"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
On a toujours chanté les louanges des rois, même si ces louanges ont parfois donné lieu à des genres poétiques bien différents, dont la satire n'est nullement exclue. Il n'y a pas une mais plusieurs figures du roi, lesquelles sont à chaque fois produites par des agents de transmission divers : bardes et castes pastorales pour le Bihar et le Gujrat, femmes de castes artisanales au Malwa, soit par la société tout entière dans le cas des contes santal ou des mythes malgaches. À travers les articles présentés ici, les rapports de l'oral et de l'écrit s'entremêlent, contribuant à élaborer une figure de roi complexe. Au sommaire : J.-P. Albert, «Le roi et les merveilles. À propos de la légende du Prêtre Jean» ; C. Campion, «Le champion du roi. Pouvoir, nomadisme et oralité d'après le répertoire des Ahi\r Bhojpuri (Inde du Nord)» ; H. Tambs-Lyche, «Le roi et les enfants de la déesse : quelques contes du Saurashtra» ; M. Carrin-Bouez, «Un roi venu d'ailleurs... ou la conception santal du roi dans les contes» ; J.-L. Chambard, «Chanson de la terre qui tremble» ; P. Beaujard, «Le ciel, la terre, les eaux. Le roi tänala et l'alliance des trois mondes» ; J.-P. Albert, «La royauté en Europe, histoire et anthropologie» ; H. Tambs-Lyche, «À propos de la légitimation de la royauté en Inde» ; P. Beaujard, «Madagascar : les rois "au milieu de la terre"... et les rois de la périphérie».
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