Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Michelangelo, en ce printemps 1505, quitte Rome bouleversé. Il vient de découvrir sans vie le corps d'Andrea, le jeune moine dont la beauté lumineuse le fascinait. Il part choisir à Carrare les marbres du tombeau que le pape Jules II lui a commandé. Pendant six mois, cet artiste de trente ans déjà, à qui sa pietà a valu gloire et renommée, va vivre au rythme de la carrière, sélectionnant les meilleurs blocs, les négociant, organisant leur transport. Sa capacité à discerner la moindre veine dans la montagne a tôt fait de lui gagner la confiance des tailleurs de pierre.
Lors de ses soirées solitaires à l'auberge, avec pour seule compagnie le petit livre de Pétrarque que lui a offert Lorenzo de Medici et la bible d'Andrea, il ne cesse d'interroger le mystère de la mort du moine, tout à son désir impétueux de capturer dans la pierre sa beauté terrestre.
Au fil des jours, le sculpteur arrogant et tourmenté, que rien ne doit détourner de son oeuvre, se laisse pourtant approcher : par ses compagnons les carriers, par la folie douce de Cavallino, mais aussi par Michele, un enfant de six ans dont la mère vient de mourir. La naïveté et l'affection du petit garçon feront resurgir les souvenirs les plus enfouis de Michelangelo.
Parce qu'enfin il s'abandonne à ses émotions, son séjour à Carrare, au coeur d'une nature exubérante, va marquer une transformation profonde dans son oeuvre. Il retrouvera désormais ceux qu'il a aimés dans la matière vive du marbre.
Dans "Pietra Viva", Leonor de Récondo nous invite à voyager dans le temps et avec émotions, plongeant au cœur du XVIe siècle pour explorer l'âme tourmentée de l'artiste Michelangelo. L'écriture est agréable, nous invitant à ressentir la douleur, la passion, et la transformation au travers des yeux et du cœur de son protagoniste.
Au centre de cette histoire, se trouve Michelangelo, artiste renommé, déchiré par la découverte du corps sans vie d'Andrea, un jeune moine qui avait capturé son cœur avec sa beauté éclatante. Le récit commence avec Michelangelo quittant Rome pour Carrare, où il doit choisir les marbres pour un tombeau commandé par le pape Jules II. Ce voyage initiatique dans la carrière de marbre devient une métaphore puissante de la vie de Michelangelo, alors qu'il sélectionne soigneusement les blocs de pierre tout en se confrontant à ses propres démons intérieurs.
Leonor de Récondo nous offre une atmosphère immersive et sensorielle par son écriture. On peut sentir la poussière du marbre, ressentir la chaleur du soleil sur la peau, et entendre le bruit des outils de tailleurs de pierre. Cette attention aux détails permet de s'immerger complètement dans le monde du XVIe siècle, de flâner dans les rues, de ressentir l’atmosphère de la vie quotidienne. Il y a un côté lent et contemplatif qui, pour ma part, m'a plu.
Les thèmes du roman sont émouvants. La douleur de la perte, la passion artistique, la recherche de sens dans la création, la transformation personnelle, et la découverte de soi sont tous explorés avec une grande sensibilité, une forme de poésie et de la pertinence. La rencontre inattendue avec Michele, un enfant de six ans, apporte une dimension supplémentaire à l'histoire, mettant en lumière l'importance de l'affection et de la simplicité dans la vie de Michelangelo. Mais cette partie m’a semblé trop peu développée pour en ressortir toute l’essence et l’importance.
Le roman réussit également à capturer des éléments du processus artistique. Michelangelo, sculpteur de renom connu et reconnu, devient pour le lecteur un être humain vulnérable et passionné, cherchant à capturer la beauté du monde dans le marbre. J’ai apprécié le découvrir non pas uniquement comme artiste d’exception, mais comme un être humain en proie aux émotions « quotidiennes ».
S’il m’a marqué pour les points que j’ai cités plus haut, il m’a interrogé aussi pour le côté peut être fantasmé de la vie de l’artiste : quelle est la part de réalité et de fiction par exemple. Les éléments de vie n’ont pas été assez mis en avant : la relation avec la mort de sa mère et les conséquences de celle-ci par exemple. Le développement de la relation à l’autre m’a semblé parfois trop léger, et aurait mérité plus d’introspection et d’explication pour apprécier l’ensemble de la lecture.
En bref : "Pietra Viva" est un roman qui explore l'âme d'un artiste de renom. L'écriture immersive de Leonor de Récondo est toujours aussi agréable pour moi, dont sa capacité à aborder des thèmes riches et à évoquer des émotions profondes. Certains manques dans ce livre quant au développement de certaines thématiques m’auraient permis d’apprécier davantage encore ma lecture. Une belle expérience de lecture.
À la mort du moine Andréa, dont il admire la beauté, Michelangelo se réfugie à Carrare. Il vient y sélectionner les marbres nécessaires pour sculpter le futur tombeau du pape. Il y cache son désarroi derrière une arrogance hautaine.
Mais au contact des travailleurs des carrières, des villageois et de Michele, le petit orphelin, il apprendra à dominer ses émotions et retrouvera le sens des relations humaines.
Pour son troisième roman, Léonor de Récondo n'a pas choisi la facilité : une tranche de vie romancée du grand Michelange ! L'exercice me paraît plutôt bien réussi.
Les relations humaines au sein des villages et les vies de durs labeurs à la bascule des 15ème et 16ème siècle en Toscane sont bien décrites, avec un brin de folie. L'attitude de l'église catholique romaine par rapport à l'homosexualité, ici latente entre Andrea et Michelangelo, est bien suggérée, sans véritable condamnation, mais avec une sorte de répulsion...
L'écriture n'est pas facile ! Pour le lecteur, au changement d'époque vient s'ajouter une complexité rédactionnelle incontestable. Léonor de Récondo écrit comme elle joue du violon, avec une richesse d'harmonique. Cela fait à la fois l'intérêt et la faiblesse du roman : le lecteur doit faire preuve de concentration, sous peine de s'égarer dans une histoire pourtant assez simple...
Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2021/09/27/pietra-viva-leonor-de-recondo-points-une-histoire-simple-un-roman-complexe/
J'ai beaucoup aimé ce livre, ce fut un grand coup de coeur.
J'ai adoré les description sur la manière de penser de Michel Ange et d'aborder son oeuvre en devenir . J'ai aimé ce contact avec la pierre, le marbre qui devient statue . J'ai aimé la rudesse du personnage dans une Italie écrasée de soleil.
A vrai dire, j'ai choisi ce roman au hasard dans la sélection des Matchs littéraires de Priceminister .....
Je ne connaissais pas l'auteure mais l'accroche du livre m'a de suite tentée... La Toscane, Michel Ange, la Renaissance...
Il ne m'en fallait pas plus pour partir sur d'autres terres ..... Michel Ange, sculpteur reconnu, part brusquement à Carrare pour choisir les marbres du tombeau de Jules II. Il part aussi pour fuir la mort brutale d'Andréa , un ange de beauté au corps parfait, qui le troublait...sauf qu'au détour d'un rire d'enfant, il croise le souvenir de l'enfant qu'il était et plonge dans des souvenirs enfouis en lui .....
Indifférent, froid, orgueilleux, voilà Michel Ange.... et pourtant la beauté de la nature, des cieux, des pierres, du silence subliment sa vie.....Il voit le beau dans chaque tableau, chaque scène de la vie tandis que les hommes l'ennuient.
« La mort fait l'éloge de la vie comme la nuit celle du jour ».
La pierre vit entre ses mains, elle s'anime , elle prend vie et cesse d'être pierre pour être admirée de tous .
La solitude dans laquelle il s'enferme, est peu perturbée par ses compagnons carriers , mais il est complètement dérouté par Cavallino, un fou poétique qui parle à l'oreille des chevaux et qui voit la vraie nature des gens, et par un petit garçon qui vient de perdre sa mère, Michele , si jeune et pourtant si mûr et dans lequel Michel Ange se reconnait .....
Les personnages sont émouvants, riches, vrais . Ces personnages si déroutants et le marbre qu'il choisit, l'entrainent dans un voyage initiatique qui le transforme et où se mêlent l'amour d'une mère disparue, la quête de soi et le souvenir d'Andréa .......
Le sculpteur nous entraîne dans ses rêves, ses cauchemars, dévoilant sa sensibilité, enfin il s'abandonne à ses émotions. ....
De lui, son âge , ses traits physiques, nous n'en sauront peu de choses mais chacun pourra se retrouver dans ses tourments .
Le style de l'auteure est simple, épuré, poétique, sensible et sensuel, de plus en plus riche au fil de pages . Il y a de la beauté, du désir et de la violence dans ce roman .
J'ai vraiment été entrainée à la suite de Michel ange dans les tréfonds de ses tourments.
J'aurai aimé en savoir plus, comment avait travaillé l'auteure, pourquoi avoir choisi ce thème car ce n'est pas du tout une biographie de l'artiste ni un roman historique mais plutôt un récit autour d'une émotion, d'une sensation, d'une quête .....
je recommande ce livre bien que consciente qu'il ne plaira pas à tout le monde.
ma note est de 17/20
Michelangelo a du mal à se remettre de la mort du moine Andreas dont il était fasciné par la beauté parfaite. Il décide donc de fuir dans les carrières de Carrare où il doit choisir le marbre dont il aura besoin pour le futur tombeau du pape.
C’est un bourreau de travail, exigeant, arrogant et un peu (beaucoup ?) misanthrope, qui ne comprend pas pour le jeune garçon Michele puisse se prendre d’affection pour lui. Peu à peu, son comportement va évoluer, Michelangelo, comprend que si la pierre lui apporte une certaine forme de réconfort, elle n’a pas toutes les réponses à ses questions. Il va donc essayer de s’ouvrir aux autres.
Ce roman très bien écrit, nous parle de la beauté de l’art de la sculpture et de l’importance de la matière dont naître l’oeuvre. Il traite aussi des relations humaines et de la difficulté de communiquer quand on ne vit que pour sa passion.
J’ai aimé ce livre pour son aspect historique même si je giflerais bien volontiers le personnage principal avec lequel il est difficile d’avoir de l’empathie.
Pietra viva, pierre vive, ce marbre froid de Carrare auquel Michelangelo donne vie.
Pierre comme le cœur de l'artiste, orphelin trop tôt et qui s'est acharné à faire disparaître de ses souvenirs jusqu'au visage de sa mère et qu'il va doucement sculpter pendant cette retraite volontaire au milieu des ouvriers-carriers jusqu'à la faire renaître dans son esprit.
Voila un roman délicat, court et poétique, qui emporte avec lui toute la sensibilité de l'artiste, ses blessures. Un roman qu'il est impossible de lâcher avant la dernière page et où on assiste à la métamorphose d'un homme taciturne, enfermé en lui-même, et qui s'ouvre doucement au monde qui l'entoure et fait le deuil de ce jeune moine qu'il aimait tant.
Un roman de deuils, celui de la mère (celle de Michel-Ange fait écho à celle de Susanna, la mère du petit Michele), celui de l'être aimé (la belle jument blanche à laquelle parle Cavallino)...
Un roman où les cinq sens agissent comme des raviveurs de souvenirs, égrenés les uns après les autres et qui pourraient donner à ce roman plusieurs niveaux de lecture.
Les personnages sont brossés avec justesse, et la belle prose de l'auteur donne de l'émotion à ce roman, illumine ces pages et distille, au travers d'une espèce de nostalgie, suffisamment de beauté et d'espoir pour se laisser bercer et fermer le livre à regrets.
J'en suis à regretter d'avoir attendu si longtemps à le lire !
Une fraction d'histoire de l'Art romancé et avec talent.
Un aperçue de la difficulté de créer
Une vision de la personnalité de l'artiste, du génie.
Changer de point de vue c'est toujours intéressant.
Un très beau roman historique qui nous fait voyager.
La romancière a choisi de nous raconter la vie de Michelange ou plutôt un extrait de sa vie.
L'histoire commence en 1505, on retrouve Michelange disséquant des cadavres pour en étudier l'anatomie de l'homme. Suite au décès d'un des moines 'Andréa' qui représentait pour notre héros la perfection, il part précipitamment à Carrere, là bas il commencera la commande du Pape Jules 2 - son tombeau- en y achetant les blocs de marbre.
Ce travail, sa rencontre avec un enfant, avec un villageois vivant pour sa jument vont lui permettent de se retrouver, de comprendre ses peurs, ses craintes et ses souvenirs qui étaient enfuis dans sa mémoire.
Ce roman est écrit avec subtilité, on arrive à ressentir la délicatesse avec lequel Michelange sculpte, j'ai beaucoup aimé les passages où Michelange se livre car ils sont écrits avec beaucoup de mélancolie, de poésie.
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