble se construire par fragments. Au terme de ces 100 premières pages, mon impression est mitigée : je suis suspendue au fil des histoires qui se tissent tout en ayant la sensation d'y rester extérieure. Bref, je reprends le livre pour me faire une opinion plus précise !
Et finalement :
Après un tremblement de terre dont il est sorti physiquement indemne mais psychologiquement marqué, Antoine a trouvé refuge dans une plantation abandonnée du Nordeste brésilien. Seuls les anxiolytiques et l'alcool lui apportent un infime secours pour affronter le souvenir des morts sans sépulture qui continue de le hanter. Le vague projet d'un travail de repérages dans le Sertão lui fait rencontrer Everton Dos Santos, qui doit lui servir de guide pour cette expédition. En attendant le départ, il s'installe chaque après-midi sur la terrasse et c'est là qu'un jour il aperçoit la silhouette d'une femme émergeant de la dune qui borde la plantation. Cette femme, Louise, a brusquement quitté Sao Paulo où son mari est en mission. Une fuite ? Une fugue ? Une escapade pour retrouver des repères ? Elle ne le sait pas encore. Tous trois s'aventurent ensemble dans le Sertão, une région aride que l'imaginaire nimbe d'une puissance mythique.
Etendues désertiques où la parole est rare, monolithes inébranlables sculptés de roche et de poussière, lieux encore habités par l'histoire violente des "retirantes" et des "cangaceiros", sous le regard d'Antoine, Louise et Everton, la réalité des paysages est comme imprégnée de leurs propres tourments et l'écriture épouse cette sorte d'indétermination troublante dans laquelle l'intrigue semble se déliter. Peut-être est-ce la raison pour laquelle j'ai eu l'impression de ne jamais "saisir" ce livre ? Le style maniéré des dialogues leur donne un côté artificiel et froid, qui, à mon avis, nuit à la crédibilité des situations. De même, les rapports flottants entre les personnages empêchent l'histoire de prendre corps et chair. Si bien qu'à mesure de ma lecture, j'ai éprouvé une forme de détachement pour les personnages et leur destin. Une rencontre avortée, en quelque sorte, et je le regrette d'autant plus que le titre me paraissait receler de belles promesses.
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