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Transfuge n 130 -eric ruf- juin/juillet/aout 2019

Couverture du livre « Transfuge n 130 -eric ruf- juin/juillet/aout 2019 » de  aux éditions Transfuge
  • Date de parution :
  • Editeur : Transfuge
  • EAN : 3663322105159
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Combien sommes-nous encore, à penser que l'Union européenne est vitale, une utopie belle et salvatrice ? Plus beaucoup, si l'on en croit l'état pathétique de l'Europe d'aujourd'hui. Les partis europhobes d'extrême droite sont au plus haut, avec Marine Le Pen, Matteo Savini, Viktor Orban,... Voir plus

Combien sommes-nous encore, à penser que l'Union européenne est vitale, une utopie belle et salvatrice ? Plus beaucoup, si l'on en croit l'état pathétique de l'Europe d'aujourd'hui. Les partis europhobes d'extrême droite sont au plus haut, avec Marine Le Pen, Matteo Savini, Viktor Orban, Jaroslaw Kaczynski...Soutenus par Poutine qui rêve que l'UE se désagrège, et par Steve Bannon, ancien conseiller de Trump qui joue un rôle grandissant dans cette affaire, ces nouveaux hommes forts de l'Europe ont de quoi effrayer. Culte de la force, politique antimigratoire très dure, obsession sécuritaire, anti-élitisme, remise en cause du droit des femmes et des droit LGBT, antisémitisme... L'importance de ces composantes varient selon les partis, mais grosso modo elles caractérisent ces eurosceptiques, qui sont à l'inverse des principes de l'UE. L'Europe est malade et la sociale-démocratie périssante. L'UE est pleine de défauts et si l'on est vache, on pourrait dire qu'elle l'a bien cherché, ce désamour : trop de verticalité, trop de normes absurdes, trop de lobbies. Avec le temps, Bruxelles a perdu son âme. Où est passée l'idée magnifique de faire taire les méfiances réciproques de ces pays européens qui n'ont eu de cesse de se faire la guerre ? Des générations entières d'après-guerre se sont nourris de cette volonté incroyable de fraternité. Mais pour les jeunes d'aujourd'hui, la Deuxième Guerre mondiale est loin et cette idée ne suffit plus pour les enthousiasmer. Alors il faut inventer autre chose, redonner un supplément d'âme pour combattre ceux qui rêvent sa mort. La culture, comme on l'a dit dans notre dernier numéro, a un rôle à jouer. Quand la Fondation Cartier organise une expo sur les jeunes artistes européens, elle oeuvre pour une nouvelle fraternité. Idem pour le Théatre de la Ville et son festival Chantiers d'Europe. Nous avons été très fiers de nous lier à ces deux évenements de combat. Car oui, l'humanisme qui est au coeur du projet européen, est effectivement un combat, nous ne cessons de le répéter. Et avant tout, à notre niveau, un combat d'idées.

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