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Vues d'intérieur après destruction

Couverture du livre « Vues d'intérieur après destruction » de Arielle Meyer Macleod aux éditions Arlea
  • Date de parution :
  • Editeur : Arlea
  • EAN : 9782363083623
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

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Avis (2)

  • Une maison au Liban

    Dans ce court et bouleversant roman, Arielle Meyer MacLeod raconte la douleur de l'exil autour du voyage de la narratrice au Liban. Après la mort de son ami, elle part pour Beyrouth afin de retrouver son histoire, sa maison.

    Ce roman est né d'une pulsion, d'une envie...
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    Une maison au Liban

    Dans ce court et bouleversant roman, Arielle Meyer MacLeod raconte la douleur de l'exil autour du voyage de la narratrice au Liban. Après la mort de son ami, elle part pour Beyrouth afin de retrouver son histoire, sa maison.

    Ce roman est né d'une pulsion, d'une envie soudaine, sans doute un besoin. Après les obsèques de son ami Gabriel, mort après avoir lutté en vain contre sa maladie, la narratrice prend un billet à destination de Beyrouth. Elle entend tenir post-mortem la promesse qu'il lui avait faite, lui faire découvrir son pays natal et sa maison. Des lieux qu'il n'a jamais revus depuis son exil en France. Cet exil qui les avait tous deux rapprochés: «Nous partagions cette nécessité, vitale et impérieuse, de garder toujours un pied dehors lorsque nous foulions de nouveaux territoires.»
    En arrivant à Beyrouth, elle est à la fois triste de découvrir une ville défigurée par la guerre et l'explosion du port qui ont laissé de douloureux stigmates et heureuse de humer l'air de ce pays fantasmé depuis la France et qui a gardé une part de sa beauté, de ses parfums. Peut-être aussi ce goût de l'enfance qui laisse à l'imagination la liberté de s'appuyer sur des rêves. Comme celui de Gabriel décrivant sa maison, son palais. Mais comment retrouver une construction plus imaginaire que réelle, re-construite des dizaines de fois pour son amie? Car, il y a «des maisons qui sont des ancres, des maisons matrices auxquelles s'accrocher. Des maisons-récits, des havres réels ou fantasmés vers lesquels revenir.» Pour les trouver, il faut laisser sa part au hasard et la chance guider vos pas. Elle va se personnifier dans Nassim, un chauffeur de taxi à l'optimisme chevillé au corps. Lorsqu'il s'engage sur les routes de montagne vers le village de Bhamdoun, il est sûr de parvenir à retrouver cette belle demeure. Promesse tenue, même s'il ne reste que quelques murs, quelques pierres, quelques traces de la demeure. À l'image de Gabriel, elle retourne à la poussière, ne vit plus que dans le souvenir de ceux qui ont pu la contempler.
    Comme l'avait fait son père, parti trop vite, c'est avec les mots que Gabriel avait réussi à conserver la splendeur de sa maison, à adoucir son exil. Les mots qui disent la douleur de l'exil en sublimant la beauté du lieu. «Je voudrais coudre ces histoires — l’histoire d’une maison et celle d'une lettre —, assembler les pièces manquantes». Et si quelques clichés accompagnent le texte, c'est parce qu'ils réussissent, comme l'affirme la citation de W. G. Sebald en exergue du livre, à faire apparaître «sorties du néant pour ainsi dire, les ombres de la réalité, exactement comme les souvenirs qui surgissent en nous au milieu de la nuit».
    C'est en creusant l'intime dans ce qu'il a de plus fort qu'Arielle Meyer MacLeod atteint l'universel. Avec une écriture toute en pudeur et en finesse, elle donne ses lettres de noblesse à une humanité qui conserve par-delà les drames un souffle de vie. Alors souffle le vent de l'espoir, des montagnes du Liban jusqu'au cœur des exilés.
    NB. Tout d'abord, un grand merci pour m'avoir lu jusqu’ici! Sur mon blog vous pourrez, outre cette chronique, découvrir les premières pages du livre. Vous découvrirez aussi mon «Grand Guide de la rentrée littéraire 2024». Enfin, en vous y abonnant, vous serez informé de la parution de toutes mes chroniques.
    https://urlz.fr/qFua

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  • Arielle la narratrice se penche sur la disparition de deux êtres chers et aimés, son ami libanais Gabriel et son père à la lecture de documents trouvés dans des enveloppes.

    Elle les a récupéré pour Gabriel lors d’une visite à Beyrouth la magnifique et la massacrée, sur les traces de sa...
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    Arielle la narratrice se penche sur la disparition de deux êtres chers et aimés, son ami libanais Gabriel et son père à la lecture de documents trouvés dans des enveloppes.

    Elle les a récupéré pour Gabriel lors d’une visite à Beyrouth la magnifique et la massacrée, sur les traces de sa maison natale. Pour son père, une enveloppe trouvée dans un carton dans sa cave.

    Un des liens entre les deux hommes c’est l’existence de leurs secrets respectifs. Pourquoi Gabriel qui adorait le Liban n’y est jamais retourné ? Pourquoi son père avait il écrit une lettre à sa fille comme s’il allait disparaitre ? Gabriel et le père sont tout aussi charismatiques que mystérieux.

    Passionnant et épuisant, Gabriel ne s’était jamais fixé ni géographiquement ni émotionnellement, gardant sa maison levantine en ligne d’horizon. Tout était éphémère comme ses sculptures.

    Quel secret de famille pour la narratrice de découvrir que son propre prénom porte la trace d’un autre enfant !

    Deux êtres qu’elle a mal connu mais qui l’ont aidé à se construite tout en étant enfermés dans leurs mystères.

    Vues d’intérieur après destruction est une quête intime dans un théâtre d’ombres sur des paysages dévastés.

    Arielle Meyer Mc Load parle avec délicatesse du deuil et des non-dits.

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